Faut-il conserver son fonds en euro ?

Qu’est ce que le fonds en euro

Le fonds en euro est l’actif historique des contrats d’assurance-vie. Sa composition varie selon les assureurs mais ils sont principalement constitués d’obligations d’Etats et d’entreprises (à 90%), un peu d’immobilier ainsi que des liquidités. Ce fonds est garanti en capital par l’assureur qui verse annuellement le rendement aux assurés. Ces fonds détiennent des obligations offrant un bon rendement qui arrivent à maturité et qu’ils doivent remplacer par des titres offrant des coupons plus faibles à cause de la baisse des taux d’intérêt. 

Au moment où j’écris ces lignes le taux d’emprunt de référence de l’Etat Français à 10 ans est de -0.29% et celui de l’état Allemand de -0.52%. Il est donc de plus en plus compliqué pour les assureurs de maintenir un rendement correct dans leurs fonds en euro car ils doivent renouveler annuellement entre 4 et 5% de leurs portefeuilles.

Avec un rendement moyen attendu au taux de 1.10% en 2020 contre 1.5% en 2019 la baisse continue inexorablement. A noter qu’avec une inflation attendue à 0.5% et des prélèvements sociaux appliqués à la source de 17.2% le rendement réel est de 0.41%…

Taux de rendement moyen du fonds en euro

Alors que le rendement se rapproche de 0 il est important de trouver des alternatives, les fonds euro croissance en sont une mais malheureusement peu convaincants. Ces fonds vous offrent une garantie en capital frais de gestion déduit à l’échéance (minimum 8 ans). En contrepartie l’assureur va investir les fonds sur des actifs plus risqués. Cette offre est peu convaincante car 8 ans c’est la durée d’investissement conseillée sur des placements en actions. Il est ainsi plus intéressant d’aller sur des fonds actions bien diversifiés qui offriront un meilleur rendement sur cet horizon d’investissement.

Le rendement peut il repartir à la hausse ?

Le rendement du fonds en euro peut repartir à la hausse si les banques centrales arrêtent leur stratégie de baisse des taux. Cela impliquerait une inflation supérieure à 2% (taux visé par la BCE) et pourrait engendrer des risques de défaut de la part des pays les plus endettés qui ne seraient plus capables de soutenir le coût de leur dette.

Cette hypothèse est à l’heure actuelle très peu probable cependant si cela devrait se produire les assureurs ayant dans leurs portefeuilles des obligations offrant un très faible rendement acheté ces dernières années la hausse serait probablement lente et graduelle. 

Si des retraits massifs étaient effectués l’assureur garantissant le capital serait obligé de demander une interdiction de rachat aux souscripteurs pour ne pas assumer de pertes sur la valeur des titres qu’il détient. Ce scénario est possible depuis la loi SAPIN II.

Nous pouvons ainsi nous retrouver dans une situation où les détenteurs de fonds en euro subissent un rendement inférieur à l’inflation (et potentiellement négatif car la garantie s’applique désormais au revenu du fonds hors frais de gestion) sur une période de 3 mois renouvelable avec une impossibilité de récupérer leurs fonds ou de les arbitrer.

Quelles sont les alternatives ?

Il est possible de se constituer un portefeuille d’obligations sans la garantie de l’assureur, cela vous permet de bénéficier de la hausse des prix des obligations liée à la baisse des taux. La hausse des taux d’intérêt n’étant pas d’actualité à court terme cet investissement ne représente pas un gros risque dans l’immédiat.

Cette stratégie permet également de contourner la loi SAPIN II qui permet à l’assureur avec accord de la banque de France de bloquer les contrats en fonds en euro sur une période de 3 mois renouvelable. Vos actifs restent ainsi liquides et disponibles à tout moment quelques soient les conditions de marché, ce qui n’est plus le cas du fonds en euro.

Notre solution

Notre partenaire ODDO BHF met à disposition de ses clients le fonds FCPR ODDO BHF Debt & Equity Opportunities. Ce fonds de private equity est composé à 65% de dette privée et à 35% de parts dans des sociétés non cotées. L’assureur Allianz apporte une ligne de crédit de 100 millions d’euros pour vous racheter vos parts à tout moment. L’objectif de rendement de ce fonds est de 4% par an net de frais, soit 4X plus que le fonds en euro.

Ce fonds étant investi sur des titres non cotés il est donc possible en cas de forte baisse de vendre sa participation à Allianz avant de subir une décote et de réinvestir les fonds en actions pour profiter d’un mouvement de marché.

Ce fonds est accessible sur les contrats ODDO BHF. Notre cabinet vous propose d’investir sur ce fonds via un contrat d’assurance-vie de droit Luxembourgeois qui a la particularité d’avoir vos fonds déposés dans une banque Suisse.

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2021 l’année des pays émergents ?

Ces deux dernières années l’indice MSCI Emerging Market regroupant les plus grosses capitalisations des pays émergents a largement sous performé l’indice MSCI world qui regroupe les 1700 plus grosses capitalisations des pays développés.

Sur les deux dernières années l’indice MSCI world affiche une performance cumulée de 38.45% contre 28.32% pour les pays émergents.

MSCI World vs MSCI Emerging maket. Source Bloomberg

Quels sont les éléments pouvant laisser penser que les pays émergents vont mieux performer que les actions de pays développés en 2021 ?

1) Les taux d’intérêt bas vont encourager les placements vers les pays émergents qui affichent une meilleure rentabilité. La FED a abaissé son taux directeur à 0.25% en mars 2020 et la BCE a un taux de 0% depuis mars 2016.

