3 Idées de fonds pour investir dans les nouvelles technologies

En investissant dans les nouvelles technologies vous allouez vos fonds au secteur le plus dynamique des marchés internationaux. Sur les 5 dernières années l’indice des nouvelles technologie de la bourse de New York, le Nasdaq affiche une performance de 86% contre seulement 52% sur le S&P500.

Evolution de l’indice Nasdaq (noir) contre le S&P500 (orange). Source Bloomberg

Sur les 5 dernières années l’indice Nasaq affiche un retour sur investissement 65% meilleur que la performance de l’indice S&P500. Pour investir facilement dans ce secteur il vous suffit de prendre des parts dans des fonds via un Compte Titres, un PEA ou un contrat d’assurance vie.

Fidelity Global Technology Fund A

Ce fonds géré par la société de gestion Fidelity investit sur les entreprises du secteur à l’échelle mondiale. La stratégie du fonds est d’investir sur les très grosses capitalisations en misant sur les entreprises en croissance. Le mandat international donné au gérant permet de bénéficier des meilleures opportunités sur l’ensemble du globe.

Réparation géographique du portefeuille

Le gérant a une stratégie de conviction avec un nombre de lignes relativement restreint. Les 10 premières lignes du portefeuille représentent 42.46% de la pondération.

10 premières lignes du portefeuille. Source Morningstar

La performance du fonds est excellente sur les 10 dernières années et surperforme largement le secteur sur le long terme.

Performance du fonds sur 10 ans par rapport au secteur. Source Quantalys
Performance long terme annualisée du portefeuille. Source Quantalys

Le fonds est noté 5 étoiles sur 5 par quantalys et 4 étoiles par morningstar. Les frais courants annuels sont de 1.9% ce qui est très raisonnable. Le code ISIN vous permettant de retrouver le fonds est le LU0099574567 . L’encours sous gestion est 3.956 milliards d’euros.

AXA World Funds Framlington Robotech

Ce fonds est géré par la société Axa Investment Managers. Il a comme le fonds géré par Fidelity une dimension internationale mais principalement axée sur les Etats Unis. Ce fonds se différencie dans son mandat. L’objectif est de prendre des participations dans de grosses sociétés technologiques développant des activités dans la robotique et l’intelligence artificielle.

Répartition géographique du portefeuille

Ce fonds a une stratégie de diversification assez forte car les 10 premières lignes ne représentent que 25.75% des actifs. Cette diversification permet de limiter les risques à long terme.

10 premières ligne du fonds AXA WF Fram Robotech. Source Morningstar

Le fonds est très récent et ne bénéficie donc pas de beaucoup d’historique.

Performance du fonds AXA WF Fram Robotech depuis sa création. Source Quantalys
Performance du fonds AXA WF Fram Robotech par rapport à la catégorie. Source Quantalys

Le fonds est trop jeune pour être noté par Quantalys ou Morningstar. Sa performance est pour l’instant inférieure à sa catégorie mais ce dernier peut s’avérer être une source de diversification sur une thématique porteuse. Vous pouvez le retrouver facilement grâce à son code ISIN LU1536921650. L’actif sous gestion est de 871 millions d’euros.

BGF World Technology Fund

Ce fonds géré par Blackrock, plus gros gestionnaire d’actifs au monde est similaire au fonds Fidelity. C’est cependant le fonds qui affiche la meilleure performance sur 10 ans de sa catégorie en réalisant 493% de plus-values sur la période tout en conservant une volatilité acceptable.

Répartition géographique du fonds BGF World Technology Fund

Le portefeuille du fonds est très diversifié avec 5 lignes, les 10 premières ne pesant que 29% des actifs. Cette diversification intelligente permet de réduire la volatilité du fonds sur le long terme.

10 premières ligne du fonds BGF World Technology Fund. Source Morningstar

Sur une période de 10 ans le fonds affiche une performance de 494% contre 319% pour l’indice des actions du secteur technologique.

Performance du fonds BGF World Technology Fund sur 10 ans. Source Quantalys
Performance du fonds BGF World Technology Fund par rapport à la catégorie. Source Quantalys

Le fonds est noté 5 étoiles par Quantalys ainsi que par Morningstar. Les frais annuels sont de 1.83% ce qui est très convenable. L’encours sous gestion est de 1.650 milliards de dollars. Vous pouvez retrouver le fonds grâce à son code ISIN LU0376438312.

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Comment se constituer un patrimoine en partant de zéro

Patrimoine France

Épargnez régulièrement

La première étape est de définir un revenu mensuel que vous pouvez épargner. Dans cette simulation notre témoin fait partie des 25% des plus gros salaires Français et gagne 2500€ par mois net d’impôts. Pour l’instant nous ne prendront pas en compte le niveau d’imposition. La défiscalisation à tout prix n’est pas la meilleure stratégie pour vous créer un capital et ne doit être utilisé que lorsque votre patrimoine est suffisamment important et votre tranche marginale élevée.

Notre témoin va établir un plan d’action et va épargner 20% de ses revenus nets, soit 500€ par mois.

Définissez une stratégie d’épargne

Pour commencer nous allons définir ce dont vous avez besoin à court, moyen et long terme.

Stratégie d’investissement

Sur le court terme (1 à 5 ans) notre profil témoin va investir 100€ mensuel sur un livret bancaire type livret A. Le rendement attendu sur cette épargne est de 0.75% par an.

A moyen terme (5 à 8 ans) nous allons investir 150€ mensuel sur une assurance vie, 50% en fonds euro et 50% en Unités de compte en actions internationales. Le rendement attendu sur cette épargne est de 4.5% par an.

A long terme (8 à 10 ans) nous allons investir 150€ mensuel sur un PEA et 100€ dans de l’immobilier via des SCPI. Le rendement annuel attendu sur le PEA est de 8%. Les SCPI vont être acquises en nue-propriété via de l’endettement et ne produiront aucun rendement sur la période.

Performance théorique de la stratégie

Sur une durée de 10 notre profil témoin a investi 60 000€ sur l’ensemble des différents supports et n’a effectué aucun retrait.

Performance théorique des différents supports du patrimoine

Cette simulation ne prend pas en compte l’évolution court terme parfois défavorable des marchés financiers. Les données utilisées sont des performances théoriques de long terme.

Comme vous pouvez le constater ce sont les placements de long terme qui rapporte le plus à terme. J’attire votre attention sur la valeur des SCPI qui retournent en pleine propriété au bout de 10 ans (usufruit + nue propriété) ce qui explique leur importante prise de valeur la dernière année.

Evolution théorique de l’épargne du témoin

Gestion de l’Assurance vie

Le contrat d’assurance vie est souscrit auprès d’une banque commerciale, nous prendrons ici l’exemple du contrat « multiplacement 2 » proposé par BNP Paribas. La gestion du contrat est à 50% en fonds euro et à 50% en fonds actions.

Répartition du portefeuille de l’assurance vie. Source : Quantalys.com

Comme vous le constatez le risque est globalement bien réparti en fonction des grandes zones économiques internationales.

Répartition géographique du portefeuille. Source Quantalys.com

Le rapport risque/rendement du portefeuille est bien optimisé. L’espérance de rendement moyen attendu à long terme est de 4.38% par an net de frais avec une volatilité du portefeuille de 7.23%. Le rapport gain/risque est bien optimisé puisque nous sommes sur la médiane.

Rapport rendement attendu/risque. Source Quantalys.com

Le portefeuille offre donc un rendement moyen bien meilleur que les supports sans risque tout en conservant 50% de l’épargne en fonds euro. Cette stratégie de moyen terme est donc bien optimisée.

Portefeuille PEA

Contrairement à l’assurance-vie le PEA est un contrat à architecture ouverte, vous pouvez donc souscrire un contrat auprès de votre banque ou d’un courtier en ligne. Dans cette stratégie de long terme nous allons nous constituer un portefeuille couvrant les principales zones économiques de la planète. Normalement le PEA ne vous permet d’acheter que des actions de la zone euro. Cependant via des produits SWAP des fonds vous permettent de répliquer des indices Américains ou Asiatiques. Nous allons donc chercher à diluer le risque tout en optimisant la performance de cette façon.

Répartition du portefeuille du PEA. Source : Quantalys.com

L’allocation du portefeuille est répartie pour ne pas s’exposer majoritairement à une zone géographique précise.

Répartition géographique du PEA. Source Quantalys.com

Le ratio rendement/risque n’est pas parfait sur ce portefeuille. Cependant celui-ci devrait proposer un rendement long terme moyen de 8.07% par an contre une volatilité de 16.8%. Cette stratégie offre la meilleure performance à très long terme et les versements progressifs effectués chaque mois vont de toute manière venir réduire la volatilité.

Rapport rendement attendu/risque. Source Quantalys.com

Grâce à cette stratégie vous allez pouvoir optimiser le rendement de votre épargne à long terme tout en prenant un risque acceptable. Avec cette diversification géographique seule une crise mondiale peut impacter la performance de votre portefeuille d’actions à moyen terme.

SCPI démembrées

Les SCPI vous permettent d’investir facilement dans l’immobilier tout en vous permettant de financer votre investissement par de l’emprunt.

Dans cette simulation nous achetons à crédit sur 10 ans 10 800€ de SCPI en nue propriété qui retrouvent leur pleine propriété au bout de 10 ans. Je considère qu’avec les taux actuels le coût de l’emprunt sur la période est de 1200€.

Les parts étant détenus en nue propriété elles ne dégagent aucun rendement pendant 10 ans. En contrepartie vous bénéficiez d’un prix à l’achat des parts inférieurs de 35% au prix en pleine propriété. Les revenus fonciers étant fortement imposés ce montage vous permet de bénéficier d’une décote sur le prix d’achat sans subir la fiscalité durant la période de démembrement.

Au bout de 10 ans lorsque vous retrouvez la pleine propriété de vos parts vous êtes libres de les vendre ou de les conserver pour toucher des loyers.

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Utilisez gratuitement Morningstar pour gérer votre portefeuille

Morningstar

Qu’est ce que Morningstar ?

Morningstar est une entreprise vous permettant de suivre l’actualité des différentes sociétés de gestion ainsi que la performance de leurs fonds. La société dispose d’un site internet en français accessible gratuitement : http://www.morningstar.fr .

Cet outil disponible gratuitement vous permet de créer des portefeuilles de fonds et de les comparer. Si vous disposez d’un contrat d’épargne d’assurance vie, vous pouvez lister tous les fonds disponibles sur ce contrat et les comparer. L’équipe de Mornigstar analyse les fonds et publie des notes de recherche. Vous avez également accès au niveau de risque et aux portefeuilles de chaque fonds.

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Pour commencer cliquez sur « s’inscrire » en haut à droite.

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Renseignez toutes les informations et suivez la procédure d’ouverture de votre compte. Votre profession même si elle n’est pas liée à la finance ne devrait pas être discriminante et vous pourrez utiliser l’outil.

Sélectionnez vos fonds

Une fois votre compte créé listez les codes ISIN des fonds de votre contrat d’assurance vie. Vous les trouverez dans l’annexe aux conditions générales que votre assureur vous a transmise. Le code ISIN se présente de la façon suivante FR0010108977 (BNP Paribas Actions Monde Classic). Si vous souhaitez suivre un contrat à architecture ouverte comme un compte titre ou un PEA listez les fonds qui vous intéressent. Veuillez noter que vous pouvez également utiliser des fonds ETFs.

Pour créer votre portefeuille cliquez sur « portefeuille » sur la page d’accueil puis « créer ». Utilisez les codes ISIN pour facilement retrouver. Vous pouvez créer un portefeuille pour chacun de vos contrats d’assurance vie, PEA, Compte titres et tous vos autres placements mobiliers.

