Nous allons ce mois-ci comparer comment épargnent les plus fortunés en comparaison du reste de la population.
Nous allons ici retenir les 10% des Français détenant le plus de patrimoine net d’endettement. D’près l’observatoire des inégalités ce seuil est fixé à 375 000€ par personne.
Tout d’abord regardons comment est structuré le patrimoine des Français en fonction de leur patrimoine. Le premier décile représente les moins aisés et le plus élevé la partie de la population la plus élevée.
On constate ainsi que les ménages deviennent propriétaire de leur résidence principale à partir du 4em décile et que plus les ménages s’enrichissent plus la part de l’immobilier dans leur patrimoine baisse. A noter que le « patrimoine résiduel » concerne des biens comme une voiture ou des bijoux qui ne rentrent si dans le cadre d’un patrimoine immobilier, financier ou professionnel. Le patrimoine professionnel concerne principalement les chefs d’entreprise qui sont plus largement représentés dans les déciles les plus élevés.
On constate que l’ensemble des catégories de la population détient un livret d’épargne réglementé en monétaire que l’on peut qualifier d’épargne de précaution. Je ne commenterais pas l’épargne logement qui n’a plus aucun intérêt et qui est vouée à disparaitre dans l’environnement actuel.
Cependant on constate que les valeurs mobilières (Compte titres, PEA), les contrats d’assurance-vie et l’épargne retraite sont nettement plus représentés chez les cadres, professions libérales et chefs d’entreprise qui représentent les derniers déciles (plus fortunés).
Le constat principal est le suivant, plus un ménage est aisé plus le patrimoine financier et le patrimoine professionnel sont élevés. De plus le patrimoine financier des derniers déciles n’a pas la même constitution que des premières catégories. On constate que les premiers déciles sont principalement équipés de livrets et de placement monétaire alors que les plus aisés détiennent des valeurs mobilières (actions) et des assurances-vie.
Les allocations des contrats d’assurance vie reflètent bien ce phénomène, les contrats d’entrée de gamme ont collecté en 2020 environ 76% de fonds en euro sécurisé offrant très peu de rendement en échange d’une garantie du capital par l’assureur alors que les contrats haut de gamme en ont collecté seulement 58%.
Le reste du contrat est investi sur des fonds actions, obligataires ou immobiliers plus dynamiques mais sans garantie en capital.
Lorsque l’on regarde la performance des actions sur le long terme 6.8% par an net d’inflation en comparaison des placements monétaires (fonds en euro, livret A) 0.6% par an on comprend pourquoi les plus aisés qui sont mieux conseillés investissent massivement dans cette classe d’actifs.
Par ailleurs les assureurs segmentent leurs offres en fonction du patrimoine de leurs clients. Cette segmentation favorise les plus aisés qui ont accès à des contrats d’assurance vie et PER en architecture ouverture ouverte avec des fonds plus performants alors que l’offre retail est en architecture fermée avec des supports très chargés en frais et peu performants…
Les cabinets de conseil en gestion de patrimoine comme Waves Investment proposent à leurs clients des contrats en architecture ouverte avec un accès à toutes les grandes maisons de gestion.
L’accès à une banque privée ou un cabinet de CGP nécessite 100 000€ d’investissement par famille. Cependant des dérogations peuvent être faites selon les profils (profession, âge…) et la capacité d’épargne n’hésitez donc pas à demande de bénéficier de ces offres qui sont radicalement différentes.