2) La baisse du dollar, effet mécanique de la baisse des taux rend plus attractif les placements en devise étrangère pour les investisseurs US qui bénéficient ainsi d’un rendement plus élevé mais également d’un effet bénéfique lié au taux de change.

3) La hausse des matières première liée à la reprise économique va être bénéfique pour ces pays qui sont de gros producteurs très dépendants de leurs exportations. La Russie, l’Afrique du sud et le Brésil devraient être les premiers à en bénéficier.

Toutes ces raisons m’incitent à penser que les actions des pays émergents devraient afficher une bonne performance en 2021.

Comment exposer son portefeuille ?

La première option est de sélectionner un fonds géré activement pour vous exposer, le fonds MAGELLAN géré par la société COMGEST. Un fonds géré activement a pour but de battre son indice de référence (benchmark) en sélectionnant des valeurs entrant dans son mandat de gestion (ici des actions de pays émergents). Ce fonds est exposé davantage aux valeurs sous valorisé qu’aux sociétés de croissance principalement dans le secteur financier ce qui permet de diversifier un portefeuille très axé sur les entreprises de croissance.

Le fonds est aussi plus exposé que son indice de référence à l’Amérique latine ce qui lui permettrait de mieux bénéficier d’un rebond de certains pays comme le Brésil.

Voici le code ISIN du Fonds : FR0000292278

La seconde option est un fonds géré passivement via un ETF, un fonds géré passivement ne cherche pas à battre son indice de référence mais à simplement reproduire sa performance. Le fonds LYXOR MSCI EM ETF vous permet de reproduire l’indice de référence des pays émergents.

Voici le code ISIN du fonds : FR0010429068

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Comment optimiser facilement son imposition ?

Afin d’optimiser votre situation fiscale chaque foyer dispose d’une capacité d’investissement de 10 000€ par an. Cette enveloppe peut être complétée par 8 000€ supplémentaires si ces investissements sont réalisés en outre-mer.

L’enveloppe des niches fiscales est très large et comprend aussi bien la garde de vos enfants qu’un investissement immobilier dans le cadre de la loi Pinel. Les niches fiscales vous permettent de bénéficier d’avantages sous la forme de remboursement d’impôts.

Ces niches fiscales sont plafonnées, mais certains leviers sont possibles pour investir davantage. Nous allons ici voir 2 exemples de niches fiscales ainsi que leur rentabilité.

Investissement en Private Equity

Vous disposez annuellement d’une enveloppe de 12 000€ (24 000€ si vous êtes marié ou pacsé) pour investir dans des titres non cotés avec un avantage fiscal de 18% sur les sommes investies. Les supports utilisés doivent être structurés sous la forme de FCPI. Cela implique que l’épargne placée doit être investie dans des entreprises innovantes.

Vous pouvez ainsi récupérer annuellement 2 160€ d’impôts via ce mécanisme ou 4 320€ si vous êtes mariés ou pacsé. Ces fonds seront ensuite logés dans un compte titres durant toute la durée de l’investissement.

La durée des opérations est très longue, il faut compter 10 à 12 ans avant de récupérer les fonds. Ces titres ne sont absolument pas liquides, il n’est pas possible de les vendre avant la liquidation des fonds. L’espérance de rendement peut être estimée +50% par rapport aux fonds investis sur la période en plus de l’avantage fiscal.

L’investissement en private equity est très risqué et peut entrainer une perte totale du capital. Ces actifs ne doivent pas composer le cœur de votre portefeuille mais doivent être une diversification. Cette solution convient aux foyers fortement imposés disposant d’ores et déjà d’un important patrimoine financier.

Afin de pouvoir défiscaliser tous les ans il faut immobilier environ 250 000€ ce qui représente une somme très importante pour un placement de diversification.

Investissement en Girardin industriel

L’investissement en Girardin industriel consiste à aider les chefs d’entreprise en outre-mer à acquérir du matériel industriel en échange d’un avantage fiscal. Ces investissements étant réalisés en outre mer vous pouvez investir jusqu’à 40 900€ par an grâce à un effet de levier.

Comment cela fonctionne ?

Dans le cadre de cet investissement l’entrepreneur désirant acheter du matériel industriel amène 10% de l’investissement, l’investisseur via une société sous la forme de SNC 38% et les 52% restant sont empruntés à la banque.

Le matériel acquis appartient à la SNC qui va le louer à l’entrepreneur pour rembourser l’emprunt bancaire pendant 5 ans. A l’échéance le matériel doit être remplacé et la société est liquidée.

En contrepartie de la subvention apportée par les investisseurs un avantage fiscal correspondant à l’apport effectué auquel il faut ajouter une bonification. Celle-ci est très variable.

Quels sont les risques ?

Il existe de nombreux risque à ce montage qui peuvent entrainer une requalification fiscale de l’opération. Voici les principaux risques existants :

  • Problèmes de gestion
  • Loyers impayés
  • Risque de catastrophe naturelle
  • Fausse facturation
  • Agissements délictueux
  • Arrêt d’exploitation

Il est donc important que votre fournisseur de Girardin soit assuré contre tous ces risques pour éviter une requalification du montage.

Durée de l’investissement et rentabilité

La durée de l’investissement est de 5 ans cependant vous votre remboursement d’impôts se fait dans l’année suivant l’investissement. Pour un investissement en 2021 le remboursement est ainsi effectué dans le courant de l’été 2022. Cet investissement est donc très court.

La rentabilité actuelle varie entre 11 et 14% (pour un remboursement en 2022) en fonction des assurances souscrites. Dans le cadre d’un placement à 11% le remboursement du capital et les 11% de rendement sont garantis dans 100% des cas par notre partenaire.