Analysez les performances

Une fois vos différents fonds listés au sein de votre contrat cliquez sur l’onglet « long terme » ce qui fera apparaître l’historique des performances des différents fonds de votre contrat.

Performance long terme des fonds via Morningstar

Cette vision des performances va vous permettre de suivre les contrats au sein de votre portefeuille mais également vous permettre de faire des arbitrages en fonction de votre stratégie !

Veuillez noter que les performances à 3, 5 et 10 ans sont des performances annualisées moyennes sur la période et non des performances cumulées.

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3 Façons de devenir riche

Vous souhaitez vous constituer des revenus complémentaires et vous enrichir mais vous ne savez pas comment faire ? Voici les trois façons les plus courantes de devenir riche.

3 Façons de devenir riche

Hériter

Les Français héritent en moyenne de 32 300€. Seuls 10% des héritages dépassent 550 000€. Ces capitaux bien employés peuvent vous générer un revenu brut annuel de 4% sans diminuer le capital. Après avoir reçu un héritage de 32 300€ vous pouvez donc augmenter vos revenus bruts de 1292€ par an soit un peu plus de 100€ par mois. Ceux qui ont la chance de faire partie des 10% des plus grosses successions peuvent augmenter leurs revenus de 22 000€ par an.

Ces capitaux peuvent vous constituer un capital de départ pour vous constituer une épargne plus importante si vous décidez de ne pas consommer les intérêts. Il faut également prendre en compte le fait que pour obtenir ce rendement vous devez prendre quelques risques avec épargne.

A noter que l’âge moyen des héritiers en France est supérieur à 50 ans. Il vaut donc mieux commencer à son constituer un capital avant cet âge !

Créer son entreprise

L’option la plus efficace pour « devenir riche » est de créer son entreprise. Cette option vous rendra maître de votre emploi du temps (bien que celui-ci devrait être bien rempli) et devrait vous permettre de vous dégager à terme en cas de succès de gros revenus. Si vous décidiez en cas de succès de vendre votre structure vous pourriez réunir un capital important à investir pour vous constituer une rente !

Si vous réussissez à réunir 1 million d’euros avec la cession de votre entreprise en utilisant la règle des 4% vous pourriez vous générer une rente de 40 000€ brut par an sans consommer votre capital.

La cession du capital d’une entreprise est d’après ce que je constate tous les jours la façon la plus efficace de devenir réellement riche. Cependant cela demande beaucoup de sacrifices personnels et un effort financier initial le temps de démarrer votre projet.

Épargner régulièrement

Épargner régulièrement est la meilleure stratégie pour vous constituer un capital important sur le long terme. Au-delà de 350 000€ de patrimoine (résidence principale comprise), vous faites partis des 10% des Français les plus riches. Vous pouvez utiliser l’outil de l’observatoire des inégalités pour vous situer.

En épargnant tous les mois au minimum 10% de vos revenus sur des actifs à risque à court terme mais très rentable sur le long terme vous pouvez vous constituer un gros capital et « devenir riche ».

Par exemple : si vous décidiez de verser 200€ par mois sur un PEA. Avec un rendement moyen de votre portefeuille de 6.5% par an. Au bout de 10 ans vous vous retrouvez avec une épargne de 32 775€ avec 24 000€ de versé. Vous devriez alors réaliser une plus-value de 36%. Sur la même stratégie sur 20 ans vous pouvez constituer un capital de 92 400€. Avec une plus-value de 92.5% !

En cumulant les deux PEA de votre foyer en plus du remboursement de votre résidence principale vous pouvez ainsi vous constituer un patrimoine vous faisant rentrer dans les 10% des Français les plus riches.

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Bien investir dans l’immobilier avec les SCPI

Les SCPI (société civile de placement immobilier) sont des fonds vous permettant d’investir facilement et sereinement dans l’immobilier. En achetant des parts de fonds SCPI vous devenez propriétaire d’une part dans des centaines d’immeubles et de fonds de commerce. Cela dilue votre risque de prix et vos risques d’impayés tout en facilitant la gestion.

Investissez dans les SCPI
Investissez facilement dans l’immobilier grâce aux SCPI

Comment fonctionnent les SCPI ?

Ces fonds ont une structure hybride à la fois société et fonds d’investissements. Ils sont réglementés par l’AMF. Ces fonds sont commercialisés sous forme de parts qui peuvent être acquises par des investisseurs non professionnels. Les porteurs de parts deviennent ainsi propriétaire d’une partie des biens détenus par le fonds.

Que peut détenir une SCPI ?

Les SCPI peuvent détenir aussi bien des actifs immobiliers physiques que des produits financiers pour placer leurs liquidités. Voici ce ce dont le capital d’une SCPI est composé :

  • Des immeubles construits ou en construction dans le but de les louer.
  • Les parts d’entreprises non cotées dont l’objet social est similaire à une SCPI.
  • Des parts d’autres SCPI ou OPCI.
  • Des contrats financiers de couverture de taux de change.
  • Divers placements monétaires.

Les SCPI de rendement

Ces fonds répondent à une logique de rentabilité via une distribution régulière des revenus générés par les loyers. Les revenus sont généralement versés trimestriellement. Ces SCPI représentent 90% du marché.

Il existe différentes sortes de SCPI de rendement :

  • Les SCPI de bureaux, qui se concentrent sur l’immobilier d’entreprise des quartiers d’affaires comme la Défense.
  • Les SCPI de commerce, qui achètent et louent des murs de surfaces commerciales.
  • Les fonds régionaux, qui investissent dans des régions en fonction de leur attractivité économique.
  • Les SCPI diversifiées, elles diversifient le risque en investissant sur divers types d’immobiliers d’entreprise (bureaux, commerces, entrepôts…).
  • Les fonds Spécialisées, ces dernières investissent dans des secteurs bien précis comme les logements étudiants ou les EHPAD.

Les SCPI de plus values

Contrairement aux fonds de rendement les SCPI de plus value ne versent pas de rendement régulier. Le bénéfice des loyers est réinvesti pour augmenter la valeur des parts des investisseurs.

Ce produit peut être un investissement plus intéressant si vous disposez d’ores et déjà de gros revenus fortement imposés.

Les SCPI fiscales

Ces SCPI vous permettent d’investir dans l’immobilier tout en réduisant votre imposition. Voici les trois types de SCPI de défiscalisation que vous pouvez trouver sur le marché aujourd’hui :

  • SCPI de déficit foncier. Ces produits sont intéressants si vous disposez déjà de revenus fonciers, par exemple des SCPI de rendement. Avec ce produit vous pouvez déduire de vos revenus jusqu’à 10 700€ de déficit foncier par an.
  • Les fonds Malraux. Ces produits vous permettent d’investir dans des bâtiments historiques urbains et de les restaurer. L’avantage fiscal est de 18% sur votre investissement.
  • Les SCPI Pinel. Ces produits vous permettent de bénéficier de la loi Pinel. La réduction d’impôts varie de 18 à 21% avec un investissement annuel maximum de 300 000€. La réduction fiscale entre dans le plafonnement des niches fiscales de 10 000€.

Fiscalité des SCPI

Les SCPI sont soumises à la même imposition que l’immobilier locatif. Il existe cependant des montages vous permettant de limiter l’impact de la pression fiscale.

Détention en direct

Le rendement généré par vos SCPI entre dans le cadre des revenus fonciers. Ils sont donc soumis à votre taux marginal d’imposition sur le revenu auquel vient s’ajouter la CSG/CRDS. Si vos revenus sont inférieurs à 15 000€ par an vous disposez d’un abattement de 30%. S’ils sont supérieurs vous pouvez annuellement bénéficier de 10 700€ de déficit foncier. Cependant celui-ci ne sera utilisable qu’avec des SCPI de déficit foncier.

En cas de cession de vos parts l’imposition sur la plus value sera de 19% auquel il faudra ajouter 17.2% de prélèvements sociaux. L’impact réel sera de 36.2%. A partir de la sixième année vous pourrez commencer à bénéficier d’un abattement de 6% par an. Au bout de 30 ans l’impact fiscal est nul. Nous n’entrerons pas plus dans les détails ici le barème est facilement trouvable sur internet ou auprès de votre conseiller financier.

La fiscalité vous incite donc à conserver vos parts sur le très long terme.

Investir via un contrat d’assurance vie

Certains assureurs vous permettent d’intégrer des SCPI à leurs contrats d’assurance vie. De fait, vous bénéficiez de l’avantage fiscal de votre contrat d’assurance.

Pour mémoire entre 0 et 8 ans de détention vous pouvez choisir entre votre tranche marginale d’imposition sur le revenu plus les prélèvements sociaux ou la flat tax à 30%. Au-delà de 8 ans vous êtes toujours redevable des prélèvements sociaux. Vous êtes par contre exempté d’imposition sur les plus values lors de vos rachats. Le plafond est de 4600€ par an pour une personne seule ou 9200€ pour un couple.

Si vous dépassez ce plafond vous êtes soit soumis à votre imposition sur le revenu soit soumis au prélèvement forfaitaire libératoire de 7.5%. Ce taux ne s’applique que sur les contrats de 150 000€. Si vous dépassez cette somme vous serez soumis aux 30% de la flat tax.

Ouvrir une SCI à l’impôt sur les sociétés

Ouvrir une SCI à l’imposition sur les sociétés est une solution à envisager si vous n’avez pas besoin de revenus complémentaires et que vous souhaitez faire fructifier votre épargne. Loger vos SCPI dans une SCI à l’IS vous permet d’être imposé au taux d’IS et non à l’imposition sur le revenu sur vos dividendes. Le taux d’IS pour les bénéfices inférieurs à 38120€ est de seulement 15%. 25% jusqu’à 500 000€ puis 33.33%.

Cette faible imposition de l’épargne présente au sein de votre SCI vous permet de réinvestir votre capital.

Attention cependant, si vous vendez vos parts pour sortir de votre capital de la SCI. Vous seriez alors imposé à l’IS puis à la flat tax avec une rémunération en dividendes.

Cette solution d’adresse aux investisseurs désirant investir de gros capitaux sur le très long terme.

Le démembrement

Si vous ne souhaitez pas augmenter votre revenu imposable vous pouvez « démembrer » votre investissement. Lorsque vous achetez de façon traditionnelle un bien immobilier vous avez la pleine propriété du bien. La pleine propriété peut être décomposée en deux sous-parties :

  • La nue propriété, qui contient la propriété des murs.
  • L’usufruit, qui contient « la jouissance » du bien, le droit d’en bénéficier ou de percevoir des loyers.

Dans le cadre des SCPI vous pouvez démembrer la propriété de vos investissements sur une période allant généralement de 5 à 10 ans. En acquérant uniquement la nue propriété de vos SCPI vous bénéficierez ainsi d’une décote allant de 20 à 30%. La décote correspondant au prix de l’usufruit sur la période.

La contrepartie de cette décote est que votre part ne générera pas de loyer jusqu’au retour en pleine propriété de votre investissement.

Les frais

Comme toute opération immobilière les frais des SCPI sont importants. Le frais d’entrée sont de l’ordre de 9 à 10%. Cela peut paraître important mais lors d’une acquisition immobilière les frais de notaire sont de l’ordre de 7%. Auquel il faut également ajouter les frais d’agences.

La société de gestion peut également prélever une commission sur le rendement annuel du produit.

En conclusion

Les SCPI sont un très bon produit d’investissement en immobilier. Cet outil vous permet d’investir simplement en limitant le risque tout en bénéficiant de bons rendements. Vous pouvez également envisager de faire un emprunt immobilier pour utiliser un effet de levier.

Cet investissement comporte relativement peu de risques et s’adresse aux investisseurs ayant une vision de long terme. Des problèmes de liquidités peuvent en effet exister.

A titre d’exemple le fonds PFO de PERIAL est un fonds à retenir.

