Pourquoi il faut investir dans les céréales

céréales et ciel bleu
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Après une période d’euphorie à la fin de la précédente décennie le prix des céréales s’est brusquement effondré. Cette classe d’actif présente aujourd’hui une opportunité d’investissement.

 

Cinq années d’effondrement des cours des céréales

Evolution des cours du blé sur ces cinq dernières années, cette évolution est marquée par une très forte baisse de l'ordre de 40% et de 55% par rapport au point haut.
Evolution des cours du blé (source bloomberg)

Comme le graphique ci dessus le démontre le cours du quintal de blé coté au CBOT à Chicago a fortement chuté depuis 5 ans. Celui-ci à perdu environs 40% sur cette période. Les cours avaient avant atteint un point haut lors de la bulle des matières premières en février 2008 les 1 800$.

La raison de cette forte baisse des prix en l’envolée des volumes de production surpassant largement la consommation mondiale bien que celle-ci soit en constant augmentation.

D’après l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture la production  de blé dans le monde était  de 711.4 millions de tonnes en 2013. Contre une prévision de 760.3 millions de tonnes pour l’année 2017 soit une augmentation de la production de 6.9% en quatre ans.

Sur la même période la consommation mondiale est passée de 694 à 732 millions de tonnes soit une augmentation de 5.5%.

La résultante de cet écart est une explosion des stocks mondiaux et bien évidemment un effondrement des prix.

Une production de blé record en 2016

Evolution des principaux producteurs mondiaux de blé
Principaux producteurs mondiaux de blé (source UNIGRAIN)

L’année 2016 a été marquée par une très forte croissance de la production. L’Australie affiche ainsi entre 2015 et 2016 une croissance de sa production de 45 % et l’Argentine 55.7%.

La croissance globale des neuf plus grands producteurs mondiaux sur cette période est de 22.3%. La production de cette année incroyablement bonne est la principale cause de l’effondrement des prix mondiaux, cependant comme le montre le tableau ci-dessus l’année 2016 était une année exceptionnelle. La production devrait selon les prévisions baisser de 3.3% en 2017, cependant l’année est loin d’être terminée et des problèmes météorologiques pourraient augmenter ce chiffre.

 

Les pays émergents continuent de tirer la croissance des importations des céréales

Les pays émergents tirent les importations mondiales de blé alors que les pays développés stagnent
Evolution des importations de blé dans le monde (source UNIGRAIN)

Les pays émergents tirent la croissance des importations notamment l’Inde qui a vu ses importations de blé augmenter de 1525% entre 2016 et 2017. Cette croissance très importante ne restera pas durable, cette performance s’expliquant par des conditions météo très défavorables. D’après les analystes un rééquilibrage et une baisse de 69% est donc prévue pour cette année.

D’autres pays comme la Chine qui affiche une croissance de 80% de ses importations et le Brésil 24.5% sont des soutiens de croissance beaucoup plus durable à long terme.

Sans surprise les importations des pays développés stagnent car la croissance de leur population ainsi que la consommation de celle-ci est moindre.

En trois ans la croissance des importations des principaux consommateurs à été de 4.7%.

 

Une offre importante à l’exportation qui devrait se consolider

Evolution des 10 plus gros exportateurs de blé dans le monde, le volume augmente fortement en 016 mais devrait consolider en 2017
Evolution des exportations de blé dans le monde (source UNIGRAIN)

L’offre à l’exportation des principaux exportateurs à cru de 9.9% entre 2014 et 2016. Ce qui a permis de répondre à la demande croissante des pays en voie de développement.

Comme nous l’avons vu précédemment sur la production et les importations les exportations devraient selon les prévisions ralentir et baisser de 2.3% en 2017 par rapport à l’année 2016.

Ce graphique montre l'effondrement des parts de marché des 5 plus grands exportateurs mondiaux de blé entre 199 et 2017
Part de marché des 5 plus grands exportateurs de blé (source UNIGRAIN)

 

Pourquoi est-ce le moment d’acheter ?

