La Blockchain une technologie d’avenir
La blockchain qu’est ce que c’est ?
Le blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée et fonctionnant sans organe de contrôle centralisé.
C’est est une base de données géante contenant l’ensemble de l’historique des transactions de tous les utilisateurs depuis l’existence de celle-ci. Toutes les transactions effectuées sur le Bitcoin depuis sa création sont ainsi sauvegardées et consultables sur des serveurs. Cette base de données n’est pas centralisée par une entité dans un lieu donné mais réparti entre plusieurs milliers/millions d’acteurs dans le monde et autant de serveurs.
En résumé, la blockchain est une base de données géante hébergées par un nombre considérable d’acteurs afin d’automatiser la validation des transactions.
Est ce sécurisé ?
Oui, et c’est là le gros avantage du système. Afin qu’une transaction soit validée il faut que 51% des acteurs de la blockchain valident l’opération. Pour que le système soit compromis il faudrait donc qu’un seul acteur détienne 51% du code et de la capacité de calcul. Ce qui, a moins d’un piratage massif est supposé impossible.
La sécurisation des transactions est donc assurée et ce sans intervention humaine. Cette technologie a donc énormément de potentiel dans de nombreux secteurs notamment financiers.
Les inconvénients de la blockchain
Le bitcoin est une technologie très énergivore, on estime qu’à l’heure actuelle la consommation électrique utilisée dans le monde pour assurer son bon fonctionnement représente 100X la consommation électrique d’une compagnie comme Google.
D’après certaines hypothèses si la technologie Bitcoin se généralise et remplace les monnaies utilisées actuellement la consommation électrique nécessaire à son fonctionnement serait équivalente à 8X la consommation de la France ainsi que des Etats-Unis réunis.
Le second point faible de cette technologie totalement décentralisée est que bien que les transactions soient sécurisées les portefeuilles détenant les bitcoins ne le sont pas. Dernièrement l’équivalent de 80 millions de dollars ont été volés lors du piratage de la plateforme NiceHash.
Pourquoi le Bitcoin n’a aucun avenir
L’émergence des monnaies traditionnelles
L’inventeur de la monnaie moderne est le Roi de Lydie en -687 AJC dans la Grèce antique. Le roi Gygès eut l’idée de remplacer tous les moyens de paiement de l’époque par des pièces en métaux précieux de taille et de poids standardisé et marqué afin de faciliter les échanges. La monnaie est ainsi facilement reconnaissable et crédible auprès des différents intervenants, sa valeur est alors garantie par son alliage précieux.
Ce mode de paiement va se généraliser partout dans le monde jusqu’à l’apparition du papier-monnaie par John Law De Lauriston en France entre 1715 et 1720. Cette aventure va s’arrêter net le jour où les sujets du royaume de France vont se rendre compte que l’Etat s’est mis à imprimer massivement des billets alors qu’il n’y avait pas le stock d’or disponible en face (A l’époque en échange de chaque billet la banque pouvait vous donner la contrepartie en Or). Le premier test d’une monnaie basée sur la confiance avait eu lieu et même si le résultat n’a pas été convaincant il sera repris puis généralisé au siècle suivant.
Aux Etats Unis à l’époque de la conquête de l’Ouest le système monétaire était totalement libre et décentralisé ce qui implique que chaque banque émettait ses propres billets de banque en dollars ce qui posa quelques problèmes de crédibilité et de confiance pour certaines d’entre elles (les plus fragiles). A la suite de cette expérience les billets de banque furent finalement uniformisés et leur émission fut gérée par la réserve fédérale de Etats Unis.
Aujourd’hui les monnaies utilisées au quotidien sont imprimées par les banques centrales et distribuées par le système bancaire. Depuis la fin des accords de Bretten Woods en 1971 les grandes monnaies internationales ne sont plus convertibles en Or, la valeur du papier monnaie ne repose donc que sur la crédibilité du système économique de la zone monétaire à laquelle il est rattaché.