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L’investissement alternatif

Créez une stratégie d'investissement alternatif pour booster votre patrimoine
Investissement alternatif

Pour bien gérer votre patrimoine vous devez élaborer une stratégie d’investissement alternatif. En France comme dans la majorité des pays de l’OCDE une grande majorité des actifs immobiliers et financiers sont détenus par une minorité. Ce constat est en partie lié à une injuste la fameuse « loterie Ovarienne » défendue par Warren Buffet. Ce constat est avant tout lié à une absence de culture financière de la majorité de la population. Cette situation entraîne de nombreux ménages dans l’incapacité de gérer leur budget et leur patrimoine

Faible culture financière Française

Dans une étude publiée en 2017 par l’assureur Allianz la France est classée en dernière position sur la culture financière « basique »de sa population » en Europe. Cette incapacité à comprendre les bases de notre système économique entraîne une grande défiance envers celui-ci et ceux qui le maîtrise. Ce manque de connaissance entraîne une mauvaise allocation du capital. Il est donc important d’avoir une stratégie alternative pour vos investissements.

Le désamour du risque

Le placement préféré des Français est le compte courant. En 2018 on estimait qu’il y avait 390 milliards d’euros dormant sur les comptes courants de la population du pays. Ce montant a augmenté de 50% en cinq ans.

Ce phénomène s’explique par la politique de baisse des taux d’intérêt de la banque centrale et limite les dépôts sur les livrets bancaires qui sont le second placement financier préféré par la population. Vient ensuite le fonds euro d’assurance-vie qui est également un placement sécurisé.

La population favorise les placements monétaires sans rendement et sans risque et c’est une erreur. Ce comportement indique que les épargnants ne croient pas en l’avenir économique et préfèrent capitaliser même sur un horizon de long terme sans prendre le moindre risque.

La rentabilité de ces placements est désormais négative car inférieure à l’inflation. L’ensemble de l’épargne détenue sur ces comptes (hormis quelques assurances-vie) perd ainsi de la valeur en pouvoir d’achat. Si c’est votre cas et que vous n’avez pas besoin de cet argent il est urgent de vous constituez une stratégie d’investissement alternatif afin de réorienter cette épargne vers des placements plus risqués.

L’utopie de l’immobilier sans risque

Sept Français sur dix privilégient l’immobilier pour y investir leur épargne. Pour acquérir leur résidence principale ou générer des revenus complémentaires grâce à la location. Contrairement à ce que beaucoup pensent ce n’est pas sans risque.

Les bulles immobilières

La bulle des subprimes aux Etats Unis, la bulle immobilière Japonaise ou encore plus récemment en Espagne. Ce ne sont pas les exemples qui manquent depuis quelques décennies. Elles naissent toutes du même sentiment, que l’immobilier est une valeur sure et que l’endettement même à taux variable est sans risque.

L’histoire nous a démontré que ce n’était pas exact et qu’aucune prise de risque ne doit être prise à la légère. Surtout lorsque l’on a recours à l’endettement.

Cependant il ne faut pas exclure l’immobilier de son patrimoine le taux bas offre des opportunités mais crée des bulles dans les zones tendues comme à Paris. Dans ces zones les prix commencent à être supérieurs aux possibilités d’investissement des ménages les plus aisés, il est préférable de s’en éloigner. Un investissement alternatif dans les SCPI peut vous permettre d’investir intelligemment tout en limitant votre risque.

Les pièges de la défiscalisation

La défiscalisation ne doit pas être une stratégie d’investissement en soi. L’état met régulièrement en place des dispositifs fiscaux pour réduire l’impôt sur le revenu dans différents types d’investissements. Dans mon expérience professionnelle j’ai rarement rencontré un client satisfait de ce genre de dispositif.

Les avantages fiscaux dans l’immobilier orientent l’épargne vers des investissements décevant. Vendu cher par les promoteurs, les biens subissent ensuite une forte décote. Dans le private equity les délais imposés pour bénéficier des avantages fiscaux ne permettent pas de faire les meilleurs investissements. Dans les investissements outre-mer le capital est perdu. Et dans le cinéma les pertes moyennes sont telles que l’investisseur ne retrouve jamais son capital en intégralité.

La défiscalisation peut être un outil en accord avec votre stratégie d’investissement alternatif mais ce n’est en aucun cas un but ultime.

L’investissement alternatif et les arnaques

Les arnaques se ressemblent toutes et s’apparentent à un investissement alternatif. Des offres promettant un rendement élevé tout en protégeant votre capital. Le cas Aristophil est emblématique. La société promettait 8% de rendement annuel tout en garantissant le capital en investissant dans des manuscrits. Cette pyramide de Ponzi a pris fin et de nombreux épargnants ont été ruinés.

Gardez bien en tête que le rendement dépend du risque que vous prenez. Dans un environnement de taux d’intérêt bas aucun placement garanti ne vous offrira de rendement élevé.

Vous créer une stratégie d’investissement alternatif ce n’est pas investir sur des supports « originaux ». Votre stratégie d’investissement alternatif doit se faire sur des supports liquides et sur lesquels vous avez une forte visibilité.

Créer sa stratégie d’investissement alternatif

Beaucoup de ménages négligent la gestion de leur patrimoine et se contentent de stocker leurs liquidités sur un livret A si ce n’est pas sur leur compte courant…

Votre stratégie d’investissement alternatif doit vous permettre de prendre plus de risque avec votre épargne tout en disposant de suffisamment de liquidité pour faire face aux aléas de la vie.

Épargner régulièrement

Pour vous constituer un patrimoine vous devez en premier lieu bien gérer votre budget. Pour ce faire je vous invite à tenir votre comptabilité personnelle sur un tableur excel où vous distinguerez vos dépenses fixes et les variables.

Une fois votre situation budgétaire éclaircie consacrez au minimum 10% de vos revenus à la création de votre patrimoine. Il est plutôt conseillé d’y consacrer 20%.

Un apport régulier en liquidités dans votre stratégie d’investissement alternatif vous permet de prendre plus de risques tout en lissant votre point d’entrée.

Garder des liquidités

Pour commencer, ne conservez que l’équivalent de 2 mois de revenus sur votre livret A. Cette épargne de précaution vous permettra de disposer de suffisamment de liquidité rapidement utilisable.

Dans un second temps ouvrez un contrat d’assurance vie 100% en fonds euro sécurisé où vous verserez l’équivalent de 4 mois de revenus. Cet argent bénéficiera d’un rendement nettement plus intéressant. Il subira cependant des frais d’entrée et est moins liquide. Comptez au moins 1 semaine pour recevoir les fonds sur votre compte courant.

Votre stratégie d’investissement alternatif doit vous permettre d’avoir suffisamment de liquidité pour faire face aux imprévus. Le reste de votre épargne doit être investi sur des supports plus rémunérateurs sur un horizon d’investissement de plus long terme.

Prendre des risques intelligents

Après avoir mis suffisamment d’épargne rapidement disponible sur des supports monétaires votre stratégie d’investissement alternatif doit orienter votre épargne vers d’avantages de risques. Vous allez alors diviser votre apport régulier en épargne en trois tiers.

Le premier tiers sera investi sur un compte titres. Le second sur un PEA et le troisième en immobilier.

Le compte titres

Je ne vais pas détailler ici le fonctionnement du compte titres, vous le retrouverez dans cet article.

Pourquoi ce placement

Dans cette stratégie d’investissement alternatif nous allons investir le portefeuille à 70% sur des actions et à 30% sur des obligations du trésor américain. Cette partie de votre patrimoine va être votre réserve de cash pour vos grosses dépenses comme par exemple l’achat d’une voiture. En période de hausse des marchés actions vous pourrez récupérer de l’épargne sur la partie investie en action. Au contraire lors des périodes de baisse des marchés vous piocherez dans la partie investie en bons du trésor.

Quelle stratégie appliquer ?

Dans cette stratégie patrimoniale vous n’allez pas détenir directement des titres actions et obligataire. Vous n’avez ni les compétences ni le temps de vous occuper de ça. Votre portefeuille doit donc être composé de fonds sous la forme d’OPCVM ou d’ETF.

Je vous invite à découvrir l’outil morningstar où vous trouverez tout ce dont vous avez besoin. C’est un outil utilisé par beaucoup de professionnels de la gestion de patrimoine pour suivre les fonds de leurs clients.

Nous allons tout de même mettre une limite à votre imagination. Votre allocation d’investissement alternatif en actions doit être au minimum de 75% sur des fonds actions monde cherchant à répliquer ou à dépasser l’indice MSCI WORLD. Vos fonds obligataires doivent eux chercher à répliquer dans l’intégralité la performance des bons du trésor US. Vous pouvez cependant choisir différentes maturités.

Voici deux exemples que vous pouvez utiliser :

evolution des deux etf
Evolution des ETF SPDR® Bloomberg Barclays U.S. Treasury Bond UCITS ETF (bleu) et Lyxor Core MSCI World UCITS ETF (noir). Source : Bloomberg

Le PEA

Comme pour le compte titre le PEA a déjà fait l’objet d’un article que vous retrouverez ici.

Le meilleur moyen de financer vos projets

Le PEA est un outil fiscal très intéressant pour vous constituer un capital pour réaliser un projet comme l’achat d’une résidence secondaire ou la création d’une entreprise. C’est un outil indispensable dans votre stratégie d’investissement alternatif.

Ce contrat est 100% investi en actions et est intéressant fiscalement au bout 5 ans après on ouverture. Officiellement vous ne pouvez investir que sur le marché action Européen. Grâce aux produits dérivés vous pouvez également investir dans des actions du monde entier.

Comme pour le compte titre vous n’investirez que dans des fonds OPCVM ou ETF. Vous n’avez ni le temps ni les compétences de gérer un portefeuille de titres détenus en direct.

La stratégie d’investissement

Ce portefeuille totalement investi en actions ne va comporter que 4 lignes. Des fonds répliquant l’indice MSCI WORLD ne sont pas disponibles sur ce contrat. Nous allons donc prendre 4 fonds couvrants chacun l’une des principales zones économiques de la planète. Les USA, l’Europe, la Chine et le Japon.

Voici des exemples que vous pouvez utiliser :

evolution des 4 fonds actions
Evolution des 4 fonds, Japon (orange), Chine (noir), Europe (rouge), USA (bleu). Source : Bloomberg

L’immobilier

Le dernier tiers de votre épargne régulière sera investi en immobilier. L’immobilier est un investissement courant dans le patrimoine des Français mais peut rentrer dans votre stratégie d’investissement alternatif. Cet investissement peut se faire en achetant de l’immobilier physique ou via d’autres véhicules comme les SCPI ou les OPCI.

Les SCPI

Les SCPI sont des fonds détenant physiquement des immeubles et des fonds de commerce. Ces fonds peuvent investir la totalité de leurs fonds dans des biens. Les frais d’entrée sont très élevés, comptez 10%.

Trimestriellement le fonds va vous verser un dividende correspondant aux loyers perçus. Ce revenu entrera dans votre revenu imposable sauf si vos SCPI sont détenus dans un contrat d’assurance vie. Auquel cas c’est la fiscalité de l’assurance vie qui s’applique. Attention ces fonds sont très peu liquides.

Les OPCI

Les OPCI sont des fonds qui détiennent également des biens immobiliers physiques. Contrairement aux SCPI la détention en physique est limitée à 60% de l’actif, le reste étant investi en produits financiers.

Ces fonds ne sont accessibles qu’aux contrats d’assurance vie, vous pouvez les intégrer à votre compte titre mais les frais d’entrée seront prohibitifs.

Quels résultats cette stratégie d’investissement alternatif peut générer ?