Le Girardin est un bon outil de défiscalisation qui vous permet de mobiliser peu de capitaux tout en défiscalisant intelligemment.


N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez être accompagné dans l’optimisation de votre fiscalité et la gestion de votre patrimoine.

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Le PER plus rentable que l’assurance-vie ?

LE PER

Le PER mis en place par la loi PACTE vous permet de déduire de vos revenus imposables les sommes versées sur votre plan de retraite par capitalisation. En contrepartie votre épargne est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite. Il existe des cas de sorties exceptionnelles comme l’achat de la résidence principale mais nous n’allons pas en tenir compte dans cette simulation.

Lors de la sortie en capital fractionné l’épargne provenant des versements est réintégrée aux revenus imposables et les plus values sont taxables à la flat tax. Dans notre exemple nous allons sortir annuellement 5% du capital correspondant au rendement du portefeuille. Il est également possible de sortir en rente ou en capital unique mais ces scénarios sont moins intéressants, nous verrons plus tard pourquoi.

L’assurance-vie

Ce contrat est bien connu des Français et permet de capitaliser sur un contrat d’épargne libre. Les sommes ne sont pas bloquée et peu fiscalisées à la sortie si le contrat a plus de 8 ans.

Afin de comparer les deux solutions nous allons comparer une capitalisation jusqu’à la retraite sur un contrat de plus de 8 ans et une sortie annuelle via un rachat de 5% du capital du contrat.

Hypothèses de la simulation

Nous allons verser 1 000€ mensuel avant impôts sur chaque contrat avec la même durée de capitalisation. Nous regarderons ensuite quels sont les revenus nets à la sortie. A noter que le PER permettant une défiscalisation à l’entrée, les sommes versées seront plus importantes que sur l’assurance-vie.

A la sortie l’imposition du PER est plus importante que l’assurance-vie il est donc important de comparer les données nettes d’impôts et de prélèvements sociaux lors de la phase de restitution.

Au bout de 10 ans nous arrivons à un capital de 150 935€ sur le PER dont 120 000€ de versements soit 36 000€ d’économies d’impôts. Le capital est de 105 654€ sur l’assurance-vie avec 84 000€ de versements.

Nous pouvons en sortant 5% par an sortir 7547€ brut sur le PER et 5283€ brut sur l’assurance-vie. En tenant compte de la TMI à la sortie si celle-ci reste à 30% le PER offre un rendement 3.4% supérieur à l’assurance-vie avec 5283€. En passant sur la TMI à 11% en revanche le PER offre un rendement de 20.6% supérieur à l’assurance-vie.

En réalisant la même simulation avec une TMI à 41% lors de la phase de constitution le PER conserve son avantage avec un revenu supérieur de 6.87% sans changer de tranche et de 18.58% en passant sur une TMI à 30%.

En retenant une hypothèse de capitalisation sur 20 ans avec un TMI de 41% nous arrivons à un capital de 396 791€ sur le PER dont 240 000€ de capital investi soit 98 400€ d’économies d’impôts. Le capital disponible sur l’assurance-vie est quand à lui de 234 107€ dont 141 600€ investi.

On constate que l’allongement de la durée de capitalisation ne change rien à l’écart et le PER reste ainsi 6.8% plus intéressant que l’assurance-vie sans changer de tranche d’imposition.

Les données restent également les mêmes sur la TMI à 30%.

Conclusion

Le PER est plus intéressant que l’assurance-vie dans tous les scénarios que nous venons de voir d’autant que le revenu de remplacement lors du départ à la retraite étant d’environ 50% du dernier salaire il est fort probable lors de la restitution que vous passiez sur la tranche d’imposition inférieure à celle de la période de capitalisation.

Le PER est ainsi un très bon outil vous permettant de capitaliser durant votre vie active sans avoir la tentation de sortir l’argent pour d’autres projets. Vous pouvez ainsi avoir une allocation beaucoup plus dynamique que sur un contrat plus classique et ainsi obtenir un bien meilleur rendement à long terme.

Comment choisir son contrat ?

Il faut être très vigilant lors du choix du contrat car beaucoup ne contiennent que très peu de supports et souvent de mauvaise qualité. De plus beaucoup de contrats sont des produits « tunnel » ne vous permettant pas une sortie en capital fractionnée mais uniquement en rente ou en capital unique ce qui est sans intérêt hormis sur de petits montants.

Nous ne vous proposons que des contrats gestion privée en architecture ouverte avec plusieurs centaines de fonds gérés par les meilleures sociétés de gestion et avec possibilité de sortie en capital fractionné.

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Comment réduire votre imposition sur le revenu en effectuant une donation ?

Avec la mise en place de la loi PACTE en 2018 il est désormais possible d’effectuer la souscription d’un contrat PER pour ses enfants et ainsi réduire votre imposition facilement.

Transmettez votre patrimoine à vos proches grâce au PER

Qu’est ce que le PER ?

Le PER (Plan d’Epargne Retraite) mis en place en 2018 grâce à la loi PACTE qui vient remplacer les anciens contrats PERP, PERCO, ARTICLE 83 et MADELIN permettant de se constituer un complément de retraite par capitalisation.

Le PER suit la même logique via un contrat d’assurance-vie ou un compte titres mais propose désormais plusieurs choix de sortie en capital dont l’acquisition de la résidence principale du détenteur du contrat.

Avantage fiscal lors des versements

Chaque versement vient réduire votre revenu imposable et donc mécaniquement votre imposition sur le revenu sur votre tranche marginale d’imposition.