Comme nous venons de le voir  précédemment nous sommes dans un configuration ou les stocks sont au plus haut, la production 2016 est au plus haut. Nous sommes donc dans une configuration où l’offre est nettement supérieure à la demande. Le prix fixé par les marchés mondiaux sont donc incroyablement bas. La logique voudrait que désormais les acteurs les plus fragiles réduisent leur production ou fassent faillite. Le secteur étant actuellement en crise à cause de ces niveaux de prix. A terme cela devrait ramener le stock d’offre face à la demande et faire mécaniquement remonter les prix.

Il ne faut pas non plus oublier le facteur météo qui est déterminant pour la production. Une sécheresse comme celle que nous avons connu en Russie en 2008 pourrait faire flamber les prix à court terme.

Comme nous venons de le voir les deux années précédentes ont étés marqués par une  récolte exceptionnelle. D’après les estimations 2017 ne devrait pas suivre cette tendance et  la production devrait baisser de 3.3%.

Nous sommes donc dans une situation où les prix sont au plus bas et où l’offre devrait baisser face à une demande qui elle ne cesse de croître, le timing me parait donc intéressant.

 

Comment investir ?

Pour investir sur le long terme sans avoir à surveiller son portefeuille trop régulièrement. Je vous conseil d’utiliser un ETF, les frais sont faibles et  celui-ci va répliquer la performance du contrat future coté à Chicago sans pour autant en avoir les inconvénients (la livraison physique, relancer les contrats ect…).

 

Je vous propose donc cet ETF coté à Milan :

_ ISIN GB00B15KY765

_ Symbole IT390357

Attention il y a une faible liquidité, un spread élevé et de fortes variations journalières,. Ce titre doit donc être une petite ligne de votre portefeuille.

L’auteur détient 160 titres au prix unitaire de 0.6115€.

 

Sources :

FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) :

http://www.fao.org/worldfoodsituation/csdb/fr/

http://www.fao.org/worldfoodsituation/foodpricesindex/fr/

 

BLOOMBERG

https://www.bloomberg.com/quote/W%201:COM

 

UNIGRAIN

http://www.unigrains.fr/fr/

Connaissez vous les ETF ?

ipad et financial times
Photo by Matthew Guay on Unsplash

Les ETF sont des produits financiers permettant de répliquer la stratégie d’un sous-jacent sur différents actifs financiers.

 

Qu’est ce qu’un ETF ?

Un ETF est un fond répliquant la performance d’un indice sous-jacent. Ce fond est coté en bourse et négociable en continue tout au long de la séance. Le but de ce produit, contrairement à une SICAV classique est de simplement répliquer la performance de l’indice sous-jacent. La performance sera légèrement inférieure à cause des frais de gestion, cependant ceux-ci demeurent peu élevés (environs 0.5% par an). Le but du gestionnaire va donc être de veuiller à ce que les actions composantes de l’indice ETF correspondent bien à la composition de l’indice de référence. Le gérant ne cherchera en aucun cas à surperformer l’indice benchmark ou bien à construire des stratégies de couverture.

 

Quels sont les différents ETF ?

Les ETF sur indices, ils répliquent la performance des indices action mais également des indices sectoriels (bancaire, énergétique, biotech  ect…). Ils permettent à des investisseurs d’investir à moindre coût. Contrairement aux contrats futures pour jouer des mouvements macroéconomiques sans s’intéresser à une entreprise en particulier. Il existe également des ETF similaires sur le marché obligataire.

Les ETF avec effet de levier, ces produits répliquent la performance d’un indice sous-jacent mais multiplient la performance de celui-ci grâce à l’utilisation de l’effet de levier. Cet effet de levier peut tout aussi bien multiplier vos gains que multiplier vos pertes. Ces produits sont donc à utiliser avec précaution.