Voici les données utilisées pour cette simulation :

  • Livret A rendement de 1% annuel
  • Fonds euro d’assurance vie, rendement de 2% annuel
  • Compte titres rendement annuel de 6.5%
  • PEA rendement annuel de 8%
  • SCPI revalorisation annuelle de 1% et 5% de rendement non réinvesti

Les frais d’entrée et de gestion ne sont pas pris en compte dans cette simulation. Nous allons utiliser un couple témoin avec des revenus annuels nets de 100 000€. Le couple va épargner 20% de ses revenus.

Evolution de l’épargne avec une stratégie d'investissement alternatif sur 20 ans

Au bout de 20 ans après avoir épargné progressivement le couple dispose d’un capital de 653 033€.

epargne
Evolution de l’épargne du couple dans le temps

Les actions sont les actifs qui rapportent le plus. D’après une étude du Crédit Suisse et de la London Business School les actions de pays développés ont en moyenne rapportée 8.5% par an depuis 120 ans. Malgré de nombreuses crises économiques et deux guerres mondiales.

epargne après 5 ans d'effort d'épargne avec une stratégie d'investissement alternatif
Situation de l’épargne au bout de 5 ans

Après un effort d’épargne de 5 ans les investissements sur les supports monétaires sont terminés et représentent presque 50% du patrimoine du couple.

epargne 10 ans grace à l'investissement alternatif
Situation de l’épargne au bout de 10 ans

Au bout de 10 ans on constate que les supports monétaire représentent moins du quarts des actifs le compte titres et le PEA plus de la moitié.

epargne 20 ans dans une stratégie d'investissement alternatif
Situation de l’épargne au bout de 20 ans

En 20 ans le couple dispose de plus de 240 000€ sur son PEA et peut envisager l’achat d’une résidence secondaire. L’épargne de 210 000€ sur le compte titres permet de financer des dépenses importantes comme une voiture ou des travaux. Les SCPI qui représentent 20% du capital augmentent les revenus du couple de 5% brut par an. Les placements monétaires représentent 6 mois de revenus et permettent d’affronter des situations d’urgence.

Cette stratégie d’investissement alternatif est intéressante pour un couple de cadre en CDI disposant de sa résidence principale

Chaque situation est unique, votre conseiller en gestion de patrimoine est là pour vous conseiller et vous permettre de réaliser vos projets.

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Réduisez votre imposition avec le PERP

Défiscalisez grâce au PERP

Le Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP) est un contrat d’assurance-vie vous permettant de bloquer une partie de votre épargne dans le but de compléter votre retraite obligatoire. Lancé en 2003 avec la loi Fillon ce contrat vous permet d’épargner pour préparer votre futur tout en réduisant votre imposition sur le revenu.

Le fonctionnement du PERP

La vie d’un contrat PERP se fait en deux parties. La phase de constitution de votre épargne durant votre active. Tous les ans les services des impôts vous donnent sur la page 4 de votre déclaration le montant que vous pouvez investir et déduire de votre imposition.

Fiscalité des versements

Les versements effectués sur votre PERP vous permettent de réduire votre imposition sur le revenu. La rente générée par ce contrat sera en revanche en partie imposée comme nous allons le voir plus bas.

Sortie de votre contrat à la retraite

Arès l’ouverture de votre PERP l’argent investi est bloqué jusqu’à la fin de votre vie professionnelle. Une fois vos régimes de retraite obligatoires liquidés vous pouvez contacter votre assureur afin de mettre en place la rente de votre contrat.

Conversion en rente

Lors de la liquidation de vos régimes obligatoire vous êtes en droit de demander la mie en rente de votre contrat PERP. Ce n’est cependant pas forcément la meilleure solution. Si une fois à la retraite vous disposez de gros revenus et que la transmission de votre patrimoine est une priorité pour vous vous avez tout intérêt à conserver votre contrat jusqu’à vos 75 ans pour continuer à défiscaliser.

La rente viagère

Lors de la conversion en rente de votre contrat l’assureur va calculer votre espérance de vie grâce à la table de mortalité du contrat comme nous le verrons plus bas. En fonction du résultat obtenu et de la quantité d’épargne disponible sur votre PERP l’assureur vous versera une rente jusqu’à votre décès. Plus votre conversion en rente se fera tard plus celle-ci sera élevée.

Rente avec réversion

La réversion vous permet à votre décès de faire bénéficier à la personne de votre choix de la rente de votre contrat jusqu’à son propre décès. Cette personne peut être votre compagne ou quelqu’un d’autre. Attention cependant car l’assureur va se baser sur vos deux espérances de vie pour déterminer la rente. Si la personne bénéficiaire de votre contrat est bien plus jeune que vous le montant de la rente risque d’être très impacté.

Si vous choisissez cette option l’assureur va vous proposer une réversion à 100% ou à 60% pour limiter l’impact sur la rente.

Rente avec annuités garanties

Si vous souhaitez qu’une personne de votre entourage bénéficie de votre rente à votre décès tout en limitant l’impact sur le montant de celle-ci. L’option des annuités garanties est une alternative à la réversion.

Lors de la conversion en rente de votre contrat en sélectionnant cette option sur 20 ans l’assureur s’engage à verser la rente sur 20 ans. Si vous décédez 10 ans après votre bénéficiaire va en bénéficier lui aussi pendant 10 ans. Si vous décédez après 20 ans de versement de votre rente votre bénéficiaire n’aura rien.

Cette option vous permet de convertir votre contrat en rente à 75 ans et de rendre bénéficiaires vos enfants ou petits enfants dans des conditions fiscales intéressantes.

Vous pouvez ouvrir autant de contrat PERP que vous le souhaitez, l’enveloppe de défiscalisation restera cependant la même.

Sortie en capital

Lors de votre conversion en rente la loi vous permet de sortir entre 1 et 20% de votre épargne en capital. Le montant de l’épargne sortie en capital aura ensuite un impact proportionnel sur la rente versée.

Si l’épargne présente sur votre contrat est inférieure à 20 000€ la compagnie d’assurance estimera que le montant de la rente n’est pas suffisant. Le capital vous sera versé à 100%.

Si votre objectif est de récupérer l’intégralité de votre capital à la sortie tout en investissant des capitaux importants pour bénéficier de la défiscalisation je vous invite à ouvrir une multitude de contrats PERP dans différentes compagnies. Si lors de votre départ en retraite les contrats affichent moins de 20 000€ d’épargne chacun vous pourrez alors récupérer l’ensemble de votre épargne sous forme de capital. Attention cependant car cette stratégie est un peu « borderline » et peu appréciée du fisc.

Achat de résidence principale

Il est possible de sortir à 100% en capital seulement si l’objectif de ce rachat est l’acquisition de votre résidence principale. Ce motif de rachat n’est cependant uniquement valable lors de votre départ à la retraite. Ce n’est pas le cas lors de la phase de constitution du capital.

Table de mortalité

La table de mortalité est l’outil utilisé par l’assureur pour déterminer votre espérance de vie au moment de la conversion en rente. Comme l’espérance de vie augmentant régulièrement les tables de mortalité sont régulièrement mises à jour. Si votre contrat a été ouvert avant 2007 vous bénéficiez de la TPRV 93. Si votre contrat est plus récent vous bénéficiez de la TGH TGF. Plus votre table de mortalité est ancienne plus elle vous est bénéfique car elle se base sur une espérance de vie plus courte.

Si vous êtes une femme et que votre contrat a été ouvert entre 2007 et 2012 je vous invite à en ouvrir un second et à transférer votre épargne dessus. En effet une décision de la cour de justice Européenne interdit une différenciation des tables en fonction des sexes après cette période. L’espérance de vie des femmes étant supérieure aux hommes un nouveau contrat vous sera plus favorable. Si vous êtes un homme conservez ce contrat précieusement.

Si vous partez en retraite à 67 avec un contrat d’une table de mortalité récente, la compagnie d’assurance estimera qu’il vous reste statistiquement 28 ans au maximum à vivre. Il faut donc diviser votre épargne par 28 pour avoir votre rente annuelle approximative.

Revalorisation de votre rente (taux technique)

Lors de la conversion en rente de votre PERP la compagnie d’assurance va (normalement) vous laisser le choix entre deux options :

  • Une rente normalement plus faible avec un taux technique de 2.5%. Cela signifie que votre rente sera revalorisée de 2.5% par an. Ce taux peut changer en fonction des conditions du contrat, de la compagnie, de la date de souscription et de la date de conversion. Si la compagnie décide de revaloriser les rentes de ses bénéficiaires à un taux plus important vous en bénéficierez.
  • Une rente plus élevée mais avec un taux technique de 0%. Cela signifie que votre rente ne sera pas revalorisée sauf si la compagnie décide de revaloriser les rentes données à ses bénéficiaires.

Fiscalité

Le PERP est un contrat vous permettant de préparer votre retraite. Dans l’anticipation d’une baisse des rentes des régimes obligatoires le gouvernement permet de déduire les versements de votre revenu imposable.

Phase de constitution

L’argent versé sur le PERP sont libres. Un épargnant peut verser une année puis décider de ne plus verser l’année suivante sans prendre le risque de voir son contrat requalifié.

Les versements effectués sur votre contrat viendront réduire votre revenu imposable dans la limite du plafond prévu. Vous trouverez le détail des plafonds à la page 4 de votre dernier avis d’imposition.

Par exemple : Si vous avez un revenu imposable de 40 000€ par an. Que votre tranche marginale d’imposition est de 30% et que vous décidez d’investir 1 000€ sur votre PERP. Le versement de 1 000€ réduira d’autant votre revenu imposable qui passera à 39 000€. Vous réalisez alors une économie d’impôts de 300€.

Si vous êtes en couple et que vous partagez le même avis d’imposition vous pouvez utiliser les plafonds de votre conjoint en complément du vôtre et inversement.

Phase de restitution

Lors de la phase de restitution plusieurs options fiscales s’offrent à vous et varient en fonction de votre choix de sortie.

Sortie en capital

La fiscalité de la sortie en capital est très intéressante, vous avez deux options possibles :

  • L’imposition sur le revenu. Le capital est taxé à votre tranche marginale d’imposition + prélèvements sociaux. C’est n’est clairement pas la bonne option sauf si votre tranche marginale est à 0%.
  • Le prélèvement forfaitaire libératoire. Si vous choisissez cette option vous bénéficiez d’un abattement de 10%. Le montant du PFL est lui de 7.5% auquel il faut ajouter 9.1% de prélèvements sociaux. En prenant en compte abattement cela revient à un taux de prélèvement de 15.85% ce qui est relativement faible.
Sortie en rente

La rente viagère qu’offre le PERP est considérée comme une rente  » à titre onéreuse » par l’administration fiscale. Contrairement à une rente générée par un PEA Assurance celle-ci sera intégrée à votre revenu imposable dans sa totalité.

Ce revenu après un abattement de 10% sera imposé à votre tranche marginale d’imposition. Il vous faudra ensuite ajouter 7.5% de prélèvements sociaux.

Par exemple : Si vous disposez d’une rente viagère de 1000€ par mois grâce à votre contrat PERP et que votre tranche marginale d’imposition est de 30%. 100010% d’abattement = 900€. Nous allons ensuite retirer 270€ d’imposition sur le revenu et nous retrouver avec 630€. Nous allons également soustraire 67.5€ de prélèvements sociaux pour conserver 562.5€ net.

A noter

Comme vous le constatez l’exonération d’impôts sur le revenu est compensé par l’état en taxant la rente. A noter que la rente est taxé sur le capital plus les plus-values. Pour terminer je vous ferais remarquer que la CSG est prélevée deux fois. Sur vos revenus lors de la phase de constitution et lors du versement de la rente. L’avantage fiscal est donc très limité, voir inexistant.