La tranche marginale d’imposition est la tranche du barème où vous payez le maximum d’impôts voici le barème pour l’année 2020 :

Barème progressif imposition sur le revenu 2020. Source DGFIP

Ce barème vaut pour une part fiscale il faut donc le multiplier par part fiscale tout en prenant en compte le plafonnement du quotient familial qui vous est expliqué ici.

Le versement sur un contrat PER vient en diminution de votre revenu imposable. Exemple : vous êtes célibataire avec un revenu de 31 000€ annuel, un versement sur un PER de 5 000€ ramène votre revenu imposable à 26 000€. Comme votre revenu est diminué vous avez réalisé une économie d’impôts de 30% car c’est le taux de la tranche concerné et non une économie correspondant à votre taux d’imposition moyen.

Le gain fiscal de ce dispositif est très important pour 1 000€ versé venant réduire une tranche d’imposition à 30% votre économie fiscale est ainsi de 300€.

L’argent est ensuite investi sur un support comparable à un contrat d’assurance-vie et bloqué jusqu’à l’âge de la retraite ou l’achat d’une résidence principale.

Dispositif de sortie pour achat de la résidence principale

La loi PACTE permet une sortie partielle ou totale à tout âge du contrat en capital pour financer l’acquisition de sa résidence principale.

Fiscalité des rachats sur le PER. Source ERES

Dans notre cas nous ne nous intéressons qu’au PER loi Fillon (anciennement PERP) qui se trouve dans le compartiment 1.

L’épargne versée ayant permis la réduction d’impôts est réintégrée à l’imposition sur le revenu et de nouveau taxable à l’IR. Les plus values générées sont soumises à la Flat Tax de 30%.

Pourquoi ouvrir un PER pour vos enfants ?

Vous pouvez ouvrir un contrat pour vos enfants présents dans votre foyer fiscal quel que soit leur âge et effectuer un versement régulier vous permettant de réduire votre imposition tout en leur effectuant une donation.

Votre intérêt est de réduire fortement votre imposition tout en transmettant une partie de votre patrimoine à vos enfants tout en étant certain que cet argent ne puisse servir qu’à des investissements. En dehors de la clause d’achat de la résidence principale l’argent est bloqué jusqu’à la retraite.

L’intérêt pour vos enfants est de disposer d’un capital important leur permettant d’effectuer leur premier achat immobilier. Une ouverture de contrat à la naissance avec un versement mensuel de 200€ peut permettre à votre enfant de disposer d’environ 100.000€ arrivé à l’âge de la première acquisition immobilière ce qui n’est pas négligeable.

La tranche d’imposition de votre enfant dans la première partie de sa vie étant nettement inférieure à la votre le gain fiscal reste au passage très important. Par exemple si vous êtes sur une tranche d’imposition à 41% et que votre enfant est sur une tranche à 11% lorsqu’il réintègre le capital à ses revenus le gain fiscal reste considérable.

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Comment je gère mon PEA ?

Le PEA est un compte titre disposant d’un cadre juridique favorable, ce sujet a déjà été abordé dans cet article.

Nous allons donc nous contenter d’aborder le sujet uniquement sous l’angle d’une stratégie d’investissement active que j’utilise personnellement.

Que mettre dans son PEA ?

Dans cet article je vais être transparent et vous expliquer comment je gère mon propre compte. Le but de cet article est de vous donner des éléments afin que vous gériez le vôtre de la façon qui vous semblera le plus optimal. Cet article n’est donc pas un conseil personnalisé car il correspond au risque que je suis prêt à accepter et qui n’est pas forcément le vôtre.

Dans votre PEA vous avez le choix entre loger des titres en direct, des OPCVM gérés activement ou bien des OCVM gérés passivement (ETF). Pour ma part j’ai choisi d’utiliser cette dernière solution.

Les titres en direct nécessitent énormément de travail d’analyse pour un résultat qui sera peut-être médiocre. Ce n’est donc à mon sens pas la solution optimale. C’est la solution qui peut générer le plus de gains si vos choix sont judicieux mais également entraîner le plus de pertes.

Les OPCVM gérés activement ont du mal à surperformer leur indice de référence et quand ils y arrivent, il est très rare que cela dur dans le temps. Cette solution est également la plus onéreuse car elle vous coûte en moyenne 2% de frais par an sur votre investissement.

Les ETFs ont pour but de répliquer les indices de référence, le CAC 40 par exemple. Ces fonds ne nécessitent pas d’analyses et sont donc très peu chargés en frais. Comptez entre 0,25 et 0,5% par an sur les fonds actions. La performance moyenne des actions de pays développés sur les 100 dernières années est d’environ 9% par an c’est donc la performance moyenne que vous pouvez espérer sur cet investissement sur le très long terme.

Doit-on forcément investir en Europe ?

Si vous investissez par des titres en direct oui. Les OPCVM vous permettent d’investir dans le monde entier via des produits dérivés contenus dans les fonds. Vous pouvez ainsi avoir un investissement très diversifié avec une fiscalité avantageuse.

Les ETFs vous permettent d’avoir sur votre PEA un portefeuille d’actions couvrant toute la planète mais aussi des obligations Européennes. Pour l’instant seule Lyxor (filiale de la Société Générale) le permet.

Composition de mon portefeuille

Mon portefeuille contient 6 lignes, 5 lignes en actions et une en obligations. Nous verrons par la suite le rôle que jouent les obligations dans la gestion du PEA.