Les ETF sur indice de stratégie, ils permettent de reproduire la performance d’indices intégrants des stratégies d’investissements plus complexes. Par exemple un ETF peut être constitué des 250 actions les plus dynamiques de l’indice S&P500, ou bien répliquer un indice equi-pondéré (où toutes les actions ont la même pondération peu importe la capitalisation). Ces ETF sont bien plus complexes et je vous invite a bien lire la notice fournie par l’émetteur avant d’y souscrire.

 

Comment investir dans un ETF ?

Vous pouvez prendre des parts dans un ETF auprès de tous les courtiers agréés par l’autorité des marchés financiers ou bien directement par votre banque.

Vos titres sont alors détenus au sein d’un PEA ou bien d’un compte titres. Certains ETF sont éligibles dans certains contrats d’assurance vie.

Les fonds ETF sont des fonds créés, émis et gérés par des sociétés de gestions agréées par l’autorité des marchés financiers (AMF). Comme toute valeur coté chaque fond possède un code ISIN et un DICI  (document d’information clé pour l’investisseur) dans lequel le fonctionnement du fond est expliqué et où les frais appliqués sont indiqués.

 

Quels sont les avantages des ETF ?

Ces fonds permettent de très facilement de se constituer un portefeuille très diversifié comme lorsque vous investissez dans une SICAV ou un FCP. Ces fonds sont cotés en temps réel et très liquides. Contrairement aux SICAV les frais de gestion sont très faibles. Ce écart de frais s’explique par le fait qu’il n’y a pas de stratégie du gérant, celui-ci se contente de répliquer la performance d’un indice.

Les fonds ETF sont éligibles au SRD ce qui permet d’utiliser de l’effet de levier facilement. Je vous invite a bien prendre conscience des risques liés à l’utilisation de l’effet de levier et des potentiels appels de marge avant d’utiliser cet outil.

 

Quels sont les risques liés à l’utilisation des ETF ?

Les fonds ETF fluctuent en fonction de leur indice sous-jacent. Si par exemple l’indice CAC40 gagne 1% le fond ETF répliquant la performance de l’indice va gagner 1%. Au contraire si l’indice perd 1% le fond perdra également 1%. Vous êtes donc exposés à la fluctuation des marchés financiers et vous pouvez perdre tout ou partie de votre capital. Les fonds utilisant de l’effet de levier peuvent multiplier ces pertes rapidement, ils sont donc à utiliser avec précaution. L’utilisation du SRD représente elle aussi un risque.

L’investissement boursier

métro de new york
Photo by Martin Ceralde on Unsplash

Dans le contexte actuel où les actions, les obligations ainsi que l’immobilier sont au plus haut les opportunités d’investissement sont rares. C’est pourquoi  il ne faut plus se contenter d’acheter des actifs mais au contraire chercher des opportunités sur tous les marchés disponibles afin d’améliorer la performance long terme de son portefeuille.

 

Pour quelles raisons les français évitent d’investir en bourse ?

Les investisseurs Français sont par nature peu attirés par la prise de risque. En effet d’après une étude de l’institut Opinionway d’avril 2017 60% des épargnants français souhaitent investir dans l’immobilier contre seulement 13% dans les actions. D’ailleurs le nombre d’actionnaires individuels ne cesse de chuter en France. En deux ans ils sont passés  de 3.7 millions à 3 millions.

Pourtant d’après une étude de l’AMF, sur 25 ans (1988-2013) les actions ont en moyenne rapportés 5.81% par an contre seulement 3.76% pour l’immobilier. Et ce malgré toutes les crises financières que nous avons connus sur cette période.