Gestion de l’épargne

Le contrat PERP étant un contrat de retraite par capitalisation. La gestion de votre épargne est un axe important à ne pas négliger.

Ce contrat se gère sur le long terme, parfois plus de trente ans avant d’en récolter les fruits. Il ne faut donc pas hésiter à prendre des risques en allant sur les actions. Ce sont les produits les plus rentables sur le long terme. Investir une épargne dont vous ne pourrez pas bénéficiez avant 20 ans sur du fonds euro ou un support monétaire n’a absolument aucun sens.

Je vous invite donc lors de la souscription de votre PERP à opter pour une gestion 100% en unités de compte, avec une stratégie évolutive. Cette stratégie sécurisera votre contrat dans le temps pour amener le taux de fonds euro à 100% lors de la conversion en rente.

Concernant la gestion de votre contrat voici une répartition initiale intéressante :

  • 60% sur un fonds actions monde. Ces fonds sont investis sur l’ensemble de la planète et prennent comme référence l’indice MSCI World. Calculé par Morgan Stanley il permet de mesurer l’évolution des places financières mondiales. Cette position vous fera ainsi bénéficier de la croissance mondiale.
  • 15% sur un fonds immobilier. Ce fonds va vous permettre de bénéficier de ce marché dynamique en Europe ou dans le monde.
  • 15% sur des fonds thématiques. Certains assureurs proposent des fonds sur les infrastructures ou l’eau qui assurent de très bons rendements à long terme.
  • 10% sur un fonds actions européennes. Ce fonds vous permet d’investir une partie de votre épargne dans l’économie européenne. Sans être pénalisé si les marchés européens sous-performent.

Avec une gestion évolutive votre assureur sécurisera annuellement une partie de votre épargne vers du fonds euro. Lors de votre départ à la retraite votre contrat sera 100% sécurisé. Vous pourrez le convertir sereinement au moment le plus opportun.

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Comment gérer votre assurance vie ?

Le contrat d’assurance vie est un contrat « à tout faire » indispensable dans votre patrimoine. Tellement indispensable que vous en possédez peut-être un sans le même le savoir.

Il existe deux formes de contrats d’assurance vie. Les contrats de prévoyance et les contrats d’épargne.

Contrat d’assurance vie de prévoyance

Ce contrat d’assurance vie est un véritable contrat d’assurance contre un risque financier. Comme pour le contrat d’assurance de votre voiture vous allez payer une prime contre une assistance financière en cas d’accident.

Les garanties

Ce contrat est une assurance sur la vie et vous indemnise en cas d’accident sous forme de rente (viagère ou non) ou via des capitaux.

En cas d’incapacité de travail

Si suite à une maladie un accident ou une hospitalisation vous n’êtes pas en capacité de travailler la compagnie d’assurance va vous indemniser à hauteur des garanties prévues par votre contrat. Le déclenchement de ces garanties se fait après une période de franchise. La franchise la plus basse est de 1 journée et la plus large 365 jours. Le calcul de la prime de risque varie énormément en fonction de cette franchise.

Si vous êtes un indépendant votre assureur pourra couvrir à la fois vos revenus personnels mais aussi vos frais professionnels avec la possibilité de bénéficier de la loi Madelin.

La période d’incapacité commence le jour de votre accident et dure au maximum 3 ans. Au-delà de cette période votre assureur vous considérera comme invalide.

L’invalidité

Lorsque vous vous trouvez en situation d’invalidité l’assureur va déterminer votre niveau d’invalidité. Pour être indemnisé votre taux d’invalidité doit être supérieur à 33%. Il existe des garanties optionnelles pouvant porter ce taux à 16%. Ce taux peut être déterminé suivant différentes méthodes. Les plus connues sont le barème médical et le barème de la sécurité sociale, certains assureurs ont aussi des barèmes spécifiques pour chaque profession. Ce dernier est particulièrement profitable aux professions libérales.

Lorsque vous êtes invalide votre assureur va croiser votre taux d’invalidité et le barème pour définir votre prestation. Cette prestation est versée sous forme de rente jusqu’à l’âge légal de la retraite ou bien de façon viagère en fonction des garanties souscrites initialement. Certains assureurs vous proposent également un capital en complément.

En cas de décès ou d’invalidité totale (PTIA)

La compagnie d’assurance verse un capital à vos bénéficiaires. Il est très important de bien rédiger la clause bénéficiaire avec l’aide d’un professionnel compétent pour que l’argent aille bien aux personnes désignées. La clause standard est votre conjoint(e) à défaut vos enfants.

Vous pouvez remplacer ce capital par le versement d’une rente à votre conjoint(e) ou une tierce personne de votre choix. Il est également possible de mettre en place une rente éducation qui financera l’étude de vos enfants.

Le diable est dans les détails

Comme nous l’avons vu précédemment pour déterminer votre invalidité les assureurs n’utilisent pas forcément le même barème. Le barème du concours médical est moins favorable aux assurés que le barème de la sécurité sociale, les barèmes spécifiques à votre profession vous sont encore plus favorables.

La façon dont votre assureur détermine votre indemnité en cas d’invalidité est un autre point intéressant. Votre assureur peut vous indemniser de façon forfaitaire ou bien indemnitaire. Etre indemnisé de manière forfaitaire est bien plus intéressante car vote assureur vous indemnise comme il est convenu dans le contrat. Lorsque votre assureur vous indemnise de façon indemnitaire il va prendre en compte vos autres sources de revenus avant de vous verser votre indemnité.

Le coût de votre assurance ne doit donc pas être votre seul critère comparatif. Il est également important de savoir que votre prime est revue chaque année en fonction de votre âge.

Contrat d’assurance vie d’épargne

Contrairement au contrat de prévoyance le contrat d’épargne vous permet de vous assurer contre vos risques financiers quotidiens. Les primes versées sont investies et vous génères des intérêts jusqu’à ce que vous rachetiez votre épargne ou que vous la transmettiez.

Spécificités du contrat

Le contrat d’assurance vie est un contrat d’assurance vous permettant d’investir sur les marchés financiers simplement et dans un cadre fiscal favorable.

Enveloppe fiscale

Le contrat d’assurance vie est une enveloppe fiscale. Vous pouvez donc effectuer autant de transactions que vous le souhaitez au sein de votre portefeuille sans subir la fiscalité sur le capital ainsi que les prélèvements sociaux. Nous verrons plus bas qu’il y a une exception. Cette enveloppe fiscale fonctionne de la même manière que le PEA et le PEA PME.

Fiscalité de l’assurance vie

L’assuré bénéficie d’une fiscalité avantageuse sur ses rachats au-delà de 8 ans. Les versements effectués après le 27 septembre 2017 sur un contrat de plus de 8 ans peuvent être soumis à deux options fiscales.

Le prélèvement forfaitaire unique

Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) remplace le prélèvement forfaitaire libératoire à partir du 1er janvier 2019 dans le cadre de la mise en place du prélèvement à la source.

Si votre contrat a plus de 8 ans vous bénéficiez d’une exonération fiscale d’imposition sur la plus-value lors de vos rachats de 4600€ pour une personne célibataire et de 9200€ pour un couple. Vous restez cependant redevable des prélèvements sociaux.

Pour les rachats effectués avant que votre contrat ait 8 ans et ceux dont la plus value dépasse les montants que nous venons de voir vous serez soumis au PFU. Le PFU comprend une imposition sur le revenu de 12.8% ainsi que 17.2% de prélèvements sociaux. La fiscalité impute donc 30% des plus values générées en cas de rachat de votre épargne.

L’imposition sur le revenu

La seconde option fiscale disponible sur les rachats d’assurance vie est l’imposition sur le revenu. Comme lorsque vous choisissez le PFU vous bénéficiez d’une exonération de 4600€ ou de 9200€ en fonction de votre situation si votre contrat a plus de 8 ans.

Au-delà vous serez imposé à votre tranche marginale d’imposition en plus des prélèvements sociaux. Cette option fiscale n’est favorable que si l’assuré à une tranche d’imposition de 0%. Lorsque le taux est de 14%. Additionnée aux prélèvements sociaux la fiscalité devient 31.2% soit 1.2% de plus que le PFU.

Passage au prélèvement à la source

Avec le passage au prélèvement à la source en 2019 et la mise en place du PFU vous devrez désormais choisir une option fiscale pour l’ensemble de vos investissements. Il ne sera plus possible d’effectuer un rachat sur votre contrat d’assurance vie en choisissant l’imposition sur le revenu puis un second en choisissant le PFU.

Vous pourrez annuellement modifier votre option fiscale.

Rachat sur les versements effectués avant le 27 septembre 2017

Si vous avez effectué des versements sur votre contrat d’assurance vie avant le 27 septembre 2017 ce n’est pas le PFU qui s’applique mais la fiscalité en vigueur au moment de votre versement.

Transmission en cas de décès

En cas de décès de l’assuré l’épargne disponible sur le contrat est versée au(x) bénéficiaire(s) conformément à la clause bénéficiaire déposée auprès de l’assureur ou d’un notaire.

Si les fonds ont été versés avant les 70 ans de l’assuré les bénéficiaires disposent d’une exonération d’impôts sur les successions sur les 152 500€ premiers euros. Le taux d’imposition est de 20% sur les 700 000€ suivants puis 31.5%. Ces fonds sortent du cadre de la succession.

Si les fonds ont été versés après les 70 ans de l’assuré, tous les bénéficiaires confondus bénéficient d’une exonération de 30 500€ de versement ainsi que des intérêts générés. Le surplus rentre dans le cadre normal de la succession.

L’assurance-vie est un très bon moyen pour défiscaliser la transmission de son patrimoine à ses proches. Je vous invite à vous faire conseiller pour la rédaction des clauses bénéficiaires qui comportent quelques subtilités.

Le fonds euro

Le fonds euro est une forme d’investissement très peu risquée que vous pouvez incorporer dans votre contrat. La particularité de ce support est que vous investissez dans un fonds commun détenu au sein du bilan d’une compagnie d’assurance ou d’un fonds cantonné.

Estimation approximative du
Estimation du bilan d’un fonds euro

Les assureurs ne communiquent pas tous sur la composition du fonds euro mais les proportions sont globalement similaires. Le fonds euro contient environ 85% de fonds euro, environ à 50% de titres gouvernementaux et 50% de titres d’entreprises. L’immobilier physique représente 7% du portefeuille, les actions cotées et le private equity 5% et les placements monétaires et de dérivés 3%.

Rendement moyen du fonds euro/ Evolution de l'inflation

La politique de taux bas menée par la FED puis par la BCE n’est pas sans effet sur le rendement du fonds euro composé à 85% de titres obligataires. Chaque année des titres détenus par les fonds arrivent à maturité et sont remplacés par de nouvelles obligations à très faible rendement qui pénalisent la performance. En 2018 la performance moyenne du fonds euro a été de 1.6% soit 0.2% inférieur à l’inflation. Il y a donc une légère perte de pouvoir d’achat sur cette épargne.

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Rendement du fonds euro netd'inflation

Risque sur cette épargne

Le fonds euro est une épargne garantie. Du moins jusqu’à ce que la compagnie d’assurance estime qu’elle ne l’est plus. Cette épargne est liquide et disponible sous quelques jours sur votre compte courant.

L’article 49 de la loi « SAPIN II » vient apporter une modification aux contrats d’assurance vie. En effet le haut conseil de stabilité financière peut désormais bloquer les retraits de fonds euro en cas de fort mouvement sur les taux d’intérêt. Vos fonds peuvent donc se retrouver bloqués plusieurs mois.

Le fonds euro croissance

Pour contrer la baisse du rendement des obligations et vous permettre de conserver un niveau de rendement attractif les assureurs ont mis en place le fonds euro croissance sur la plupart des contrats d’assurance vie.