  • 34% du portefeuille sur un ETF répliquant l’indice MSCI World (1700 actions des 23 pays les plus développés de la planète)
  • 8,25% sur l’indice MSCI China (704 entreprises)
  • 8,25% sur l’indice S&P500 (500 plus grosse capitalisation de la bourse de New York)
  • 8,25% sur l’Eurostoxx 600 (600 plus grosses capitalisations Européennes)
  • 8,25% sur le TOPIX (2050plus grosses entreprises de la bourse de Tokyo)
  • 33% dans un panier d’obligations d’états Européens

Ce portefeuille contient plusieurs milliers d’actions et couvre tous les secteurs d’activité. Le risque est donc parfaitement dilué dans le cadre d’un investissement de long terme.

Description du portefeuille du PEA. Source Quantalys

Quelle performance attendre cette allocation ?

Sur les dix dernières années cette allocation à générée une plus-value de 93% avec une perte maximum de 22% lors de la crise du COVID.

Espérance de gains du PEA. Source Quantalys

En analysant la composition de l’allocation l’algorithme de Quantalys estime que le portefeuille a 95% de chance d’être gagnant au bout de 8 ans. Dans le scénario moyen le gain est de 55% soit un peu moins de 7% par an. Il y a également 5% de chances (soit autant que d’être en perte) de réaliser une plus-value supérieure à +143%.

Situation actuelle de mon portefeuille

Afin d’être en conformité avec la réglementation voici la répartition actuelle de mon PEA ainsi que le nombre de titres détenus :

  • Lyxor UCITS ETF PEA MSCI World -C FR0011869353 > 94 titres au prix moyen de 17,10€.
  • Lyxor PEA Obligations Euro ETF FR0013346681 > 146 titres au prix moyen de 10,67€.
  • BNP Paribas Easy Stoxx Eur 600 FR0011550672 > 59 titres au prix moyen de 9,6€.
  • BNP Easy S&P 500 UCITS ETF EUR -C FR0011550185 > 15 titres au prix moyen de 12,68€.
  • Lyxor ETF PEA Jp (TOPIX) Daily Hdg -C- FR0011884121 > 33 titres au prix moyen de 14€.
  • Amundi ETF MSCI China UCITS – EUR C LU1681043912 > 3 titres au prix moyen de 260,95€.

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Quels risques comporte un investissement en actions ?

Risque des actions
Quels risques représente un investissement actions ?

Qu’est ce qu’une action ?

Une action est un titre de propriété d’une entreprise. Son acquisition donne à son détenteur le droit d’intervenir dans la gestion de l’entreprise via ses droits de vote. La détention d’une action peut aussi donner droit à un dividende si la stratégie et la rentabilité de l’entreprise le permettent.

Nous allons essayer de comprendre ici comment limiter le risque de baisse à long terme en fonction de la stratégie d’investissement.

Investissement en direct

La première option pour investir en actions consiste à acheter directement des titres via un compte titres ou un PEA. Pour cela vous devez vous appuyer sur vos études ou sur les documents des équipes de recherche de votre banque ou de votre courtier.

Voici les risques correspondant à un investissement en « titres vifs » :

  • Risque de mauvaise gestion de la société. Même les plus grosses entreprises peuvent voir leurs comptes déraper ou rater un virage technologique. KODAK en est l’exemple type.
  • Le second risque est lié au secteur de l’entreprise. Un secteur entier peut sous-performer à cause d’éléments extérieurs, voici plusieurs exemples :
    • Le secteur bancaire en raison des taux d’intérêt très faibles.
    • Les constructeurs automobiles suite au « dieselgate » de Volkswagen .
    • Le secteur pétrolier suite à la forte baisse du baril de pétrole.
  • En plus des risques microéconomiques il existe également des risques macroéconomiques liés à une zone géographique ces risques comportent trois niveaux :
    • Risque National, en cas de crise économique dans les pays ou l’entreprise est présente.
    • Continental, si une crise éclate sur un continent comme lors de la crise de la dette souveraine Européenne de 2011.
    • Mondial, ce risque existe lorsqu’une crise mondiale existe. Le dernier exemple en date est la crise de 2008.

Chacun de ces risques est à anticiper avant d’investir sur des titres vifs.

Fonds actions sectoriel

Les fonds actions sectorielles regroupent des actions d’un secteur particulier. Par exemple le fonds BlackRock World Technology Fund investi dans des entreprises du secteur technologique partout dans le monde.

Il existe également des fonds sectoriels limités à une zone géographique donnée. Le fonds Lyxor ETF DJ Stoxx 600 Financial Services investit l’épargne des investisseurs dans le secteur des services financiers limité au continent Européen.

Ces fonds vont évoluer à la fois en fonction du secteur auquel appartiennent les titres mais également en fonction des variations dans la zone géographique dans lequel ils se trouvent. Les fonds type ETF vont acheter l’intégralité des différentes actions dans le mandat donné pour reproduire son indice de référence. Le fonds actif va lui chercher à sélectionner les meilleurs titres pour battre l’indice de référence.

Voici les risques correspondant à un investissement dans un fonds sectoriel :

  • Risque lié au secteur concerné en fonction du mandat donné au gestionnaire (exemple : secteur automobile, bancaire ou technologique).
  • Evolution macroéconomique lié à la zone économique concernée (Europe, Japon, USA en fonction du mandat du fonds).
  • Le dernier risque est une crise économique mondiale comme nous l’avons connue en 2008 qui entraîne dans sa chute l’ensemble des marchés financiers.