Les investisseurs particuliers sont peu enclin à prendre du risque sur leur épargne simplement car ils ont peur de la perdre. Pour investir en bourse il faut savoir le faire avec le bon timing et être capable de tenir ses positions selon une stratégie initialement définie. D’après l’AMF 80% des petits investisseurs perdent en bourse malgré le fait que sur le long terme les indices action internationaux ont fortement progressé. La raison de cet échec est que les petits porteurs achètent lorsque que la situation est « favorable », dans une période où les cours montent fortement puis coupent leurs positions dans une période « défavorable » lorsque les cours s’effondrent.

 

Comment faire revenir les Français vers la bourse ?

Pour commencer il faut casser un mythe. Non l’immobilier n’est pas sans risque. Le marché immobilier peut lui aussi s’effondrer comme ce fut le cas au Japon, en Espagne ou encore aux Etats Unis suite à des phénomènes de bulle. Contrairement a un bien immobilier les actions cotés sont des actifs très liquides et facilement revendables ce qui est un avantage majeur. Ce marché offre également une possibilité de diversification (actions, obligations, matières premières, marché des changes, produits dérivés ect…).

Afin de dégager des bénéfices il faut donc construire une stratégie permettant d’acheter bas et de vendre lorsque les cours ont progressé. Il ne faut donc pas acheter lorsque les cours sont haut puis vendre dans un phénomène de panique comme le font la majorité des investisseurs. Monter une stratégie est loin d’être facile cela demande du temps, de la persévérance et une dose d’imagination.

Cela fait huit ans que les cours de bourse montent et l’indice de référence de wall street le S&P500 a été multiplié par quatre sur cette période. Il ne faut donc pas que les investisseurs particuliers arrivent sur le marché et se mettent à acheter  des titres qui ont plus que bien performé ces huit dernières années. Pour investir aujourd’hui en bourse et trouver des opportunités de long termes intéressantes il faut s’orienter vers le secteur des matières premières qui reste plombé mais qui est cyclique. Ce secteur à toutes les chances de repartir à long terme et d’entraîner non seulement les cours des matières premières elles même mais aussi les actions de compagnies qui en dépendent. S’orienter vers les marchés émergents notamment le marché Chinois peut être une idée à étudier Suite à la bulle que nous avons connu mi-2015 et qui s’est depuis effondrée les cours ont consolidés et pourraient repartir à la hausse.

 

Quelle est ma stratégie d’investissement alternative?

Afin de modifier ce comportement je construit une stratégie visant à acheter des actifs très décotés avec des cours de bourse massacrés. L’objectif est d’investir avec une vision long terme afin de laisser le temps au management de l’entreprise de redresser la situation et le cours de bourse.

Pour donner un exemple concret Apple est passé à deux doigts de la faillite dans les années 1990. C’est aujourd’hui la première capitalisation mondiale ! C’est pourquoi chercher à acheter des actions de sociétés en difficultés à court terme mais avec un potentiel de croissance et de rendement long terme me parait intéressant.

Ma stratégie consiste à acheter des actifs décotés sur l’ensemble de la cote, des actions françaises, européenne, internationales, émergentes mais aussi des matières premières et des devises au travers de produits dérivés. L’objectif va être d’acheter des actifs dont les cours sont au plus bas mais qui ont toutes leur chance de rebondir sur le long terme.

 

Comment structurer un portefeuille d’investissement ?

Evidemment pour que cette stratégie fonctionne il ne faut pas détenir une seule position mais au moins une centaine car en achetant des actions d’entreprises au plus bas le risque  de faillite existe, voila pourquoi chaque ligne ne doit pas dépasser 5% du portefeuille. Une forte diversification est indispensable pour sécuriser le portefeuille et assurer une bonne rentabilité à long terme. Une bonne diversification est impérative, sur les actions il ne faut pas se concentrer sur un secteur mais au contraire chercher des opportunités sur l’ensemble de la cote afin de ne pas être dépendant d’un seul secteur.

Pour la création d’un portefeuille risqué il ne faut pas dépasser un maximum de 5% par titre. Mon objectif est de ne pas dépasser 2% ce qui oblige une forte diversification des actifs.