Ce fonds incorpore davantage d’actions et permet d’obtenir davantage de rendement. En contrepartie l’assuré s’engage à conserver son investissement sur une période de 8 ans. Si il retire on épargne avant cette période le capital n’est pas garanti. Le capital fluctuant, des moins-values sont donc possibles. Au-delà de cette période de 8 ans la compagnie vous garantit vos versements déduits des frais de gestion. Les capitaux sont transformés en fonds euro classique.

La probabilité de se retrouver en plus values après 8 ans sur les actions est très élevée. Le fonds euro croissance est donc beaucoup plus rentable si vous souhaitez investir sur le long terme tout en minimisant les risques.

Les unités de compte

Les unités de compte vous permettent de diversifier vos investissements sur des supports non garantis au sein de votre contrat d’assurance vie. Ces supports vous permettent d’investir sur les actions, les obligations, l’immobilier, les matières premières ou des placements monétaires en diverses devises. Ces outils vous permettent de diversifier et d’améliorer le rendement de votre portefeuille tout en profitant du cadre fiscal de l’assurance-vie.

Les actions

Vous pouvez détenir dans votre contrat d’assurance vie des actions sous forme de fonds ou d’ETFs. Vous pouvez également détenir des titres directement mais ce n’est en général possible que si vous détenez un contrat de plusieurs millions d’euros.

Je ne vais pas détailler ici les stratégies possibles avec ces supports d’investissement puisque je l’ai déjà fait dans l’article présentant le compte titres et le PEA.

Dans un contexte de taux bas les actions vous permettent de dynamiser la performance de votre épargne.

Prenons par exemple deux fonds, un fonds d’actions internationales Comgest World et un fonds obligations de l’état US Franklin US Governement Bond.

Evolution du fonds Comgest World (noir) et compraison du fonds Franklin US Governement Bond
Comparaison de l’évolution des deux fonds. Source Bloomberg

Diversifier son contrat d’assurance vie via des fonds d’actions internationales permet d’améliorer facilement la performance de son contrat en fonds euro principalement investi en obligations.

Si vous disposez d’un contrat de moins de 100 000€ je vous invite à privilégier les fonds actions internationales. Au-delà vous pourrez diversifier vers des cibles plus régionales en fonction de vos anticipations de marché. Plus votre portefeuille grossi plus vous pourrez ainsi le diversifier mais il est important d’avoir un cœur de portefeuille axé sur les actions internationales.

Les Obligations

Bien que le fonds euro soit composé à 85% d’obligations vous pouvez incorporer des fonds purement obligataires dans votre portefeuille.

Cependant cela peut représenter une diversification d’investissement si vous vous dirigez vers des obligations high yield (spéculatives) du secteur privé. Le fonds AB Global High Yield Portfolio est un exemple.

Vous pouvez également insérer dans votre contrat d’assurance vie un « fond flexible » composé à la fois d’actions et d’obligations. Certains fonds ont une répartition fixe. D’autres voient leur proportion actions/obligation évoluer de façon active en fonction des anticipations de l’équipe de gestion.

Le fonds AXA Optimal Income est un exemple de fonds diversifié.

Les matières premières

Si vous disposez d’un capital important votre assurance vie peut être diversifié sur des fonds de matières premières. Attention c’est un investissement risqué et pouvant générer une très forte volatilité. Il est ainsi déconseillé de dépasser 5% sur cette classe d’actif dans votre allocation.

Il y a deux façons d’investir dans les matières premières. Via des fonds qui gèrent de stocks de matières premières via des contrats financières types « futures ». Ou via des actions et des obligations de compagnies minières et pétrolières. Le fonds Lombard Odier Commodity Risk Premia est un exemple.

L’immobilier

Au sein de votre contrat d’assurance vie il existe plusieurs solutions pour investir dans l’immobilier coté ou non.

Les foncières

Ces fonds sont des fonds actions contenant des foncières cotés. C’est l’option d’investissement la plus liquide mais aussi la plus volatile. Cela vous permet d’investir facilement dans l’immobilier à l’international tout en profitant du cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie. Vous pouvez à tout moment réorienter votre épargne vers d’autres stratégies. Le fonds BNP Paibas Immobilier responsable en est un exemple.

Les OPCI

Les fonds OPCI sont comme les foncières des fonds cotés. Ils se différencient par le fait que les OPCI détiennent 60% d’immobilier physique dans leur portefeuille. Ces fonds vous permettent ainsi d’investir facilement dans de l’immobilier physique tout en bénéficiant du cadre fiscal de l’assurance-vie. Ces fonds sont très peu liquides, environ deux cotations par mois et ne peuvent pas être arbitrés au sein de la poche vers d’autres allocations. Les choix d’investissements peuvent porter sur des thématiques telles que le logement ou l’immobilier d’entreprise.

Les SCPI

Les SCPI sont comme les OPCI des fonds détenant de l’immobilier physique. Ces fonds permettent de contenir davantage d’immobiliers physiques que les OPCI, ils sont cependant peu liquides. Ces fonds peuvent être acquis en dehors du cadre de l’assurance-vie et sont une alternative pertinente à l’investissement immobilier traditionnel.

Quels fonds choisir dans votre assurance vie ?

Les contrats d’assurance vie sont des contrats construits avec une architecture fermée. Les contrats « grand public » proposés par les assureurs ne comportent u maximum que quelques dizaines de fonds. Ils sont à 90% gérés par l’assureur lui-même mais cela suffit. Pour commencer à construire votre stratégie privilégiez les fonds actions ou immobiliers internationales puis diversifiez sur des thématiques qui vous intéressent.

Les contrats proposés par les banques privées vous offrent une architecture plus ouverture avec des fonds gérés par des grandes maisons. Cependant pour commencer par privilégier des fonds avec une allocation larges.

Gestion de votre épargne

Le contrat d’assurance vie vous permet de gérer vous-même votre portefeuille via la gestion libre, d’établir des conventions de gestion passive ou de confier votre épargne à une équipe de gestion active moyennant des frais.

Gestion piloté

Les assureurs proposent via leurs filiales d’investissement de gérer la part en unités de compte de votre contrat. Cela implique que l’équipe de gestion va modifier votre portefeuille de fonds sans votre consentement et faire régulièrement évoluer votre portefeuille. Cette stratégie a un coût compris entre 0.5 et 1% de votre épargne sous gestion en fonction des compagnies et des frais que vous arriverez à négocier. Plus vous placerez d’épargne plus vous serez en position de négocier.

Conventions de gestion

Les conventions de gestion s’inscrivent dans l cadre de la gestion passive de votre épargne. Le principe est de déterminer une allocation qui servira de base pour l’ensemble de vos versements. Les assureurs proposent des conventions génériques mais vous laissent également la possibilité de créer la vôtre.

Les conventions permettent également la « gestion à horizon ». Ce mode de gestion arbitrera automatiquement et régulièrement votre portefeuille vers du fonds euro jusqu’à l’échéance donnée.

Par exemple: si vous décider de mette en place une convention de gestion avec 50% de fonds euro sur un horizon de 10 ans. L’assureur va progressivement arbitrer votre convention 50% en unités de compte vers du fonds euro. Au bout de 10 ans votre portefeuille sera à 100% en fonds euro.

Gestion libres

La gestion libre convient aux investisseurs avertis désirants de se créer eux-même leur propre portefeuille d’investissement. Dans ce cadre vous pouvez choisir les opportunités qui vous semblent les plus intéressantes à chaque versement.

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Bien utiliser votre livret bancaire

Les livret bancaires sont de bons outils pour stocker vos liquidités
Livret Bancaire

Fonctionnement des livrets bancaires

Les livrets bancaires sont des comptes d’épargne très liquide vous permettant de disposer de votre épargne rapidement. Le PEL et le CEL sont des exceptions car ils rentrent dans un cadre fiscal particulier. L’épargne investie sur ces livrets est investie en obligations, principalement d’état. Les banques peuvent donc vous garantir le capital et vous verser les intérêts générés.

Les livrets bancaires rentrent dans le cadre des « placements monétaire ». Contrairement au compte titres ou au PEA ces supports n’ont pas vocation à recevoir de l’épargne de long terme. Le rendement des livrets bancaires évolue en fonction de la politique monétaire de la BCE. Les taux sont fixés par décret de la banque de France.

Le livret A

Le livret A est un livret bancaire permettant de stocker des liquidités servant à la consommation courante. L’ouverture de contrat est possible pour toute personne physique résidente fiscale en France, les associations peuvent exceptionnellement y stocker des liquidités. Il n’est possible d’ouvrir qu’un seul contrat par personne. Vous pouvez investir jusqu’à 22 950€ sur ce livret (hors intérêts) avec un dépôt minimum de 10€.

L’objectif de ce livret est de vous permettre de stocker des liquidités contre des intérêts. Ce compte est donc complémentaire à votre compte courant. Les rachats sont rapides, simples à effectuer et vos plus-values sont défiscalisées. Les intérêts attendus en 2019 sont de 0.75%.

Le livret Jeune

Le livret jeune est un livret bancaire destiné au moins de 25 ans afin qu’ils se constituent une première épargne. Pour ouvrir le compte l’épargnant doit être âgé de minimum 12, aucun retrait ne peut être effectué sans l’accord des parents avant 16 ans.

Les banques peuvent fixer librement le taux d’intérêt de ce livret. Il doit cependant être au minimum égale au rendement du livret A soit 0.75% au 01/01/2019. Le plafond de versement sur ce produit est de 1600€.

Aucune fiscalité n’est applicable aux intérêts générés.

Le LDD

Le livret développement durable est un livret comparable au livret A. Il est accessible aux personnes majeures et autonomes fiscalement avec un dépôt minimum de 10€. Vous pouvez effectuer des versements comme des retraits en toute liberté à condition de ne pas dépasser le dépôt minimum.

Les intérêts générés par le livret sont défiscalisés. Le rendement attendu en 2019 est de 0.75%.

Le CEL

Le compte d’épargne logement (CEL) est un compte d’épargne différent des livrets vus précédemment. L’objectif de ce compte est de se constituer une épargne sécurisée afin d’obtenir sous certaines conditions un prêt immobilier à un taux privilégié.

Le CEL n’est pas un livret bancaire défiscalisé, vous êtes donc redevable du prélèvement forfaitaire unique de 30%. 12.8% d’impôts sur les plus-values et 17.2% de prélèvements sociaux. Vous pouvez aussi sélectionner l’imposition sur le revenu. Dans ce cas il faut remplacer les 12.8% par votre tranche marginale d’imposition. Ce n’est évidemment intéressant que si celle-ci est de 0. Le plafond de versement est de 12 000€.

Le rendement attendu sur ce livret en 2019 est de 0.5%.

Le PEL

Le plan d’épargne logement (PEL) est un livret bancaire complémentaire du CEL. Tout comme le livret précédent il permet d’obtenir sous certaines conditions des prêts immobiliers à des taux avantageux.

Le versement initial sur ce plan est un peu plus élevé puisqu’il s’élève à 225€, de plus les versements ne sont pas libres puisque vous avez un engagement de minimum 540€ par an. Le plafond des versements de ce livret est de 61 200€.

Pour bénéficier des « avantages » du plan vous devez le conserver pendant une durée minimum de 4 ans. Au bout de 10 ans de détention vous ne pouvez plus effectuer de versements mais le plan continue de produire des intérêts sur les 5 ans qui suivent. Le taux d’intérêt appliqué en 2019 est de 1%.

Les intérêts de ce livret bancaire subit la fiscalité du prélèvement forfaitaire unique soit 2.8% d’impôts sur le revenu et 17.2% de prélèvement libératoire. Si vous optez pour l’imposition sur le revenu vous serez redevable des prélèvements sociaux additionnés à votre tranche marginale d’imposition. Cette dernière solution n’est efficace que si votre taux est de 0.