Comme vous pouvez le constater nous avons ici supprimé le risque lié à la gestion de l’entreprise

Fonds régional

Lorsque vous investissez dans un fonds régional vous donnez un mandat au gérant pour investir dans l’ensemble des secteurs économiques de cette région. Par exemple le fonds FF EUROPEAN DYNAMIC GROWTH FD investi dans les grosses capitalisation de sociétés Européenne .

Voici la répartition sectorielle du portefeuille du fonds :

Répartition sectorielle du fonds FF EUROPEAN DYNAMIC GROWTH FD . Source Quantlys

La performance de ce fonds ne dépend pas d’un secteur particulier mais de l’ensemble de l’économie de la zone concernée.

Quels sont les risques sur ce type de fonds ?

  • Il existe un risque lié à l’activité macroéconomique de la zone en question
  • Le second risque est lié à l’évolution de l’économie mondiale

Investissement dans un fonds mondial

En investissant dans un fonds global vous allez chercher à reproduire la performance de l’indice MSCI World.

Cet indice boursier cherche à reproduire l’évolution des économies des pays développés dans le monde. La pondération se fait en fonction de l’importance de l’économie du pays dans le monde.

Voici comment se répartit l’indice :

Répartition de l'indice MSCI World
Répartition géographique de l’indice MSCI World. Source msci.com

Vous pouvez investir sur cet indice via un fonds géré activement comme Comgest Monde ou via un ETF comme Lyxor Core MSCI World UCITS ETF.

Contrairement aux autres fonds que nous avons vus précédemment seule une crise économique mondiale peut impacter cet investissement à moyen terme. Pour impacter à long terme la performance de cet indice il faudrait une décroissance dans le temps de l’économie mondiale, ce qui est peu probable.

En résumé

Tableau comparatif des différents risques :

RisqueRisque mauvaise gestionRisque sectorielRisque régionalRisque macro mondial
Titres en directOuiOuiOuiOui
Fonds sectorielNonOuiOuiOui
Fonds régionalNonNonOuiOui
Fonds mondialNonNonNonOui

Lorsque vous structurer votre portefeuille il est important de tenir compte des facteurs de risque dans la pondération de vos positions. Je vous conseille d’avoir vos plus grosses position sur des fonds répliquant le MSCI World et de petites positions sur un éventaille de titres détenus en direct.

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Un investissement rentable et presque sans risque ?

Les placements sans risque proposés par les distributeurs sont des placements monétaires via des livrets ou des fonds euro de contrat d’assurance vie. Nous allons regarder ici quel est le le risque et le différencier de la volatilité pour trouver des opportunités sans risque et très rémunératrices.

Rsique d'investissement
Investir sans risque

Qu’est ce que le risque ?

En matière d’investissement le risque correspond à la perte potentielle d’un investissement. L’erreur fondamentale des investisseurs est de prendre en considération un risque de perte de court terme sur un investissement de long terme.

Si vous investissez dans un produit financier sur un objectif d’investissement de 10 ans la volatilité à court terme ne doit pas être considérée comme un risque. La volatilité qui correspond aux variations de prix court terme d’un actif et le risque fondamental d’un actif est souvent confondue. Seule la structure fondamentale du sous jacent doit être prise en compte pour optimiser vos investissements sur l’horizon de temps choisie.

Les actions sont elles plus risquées que les obligations ?

Quelle est la différence entre une obligation et une action en matière d’investissement ?

Une obligation constitue un passif alors que les actions constituent un actif. Pensez-vous qu’il est plus risqué de détenir un actif ou un passif ? La réponse est : ça dépend. Evidemment cela nous vous avance pas ! En réalité tout dépend encore une fois de votre horizon d’investissement.

Si vous devez retirer votre argent dans les 8/10 ans privilégier les obligations via du fonds euro de contrat d’assurance vie ou des livrets bancaire. Sur cet horizon de temps le risque de volatilité sur les actions est trop élevé.

Sur une vision plus longue les fonds actions Monde répliquant l’indice MSCI World sont bien plus sécuritaires que les investissements obligataires censés être « sécurisés ».

Composition de l’indice

L’indice couvre les 23 pays les plus développés de la planète au travers des sociétés les plus représentatives de ceux-ci. La pondération varie en fonction de la puissance économique de chaque pays et des réglementations financières interne.

L’indice est donc représentatif de l’économie des pays développés. Comme pour tous les indices un comité se réunit régulièrement pour modifier la composition de l’indice.

Cet investissement comporte un risque de volatilité de court terme suite à une grave crise touchant toute l’économie mondiale. Le second risque est la faillite de l’émetteur du produit financier qui peut être dilué en prenant différents intermédiaires.

Pourquoi cet investissement est sans risque

En investissant sur un indice représentant l’économie mondiale vous bénéficiez de la croissance économique globale et non d’une zone économique isolée. Le risque de perte à long terme est donc quasi nul car votre portefeuille couvre toute la planète au travers de plusieurs centaines de titres. A long terme le rendement attendu sur ce type d’investissement est de 9% par an. Cette performance a été constatée sur un siècle malgré 2 guerres mondiales et plusieurs crises économiques. Je vous invite à lire l’étude du crédit suisse publiée début 2019 à ce sujet.

Pourquoi le risque est inférieur aux obligations ?

Tous les ans environ deux 2 pays font défaut sur leur dette. La France a fait faillite une dizaine de fois depuis 500 ans tout comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Royaume Uni. La dette d’état n’est donc pas un actif sans risque à long terme. Au contraire un fonds regroupant les actions les plus représentatives des plus grands pays développés a peu de chances de faire défaut. De plus ces placements sont très sensibles à l’inflation.

Comment investir ?