Les caractéristiques du Bitcoin
Le Bitcoin apporte une nouvelle évolution, il ne dépend d’aucune banque centrale, il n’existe pas physiquement que ce soit sous forme de métaux précieux ou de billets de banque. Il est totalement virtuel. Son système de gestion, la « Blockchain » n’est pas hébergé par une entité définie mais par des « mineurs » qui supportent les infrastructures physiques permettant de le faire fonctionner. Ceux-ci sont rémunérés en Bitcoin pour le service rendu. La masse monétaire en circulation augmente au fur et à mesure depuis sa création en 2009 pour atteindre à terme 21 millions d’unités.
L’objectif du Bitcoin est de proposer une monnaie qui ne peut n’être ni dévaluer ni manipuler par une banque centrale ou une quelconque entité étatique.
Pourquoi ne pas y croire
Un problème structurel
La première raison est qu’il n’y a pas de prix d’équilibre. En cause une offre qui évolue de façon constante (et qui à termes n’évoluera plus) et d’une demande qui elle est n’est pas corrélée à l’offre.
Pour l’instant l’évolution de la demande de Bitcoin est forte et croissante ce qui explique la forte hausse de prix que nous connaissons. Cependant comme aucun ajustement ne peut être fait au niveau de la politique monétaire si cet engouement et la confiance qui y est associé s’efface le cours du sous jacent va immédiatement plonger car l’offre continuera de croître pour une demande qui elle disparaîtra.
Le fait que le nombre de bitcoin en circulation soit à terme limité le condamne dans le meilleur des cas à devenir une valeur refuge de référence tout comme l’est l’once d’Or. Si cette monnaie devenait la devise mondiale de référence cela impliquerait que du fait de la croissance mondiale la valeur du Bitcoin serait constamment croissante. Cette situation de déflation constante créerait un environnement qui tuerait l’investissement et donc in fine la croissance économique et le progrès.
La structure du Bitcoin qui le rend aujourd’hui attractif est en fait son plus gros défaut.
Une défiance des institutions étatiques
Depuis son émergence le Bitcoin fait face à une réelle défiance des autorités étatiques du monde entier cherchant à garder leur privilège qu’est de frapper monnaie. De nombreux états ont déjà pris des mesures afin d’interdire ou de réduire l’utilisation du Bitcoin voici la liste (s’il en manque n’hésitez pas à les mentionner en commentaire) : Chine, Corée du Sud, Thaïlande, Taiwan, Inde, Allemagne, Bolivie, Russie.
Cette liste va à court moyen et long terme continuer de croître. Ce qui à termes va condamner le Bitcoin en tant que monnaie. Dans les zones sous sanctions aucune distribution au grand public via des canaux traditionnels tels que le secteur bancaire n’est possible, ce qui condamne le Bitcoin à rester dans l’ombre.
En résumé le Bitcoin est davantage conçu comme une valeur refuge contre l’inflation et non comme une monnaie à usage courant, ce qui rend son utilisation à grande échelle peu probable à long terme. La défiance des institutions étatiques à son égard n’arrange pas non plus les choses.
Quelles applications donner à la blockchain ?
Outre son utilisation sur les crypto-monnaies la blockchain ouvre des perspectives intéressantes et des gains de productivité colossales notamment pour le secteur financier.
La blockchain comme nous l’avons vu plus haut permet d’effectuer des transactions sécurisées en limitant au strict minimum le nombre d’intermédiaires. La création d’une Blockchain privée où l’ensemble des éléments de la chaîne de validation des transactions seraient hébergés par les banques pourrait améliorer la vitesse et l’efficacité du système bancaire tout en minimisant les coûts. Nous pouvons tout à fait imaginer le même schéma afin d’abaisser les coûts et l’efficacité des courtiers sur les marchés financiers.
Aujourd’hui de nombreuses compagnies s’intéressent à la Blockchain notamment Axa en septembre dernier en lançant son offre Fizzy qui propose de couvrir les retards d’avion en utilisant une plateforme basée sur la Blockchain.