A titre personnel je pense que le PEL et le CEL sont une erreur si vous souhaitez préparer un achat immobilier. Un PEA ou un contrat d’assurance vie avec une gestion à horizon sont des outils défiscalisés bien plus efficaces sur un horizon long terme.

Le livret d’épargne populaire

Le livret d’épargne populaire est destiné aux contribuables résidents fiscalement en France avec des revenus modestes. Le plafond est de 19 779€ pour une part fiscale et de 30 342€ pour deux parts. Il n’est possible de n’ouvrir que deux livrets par foyer fiscal.

Le versement minimum initial est de 30€, le plafond de versements est fixé à 7 700€. Le rendement annuel attendu en 2019 sur ce livret est de 1.25%.

Ce livret bancaire n’a pas de limite de durée. Les intérêts générés ne sont ni soumis à l’imposition sur le revenu ni aux prélèvements sociaux.

Le livret bancaire

Les livrets bancaires sont des livrets sans plafond et sans conditions proposés par les établissements bancaires. Toute personne physique peut y souscrire sans condition spécifique. Le versement minimum est de 10€, il n’y a aucun plafond de versement.

Les retraits sont libres à tout moment, la fiscalité applicable est celle du PFU ou de l’imposition sur le revenu. Le rendement de ce livret est défini par votre établissement bancaire.

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Pourquoi ouvrir un compte titres ?

ouvrir un compte titres
Découvrez pourquoi un compte titre peut vous permettre de diversifier vos investissements

Le compte titres est le meilleur outil d’investissement en bourse

Le compte titres est l’outil le plus global pour effectuer tout type d’investissement sur des produits côtés. D’un point de vue technique c’est l’outil le plus complet disponible pour investir en bourse. Contrairement au PEA ce contrat n’est pas une enveloppe fiscale et ne bénéficie pas d’une imposition privilégiée.

Qu’est ce qu’un compte titres ?

Un compte titres est un plan d’épargne vous permettant d’investir sur toutes sortes de titres cotés. Des actions, des obligations, des matières premières, des produits dérivés, tout types de fonds ect…

Vous pouvez souscrire un compte titre auprès d’une banque ou d’un courtier. Ce contrat est divisé en deux parties. La partie épargne qui détient vos titres et la partie monétaire qui détient vos liquidités sur un compte bancaire. Contrairement au PEA ce contrat vous permet d’investir dans le monde entier c’est donc un outil bien plus global. Vous n’êtes pas limité à un nombre maximum de compte vous pouvez en ouvrir autant que vous le souhaitez.

Quels sont les avantages du compte titres

Le principal avantage du compte titres est sa dimension globale. Vous pouvez investir via le même compte sur des actions cotées à la bourse de New York ainsi que sur un fonds spécialisé sur les obligations à haut rendement asiatiques. Le tout en vous couvrant sur des contrats d’options et en diversifiant vos investissements via des contrats futures sur le café ou le coton.

Ce contrat ne disposant d’aucun avantage fiscal c’est sa dimension globale qui le rend intéressant. Le compte titres est le meilleur outil pour gérer un patrimoine financier important.

Fiscalité du compte titres

Nous allons regarder la fiscalité applicable au compte titres depuis le 1er janvier 2018 et la mise en place du PFU (prélèvement forfaitaire unique).

Fiscalité sur la cession des titres

Suite à une cession de titre vous êtes redevable d’un taux d’imposition sur les plus-values de 12.8% et de 17.2% de prélèvements sociaux. Soit un total de 30%. Contrairement au PEA vous êtes redevable de l’imposition sur les plus-values et des prélèvements sociaux à chaque clôture de position. Même si votre argent ne sort pas du compte titres.

Toutes les moins-values réalisées sont déductibles des plus-values de l’année en cours et des 10 années suivantes.

Les dépenses effectuées pour l’acquisition et la détention de vos titres sont également déductibles de votre imposition :

  • Les frais de courtage
  • Les droits de garde
  • Les frais de commissions liées au service SRD
  • Les taxes (comme la taxe sur les transactions financières)

Fiscalité applicable aux dividendes et aux coupons

Les coupons (intérêts générés par le prêt obligataire) correspondent aux rendements récurrents générés par les obligations.

Les dividendes (part des bénéfices versés aux actionnaires) correspondent aux rendements récurrents générés par les actions.

Comme pour les cessions de titres vous êtes redevable sur les dividendes et les coupons du prélèvement forfaitaire unique. Soit 12.8% d’impôts sur les plus-values et 17.2% de prélèvements sociaux.

Exemple : Vous disposez d’un compte titres sur lequel vous détenez 10 000€ d’action A. Ces actions versent un dividende de 5% par an soit 500€. Vous êtes donc redevable de 64€ d’impôts sur les plus-values et de 86€ de prélèvements sociaux. Il vous reste net 350€, votre investissement vous offre ainsi un rendement net de 3.5%.

Le service « SRD »

Le SRD correspond au service de règlements différés. Cet outil de votre compte titres vous permet d’effectuer un prêt à court terme pour acquérir des titres. Ce prêt vous permet d’effectuer des transactions long, en misant sur la hausse. Ou short, en misant sur la baisse. Les transactions doivent être liquidées avant la fin de chaque mois.

L’avantage de ce service est que vous pouvez bénéficier d’un effet de levier jusqu’à 5X votre capital pour effectuer des opérations de court terme. Ce service n’est pas gratuit, c’est un prêt qui vous est accordé en échange d’une garantie que vous apportez. Cela peut être sous forme de cash ou bien de titres détenus dans votre portefeuille. Contre ce prêt votre intermédiaire va vous facturer des taux d’intérêt et d’autres frais de gestion. A vous de juger que votre investissement spéculatif sera suffisamment rentable pour couvrir les frais.

Pour plus d’informations sur le SRD je vous invite à consulter le site web de la bourse de Paris.

Cette option est réservée aux investisseurs expérimentés. L’effet de levier peut augmenter vos gains mais également vos pertes. Je vous invite à utiliser cet outil avec beaucoup de prudence.

Quels sont les supports d’investissement disponibles ?

Le compte titres est un outil d’investissement qui vous permet de vous constituer un portefeuille d’actifs très diversifié. Ce potentiel de diversification vous permet de monter des stratégies d’investissement sur tous les types de supports.

Investissement en actions

L’actif le plus courant pour les particuliers sont les actions. Vous pouvez acquérir des actions sur différentes places mondiales en misant sur la hausse ou bien la baisse des cours et sous différentes formes.

Via des fonds

Vous pouvez décider de placer votre argent en le confiant à des gérants de fonds. Ces gérants et leurs équipes vont ensuite sélectionner des titres pour vous offrir la meilleure allocation possible. Il existe différents types de fonds avec différentes formes juridiques. Mais pour résumer voila comment nous pouvons les répartir :

Les fonds « globaux »

Ces fonds cherchent à surperformer un indice boursier et vous permettent d’investir dans une zone géographique bien précise. L’équipe de gestion a ensuite la liberté de sélectionner les secteurs où se positionner dans cette zone. Prenons par exemple le fonds Edmond de Rothschild China. Ce fonds vous permet d’investir en Chine. Les gérants vont ensuite chercher les meilleures opportunités sur le marché local pour faire fructifier vos capitaux.

Les fonds « sectoriels »

Ces fonds sont investis sur un secteur en particulier, parfois dans une zone géographique précise. L’objectif de l’équipe de gestion est alors de trouver les meilleures entreprises du secteur pour y investir votre épargne. Prenons par exemple le fonds Fidelity Global Health Care. L’équipe de gestion de ce fonds va chercher à effectuer les meilleurs investissements possibles dans le secteur de la santé.

Les fonds immobiliers

Ces fonds sont une alternative aux placements immobiliers classiques. Ils vous permettent de prendre des parts sous différentes formes dans des structures immobilières. Soit sous forme physique, le plus souvent via des fonds « OPCI ». Ils ont l’avantage de détenir directement un parc immobilier dont vous pouvez être actionnaire. Les inconvénients sont que c’est un investissement peu liquide et que vous pouvez être redevable de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). Le fonds AXA Selectiv’ Immo est un exemple d’OPCI. L’autre possibilité est d’investir dans des fonds qui détiennent des actions de société cotées ou non qui détiennent des actifs immobiliers. Ce choix vous permet d’investir dans l’immobilier en étant exonéré d’IFI et en bénéficiant d’une bonne liquidité. Nous pouvons prendre comme exemple le fonds Axa Framlington Europe Real Estate Securities.

Les fonds « à stratégie »

Dans cette catégorie nous allons mettre tous les fonds ayant des stratégies d’investissements plus spéculatifs. Ces fonds sont souvent difficilement accessibles pour les particuliers car ils nécessitent des tickets d’entrée de plusieurs centaines de milliers d’euros. Ces stratégies d’investissement sont diverses :

  • Les fonds activistes. Ces fonds prennent des positions importantes dans des sociétés et cherchent ensuite à influencer le management pour améliorer la rentabilité.
  • Les fonds arbitragistes. Ces fonds ne prennent aucune position de long terme. Leur objectif est de profiter des anomalies de marché pour dégager des plus-values. Par exemple si l’action Airbus côté 50€ à Paris et 51€ à Francfort. Le fonds achètera des actions à Paris et vendra à découvert des actions à Francfort.
  • Les fonds algorithmiques. Ces fonds utilisent des stratégies d’investissement codées dans des algorithmes. Elles peuvent parfois être couplé avec du trading haute fréquence qui permet de faire des transactions en quelques millisecondes.

Il existe une multitude de stratégies possibles. Vous avez aujourd’hui le choix entre des dizaines de milliers de fonds dans le monde. A vous de trouver la stratégie qui vous convient le mieux.

En ETFs

Les ETFs (exchange traded Fund) sont des fonds d’investissements qui ont la particularité de ne pas chercher à surperformer leur indice de référence mais simplement à le copier. Par exemple un ETF répliquant l’indice CAC40 va réaliser une performance similaire à l’indice. Ces contrats sont plus intéressants que certains fonds actions car ils vous garantissent de faire la même performance que le marché avec des frais très limités. Les frais de gestion annuels d’un ETF sont de l’ordre de 0.25%. Alors qu’un fonds actions va vous facturer entre 1.5 et 2%

Vous trouverez des ETFs pour répliquer toutes sortes d’indices boursiers. L’ETF HSBC S&P 500 UCITS ETF qui réplique la performance de l’indice S&P 500 (500 plus grosses capitalisations de la bourse de New York). Mais aussi des fonds répliquant seulement un secteur d’activité au sein d’un indice. L’ETF Lyxor ETF Stoxx Europe 600 Banks réplique uniquement le secteur bancaire au sein de l »indice Eurostoxx 600. Il regroupe les 600 plus grosses capitalisations européennes.

Aujourd’hui vous trouverez des ETFs vous permettant de répliquer n’importe quel indice actions ou secteur d’activité. Il existe même es ETFs répliquant l’indice MSCI WORLD. Cet indice calculé par Morgan Stanley réplique la performance moyenne des bourses mondiale. En investissant par exemple sur Amundi MSCI World UCITS ETF vous êtes certains de profiter de la croissance mondiale et de réaliser une bonne performance à long terme.

En titres vifs

Situation défavorable

Afin d’investir en actions sur votre compte titres la 3eme option que je vous présente est l’investissement en titre direct. Cela consiste tout simplement à acheter des paquets d’actions. Cela paraît évident mais la réalité est bien plus complexe. Prenons par exemple le titre Carrefour. L’action se situe aujourd’hui sur le même niveau qu’en 1996… Soit 22 ans de non-performance pour les actionnaires hors dividende.