Vous pouvez investir via un compte titres, un contrat d’assurance vie et même un PEA. Au travers de ces contrats d’épargne vous pouvez loger des OPCVM gérés activement ou passivement.

La gestion active va avoir pour but de faire mieux que l’indice. La gestion passive va se contenter de répliquer l’indice.

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Faut il investir dans un PERP pour préparer sa retraite ?

Cet article vient en complément du précédent qui présentait le fonctionnement du contrat PERP. Cette simulation est également valable pour les contrats MADELIN destinés aux indépendants et au nouveau contrat PER qui viendra remplacer les contrats existant en fin d’année 2019. Ces contrats d’épargne servent à préparer votre retraite.

Nous allons ici regarder quel est l’intérêt fiscal d’un versement régulier sur un PERP/Madelin sur différentes périodes afin de voir si un intérêt existe sur ce type de contrats de défiscalisation.

Conditions de la simulation

Dans cette simulation nous allons appliquer un versement régulier initial de 100€ mensuel revalorisé de 3% par an sur une période d’épargne de 40 ans dans les conditions de sortie actuelles proposées par les assureurs. Le portefeuille est investi principalement en actions et la performance moyenne attendue est de 5% par an sur la période. Un portefeuille investi en fonds euro sécurisé n’a aucun sens sur ce type de contrat qui sert à préparer votre retraite.

Dans cette simulation le contribuable a une tranche marginale d’imposition de 30%. Cette donnée va nous permettre de calculer l’économie d’impôts générée par le PERP. Après le départ à la retraite nous allons considérer que la TMI est de 14%.

Nous allons considérer que notre témoin prend sa retraite à 65 ans et que sa rente n’est pas revalorisée.

Evolution de l’épargne du contrat PERP

Résultats

Nous allons regarder les résultats de cette simulation sur différentes périodes de cotisation. Plus vous épargnez jeune plus le capital accumulé est important.

10 ans de cotisations

Le capital accumulé pour préparer votre retraite au bout de 10 ans est en théorie d’environ 16 977€ dont 11 463€ de versements. L’économie d’impôt générée par les versements sest de 3440€ sur la période soit 344€ par an. Les versements s’élevant à 11 463€ sur la période l’effort d’épargne réel n’a été que de 8 024€. Ce qui représente 802€ par an.

La rente attendue dans les conditions actuelles pour ce capital est de 606€ brut par an pour un départ à 65 ans. L’assureur estime que votre espérance de vie est de 28 ans.

La taxation de cette rente est la suivante :

  • Abattement forfaitaire de 10% sur vos revenus (comme vos revenus salariaux et vos pensions).
  • 9.1% de prélèvements sociaux
  • 14% d’imposition sur le revenu.

Dans cette simulation la rente nette est de 480€ par an. Il vous faut 16 ans de rente pour retrouver les 8024€ versés.

20 ans de constitution

Après 20 ans de constitution le capital accumulé commence à être bien plus intéressant puisqu’il représente 50 300€. Soit près de trois fois plus que le capital accumulé en 10 ans. Les versements représentent 26 870€, vous disposez donc d’une plus value de 87%. L’économie d’impôts sur la période est de 8061€. Votre réel effort d’épargne est de 18 809€ soit 940€ par an.

La rente attendue pour ce capital est de 1796€ brut, soit 1422€ net par an.

Dans cette configuration il vous faut seulement 13 années de rente pour retrouver votre capital versé.

Après 40 ans de cotisations

Si notre témoin a commencé à verser de l’épargne sur son PERP à 25 ans il devrait obtenir un capital de 222 130€ sur son contrat après 40 ans de cotisation. Les versements cumulés sont de 76 815€. La plus value réalisée sur la période est de +189%.

L’économie d’impôts généré est de 23 044€, l’effort d’épargne a été de 53 770€ soit 1344€ par an.

La rente attendue est de 7933€ brut soit 6283€ net par an. Il faut dans cette configuration 8.5 années de rente pour retrouver son effort d’épargne.

Comparaison durée de cotisation PERP

Durée de cotisationCapital à la retraiteEffort d’épargneEconomie d’impôtsRente nette
10 ans16 977€8 024€3 440€480€/an
20 ans50 300€18 809€8 061€1422€/an
40 ans222 130€53 770€23 044€6283€/an

Le PERP vous permet de réduire votre fiscalité actuelle pour la reporter à votre départ à la retraite lorsqu’elle sera plus faible. Si vous commencez à cotiser tôt même une faible somme mensuelle cela peut représenter un complément intéressant grâce aux plus values réalisées.

Veuillez noter que la durée de cotisation est longue sur ce contrat qui sert à préparer votre retraite. L’épargne est bloquée jusqu’à votre départ. Vous avez donc intérêt à investir 100% de votre contrat en fonds actions.

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Comment gagner +50% net d’impôts sur un support peu risqué ?

Dans cet article je ne vais pas vous révéler une formule magique gagnante à tous les coups (même si j’aimerais bien en connaitre une). Je vais donc vous donner une stratégie simple et efficace de générer des plus value grâce aux SCPI.

Réalisez une plus value de 50% avec un investissement sécurisé

Comment réaliser cette opération ?

Pour commencer nous allons prendre des parts de SCPI. Normalement ces dernières sont vendues en pleine propriété. La pleine propriété vous donne à la fois la propriété des murs du bien, la nue propriété mais également le droit d’en jouir, l’usufruit. Ici ce droit est de toucher les loyers sous forme de dividendes.

Dans le cas présent la partie en usufruit ne nous intéresse pas pour des raisons fiscales. Dans la pratique le dividende versé rapporte à son détenteur 4.5% par an. Hors réinvestissement cela représente donc une plus value de 45% sur 10 ans. Dans un cadre fiscal standard ces dividendes sont considérés comme des revenus fonciers. Ils sont donc assujettis à la CSG/CRDS à 17.2% ainsi qu’à votre tranche marginale d’imposition. Si cette dernière est de 30% l’ensemble des prélèvements représentent donc près de la moitié du dividende. Même si une partie de la CSG est déductible vous conviendrez que cette situation n’est pas très intéressante.

Dans notre opération nous n’allons acquérir que la nue propriété et laisser l’usufruit à un autre acquéreur pour une période de 10 ans. Cette opération s’appelle un démembrement de propriété. Sur cette période vous ne toucherez aucun dividende et ne paierez aucun impôt dessus. En échange, à l’échéance vous retrouverez la pleine propriété des parts.

Cette opération est elle risquée ?

Les SCPI de rendement sont notés 3 sur une échelle de risque de 7 échelons. Ces actifs sont considérés comme légèrement plus risqué qu’un placement monétaire et aussi risqué qu’un fonds d’obligations d’états. Le risque bien qu’existant est considéré comme tout à fait minime.

Les fonds SCPI sont composés à 95% d’actifs immobiliers physiques. Ces fonds pesant plusieurs centaines de millions ou plusieurs milliards d’euros votre risque est dilué dans plusieurs centaines de biens différents.

Le seul risque existant dans cette opération est le risque de liquidités. Cet investissement convient aux investisseurs ne souhaitant pas liquider leurs parts pendant les 10 ans. Ces opérations sont illiquides sur la période il est donc impossible de vendre ses parts tant que la pleine propriété n’est pas retrouvée.

Quelle est la rentabilité réelle ?

L’acquisition des parts en nue propriété correspond à 65% du prix de la pleine propriété. Au bout de la période de 10 ans vous obtenez donc un retour sur investissement de +54% si la valorisation des biens immobiliers détenus dans le fonds n’a pas bougé. Ce qui est peu probable. Si le prix de la part est revalorisé de 0.5% par an le retour sur investissement est de 62%. A noter que les frais de notaire vous sont facturé lors de la revente ce qui diminue un peu la plus value.

Ce montage peut également être réalisé sur une période de 5 ans. Sur cette période le prix d’acquisition de la nue propriété représente 80% du prix de la part. A la sortie la plus value espérée est de 25%.

D’un point de vue fiscal vous n’êtes pas imposé sur le rendement car il est inexistant. La plus value de la revente est elle aussi peu taxée. La part correspondant au retour en pleine propriété n’est pas imposée, seule la plus value liée à la revalorisation des parts sera taxée comme une plus value immobilière classique.

A noter également que les parts de SCPI détenues en nue propriété ne rentrent pas dans l’assiette de l’IFI.

Comment investir ?

Deux choix s’offrent à vous. Le premier consiste à acheter directement les parts en utilisant du cash, au détriment d’autres investissements.

La deuxième solution consiste à faire un prêt. Dans le premier cas nous regarderons l’impact d’un prêt amortissable classique et dans le second un prêt in fine.

Prêt amortissable

Un prêt amortissable vous permet de ne pas sortir de trésorerie immédiatement et de laisser vos capitaux fructifier sur d’autres actifs plus rentables. Les taux sont bas il faut en profiter, un prêt de 100 000€ à 10 ans avec un taux de 1.5% vous coûtera 11 000€ assurance comprise. Avec une mensualité de 925€ par mois cela constitue une épargne régulière relativement sécurisée de long terme avec une plus value d’environ 39 000€ à l’échéance.

Prêt In Fine

Un prêt In Fine est un prêt fonctionnant comme une obligation. Vous ne remboursez que les intérêts sur la période puis l’intégralité du capital à l’échéance du prêt. Ce montage est très intéressant si vous disposez d’un gros capital à investir. Voici les étapes de l’opération.

Investir le capital sur un contrat d’assurance vie

La première étape consiste à ouvrir un contrat d’assurance vie et y loger le capital à investir. Avec une répartition 50% sur du fonds euro et 50% sur des unités de compte en actions internationales. La rentabilité espérée est de 4% par an. Les intérêts sont capitalisés et réinvestis et les intérêts du prêt sont déduits . Au terme des 10 ans avec un prêt à 2% assurance comprise la plus value brute du contrat est de 17%.

Prêt In Fine

Le prêt in fine vous permet d’utiliser un fort effet de levier, principalement lorsque les taux sont bas et que l’argent peut rester investi sur des actifs plus rentables. Il est cependant plus cher que le prêt amortissable classique. Son coût étant inférieur à d’autres investissements ce n’est évidemment pas un problème.

Ce prêt mêlé à une assurance décès a également un gros avantage patrimonial pour protéger vos proches. En cas de décès l’assurance rembourse le prêt. Vos héritiers disposent alors de l’intégralité de l’épargne présente sur le contrat d’assurance vie ainsi que les parts de SCPI.

Rentabilité réelle du montage

La rentabilité du contrat d’assurance vie nette de frais, de prélèvement sociaux, d’imposition sur la plus value et des intérêts du prêt est d’environ 17% sur 10 ans. La rentabilité des SCPI étant de 50% la rentabilité globale du montage net est estimée à 67%.

Attention cependant, rajouter le contrat d’assurance vie au montage vous expose à 50% de l’encours sur les marchés financiers à la hausse comme à la baisse. Ce montage est donc beaucoup plus risqué.

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