Cac40 contre carrefour source bloomberg
Performance du titre Carrefour (noir) contre l’indice CAC 40 (orange) sur une période de 5 ans. Source Bloomberg.
Situation favorable

L’investissement en actions détenues en direct est donc ce qu’il y a de plus risqué. Mais c’est également ce qui est potentiellement de plus rentable. Comme sur le titre Dassault Systèmes qui surperforme largement l’indice CAC 40 sur la même période.

dassault contre cac source bloomberg
Performance du titre Dassault Systèmes (noir) contre l’indice CAC 40 (orange) sur une période de 5 ans. Source Bloomberg

Si vous souhaitez gérer votre compte titres en investissant directement sur des titres vous allez donc avoir un énorme travail d’analyse financière à mener. Comme vous venez de le voir certaines grosses capitalisations offrent des perspectives décevantes à long terme. La sélection est donc primordiale.

Si vous souhaitez vous constituer un portefeuille de titre en ne sélectionnant que des grosses capitalisations je vous déconseille de dépasser 10% de votre portefeuille par titre et 20% par secteur d’activité. Plus vous sélectionnez de petites entreprises plus vous devez diversifier car plus le risque et la volatilité augmentent.

L’investissement en titres direct est réservé aux investisseurs les plus avertis. Disposant de suffisamment de temps et de compétences pour analyser le marché.

Investissement en produits dérivés

Les produits dérivés permettent de monter des stratégies complexes de couverture de position ou d’investissement global. Ces produits permettent un recours massif à l’effet de levier pour optimiser la performance de votre portefeuille.

Les Options

Les options sont un droit d’achat. Lorsque vous acheter une option sur une action à l’achat vous achetez le droit d’acheter (ou de ne pas l’acheter) à un cours plus élevé que le cours actuel. Dans ce cas c’est un CALL.

Vous pouvez également acheter le droit de vendre une action ce qui revient à vendre à découvert une action à un prix inférieur au prix actuel. Dans ce cas c’est un PUT.

Les options sont des contrats à terme avec une échéance définie à l’émission du produit. A l’échéance vous avez le choix entre acquérir les titres ou non. Il existe deux principaux types d’options :

  • Les options Européennes. Ces contrats ne peuvent pas être vendus avant la date d’expiration du produit.
  • Les options Américaines. Ces contrats contrairement aux options Européennes sont négociables à tout moment. Vous pouvez acquérir des options puis les revendre avant la date d’échéance si le timing vous semble plus opportun.

NB : les options Européennes et Américaines ne définissent pas une zone géographique. Vous pouvez acheter des options Américaines sur des titres d’entreprises Européennes et inversement.

Vous pouvez acquérir ces options de droit d’achat ou de vente contre une simple prime appelée aussi premium. Si par exemple vous décidez d’acheter un paquet d’actions via des options call et que l’action baisse ensuite fortement, vous n’achèterez pas les actions à l’expiration de l’option et vous ne perdrez que votre prime.

Vendre des options

Comme une action vous pouvez acheter mais également vendre un contrat d’option.

Contrairement aux actions, les options sont sensibles à de nombreux paramètres en plus de l’évolution des cours, notamment la volatilité. Lorsque la volatilité est faible la valeur d’une option baisse même si les cours stagnent. C’est pourquoi vous pouvez vendre vos contrats d’options.

Lorsque vous achetez une option et que le marché progresse dans le sens souhaité le gain est théoriquement illimité. Lorsque le marché avance dans le sens inverse à celui souhaité votre perte correspond à la prime, elle est donc limitée.

La vente d’une option est une stratégie qui demeure risquée à long terme car le gain potentiel correspond à la prime (premium) alors que la perte est alors illimitée. Votre courtier va donc calculer tous les scénarios possibles et vous demander d’amener des garanties financières suffisantes pour pouvoir faire face aux différents scénarios. Si votre garantie ne suffit pas votre intermédiaire est droit d’effectuer un « appel de marge » et ainsi vous demander d’augmenter vos garanties.

Les futures

Comme les options les futures sont des contrats à terme. Le principe de ces contrats est d’acheter un prix futur à un actif pour se protéger contre son évolution. Ces contrats sont principalement utilisés sur les marchés de matières premières ou de change. Les principaux indices boursiers ont des contrats indexés.

Le principe est simple. Vous achetez fin février un contrat future CAC 40 avec une échéance mensuelle fin mars. Si les cours montent vous êtes gagnant, si ils baissent vous êtes perdant. Vous pouvez miser à la hausse comme à la baisse de l’indice de votre choix. Avec les ETFs ce sont les deux outils les plus efficaces pour miser sur l’évolution d’un indice.

Cependant il est plus intéressant d’utiliser les futures si vous souhaitez prendre une position de très court terme. En effet comme avec les options vous n’apportez pas immédiatement toutes la somme pour acquérir votre actif mais seulement une « prime ». Ce qui permet d’immobiliser moins de capital et de profiter d’un effet de levier. Cependant gardez bien en tête que votre intermédiaire vous demandera d’amener tout le capital afin d’acquérir vos titres en fin de séance boursière. Si vous ne disposez pas d’assez de capitaux vous aurez alors le choix entre amener plus de garanties (de marge) ou bien clôturer votre position. A l’échéance des contrats mensuelle ou trimestrielle. Vos positions seront clôturées, il faudra alors les « relancer » sur une nouvelle échéance si vous souhaitez investir sur le long terme.

A noter

J’ai essayé ici de vulgariser le fonctionnement des options et des futures qui sont des produits extrêmement complexes. Ils s’adressent aux investisseurs les plus avertis. Si vous souhaitez vous documenter de façon approfondie sur ce marché je vous conseille Options, Futures et autres actifs dérivés de John Hull qui est une référence sur le sujet.

Investissement en obligations

Contrairement aux actions qui sont des actifs (parts dans des entreprises) les obligations sont du passif (dette générant des intérêts). Les obligations sont similaires à un prêt in fine. Contrairement à un remboursement constant le capital est remboursé en totalité à la fin du prêt. Seuls les intérêts sont versés aux prêteurs sous forme de coupons.

Exemple : Emission obligataire d’une entreprise X pour financer un projet de 200 millions d’euros sur 20 ans avec un coupon à 3%. Les prêteurs recevront un coupon annuel correspondant à 3% du capital prêté soit 6 millions d’euros pendant 20 ans. Au bout de cette période le capital de 200 millions sera remboursé par l’émetteur (sauf si il fait défaut).

Lorsque vous détenez des actions d’une entreprise réalisant des profits celle-ci a le choix de vous verser un dividende ou non. Dans le cas du marché obligataire l’entreprise ayant émis des titres est dans l’obligation de vous verser un coupon.

Les Obligations d’état

Les obligations d’état sont des titres émis par des états afin de se financer et de se refinancer auprès des marchés financiers. En France ce sont les services du trésor qui sont en charge de l’émission des obligations. Les OAT, obligations assimilables du trésor. Ces obligations sont émises sur le marché primaire auprès des grands institutionnels qui les revendent ensuite sur le marché secondaire notamment aux particuliers dont le compte titres peut servir de support.

Sur le marché secondaire les obligations fluctuent comme les actions en fonction de l’offre et de la demande. Les principaux facteurs de variation des obligations sont :

  • L’inflation, plus celle-ci est faible plus les titres émis auront tendance à s’apprécier et inversement lorsqu’elle est forte
  • Les notes des agences de notation (que nous verrons plus bas) qui permettent aux investisseurs de connaitre les probabilités de remboursement de la créance. Plus la note est bonne, maximum AAA. Plus la probabilité de remboursement est élevée et plus le taux servi est faible. Au contraire un pays se rapprochant de la plus mauvaise note D (défaut) aura des taux d’intérêt élevés. La probabilité qu’elle ne rembourse pas le capital dû aux prêteurs est élevé.

Exemple : Vous achetez sur le marché secondaire une obligation valant 100€ émise sur 10 ans qui délivre un coupon annuel de 5%. Vous toucherez 5€ annuel pendant 20 ans. Imaginons qu’au bout de 5 ans les taux montent à 10% sur le marché secondaire. La valeur de l’obligation va donc s’ajuster à un prix de 50€. Plus les taux d’intérêt montent plus le prix des obligations baisse A l’échéance vous recevrez tout de même les 100€ prêtés au moment de la souscription, durant cette période les intérêts vous auront rapporté 50€ (5€/an X 10 ans).

Les Obligations d’entreprises

Comme les obligations d’état vous pouvez acquérir sur votre compte titres des obligations d’entreprises qui se financent sur les marchés pour financer des projets. Ces obligations sont également notées par les agences de notations et fournissent généralement un rendement supérieur aux obligations d’état car elles représentent un risque supérieur.

Avant d’acquérir des obligations d’entreprises (corporates en anglais) je vous invite à étudier le secteur de l’entreprise ainsi que les résultats comme si vous investissiez en actions. Bien qu’elles soient notées par les agences de notations ces informations sont difficilement trouvables gratuitement.

Les agences de notation

Les agences de notation sont des entreprises chargées d’analyser les entreprises afin de leur donner des notes de crédit. Ces notes déterminent leur risque et permettent de valoriser les titres obligataires que vous pouvez intégrer à votre compte titres.

Il existe trois grandes agences de notation, Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s.

Les notes desservies vont du AAA. La meilleure note possible, qui indique que le risque de défaut est improbable au D. Qui signifie que le titre est en défaut. Lorsque l’entreprise fait défaut les investisseurs perdent une partie ou la totalité de leur capital prêté.

Il existe chez Standard & Poor’s 23 notes différentes. Elles sont divisés en deux grandes catégories. Les titres notés de AAA à BBB- sont considérés comme Investment Grade, ce sont des titres de qualité. Entre BB+ et D nous sommes sur la catégorie High Yield. Ce sont les titres de moins bonne et de mauvaise qualité, considérée comme spéculatifs.

taux d’intérêts contre notes s&p
Notes de Standard & Poor’s comparé aux taux d’intérêts sur les Bonds à échéance 10 ans

On constate que les intérêts servis sont très différents en fonction de la notation. Je vous invite à regarder la notation de la Grèce qui est inférieure à celle du Brésil, le Mexique et de l’Inde. Pourtant elle emprunte à des taux deux fois inférieurs. Cette anomalie s’explique par le fait que la Grèce est au sein de la zone euro. Les investisseurs parient sur une certaine solidarité entre les pays notamment l’Allemagne et la France qui possèdent une très bonne notation.

Les fonds obligataires

Vous pouvez investir l’épargne de votre compte titres sur des fonds obligataires gérés comme nous l’avons vu sur les fonds actions par des équipes de gestion. Elles sont chargés de sélectionner les meilleurs titres et de les intégrer dans leurs portefeuilles.

Afin de sélectionner les fonds sur lesquels vous souhaitez investir votre épargne vous devez connaitre trois paramètres qui détermineront votre choix :

  • La zone géographique de votre investissement
  • La qualité de titres sur lesquels vous souhaitez investir
  • Souhaitez-vous investir sur des obligations corporates ou des Bons Gouvernementaux ?

Prenons par exemple le fonds Allianz US High Yield AM qui est investi dans les obligations à haut rendement Américaines. Ce fonds investi votre épargne dans les obligations émises par des entreprises ayant une note de crédit inférieure à BBB. Ce fonds peut offrir un rendement élevé en période de croissance mais est plus à risque dans les périodes de récession.

Au contraire le fonds Aberdeen Global Euro Governement Bond investi dans les obligations investment Grade des bons gouvernementaux Européens. Ce fonds est investi dans les titres publics bien notés. Vous remarquerez qu’il est moins volatil que le précédent.

Vous pouvez ainsi vous constituer sur votre compte compte une poche obligataire qui diversifiera vos investissements en actions.

Les fonds ETFs

Il existe comme pour le marché actions des ETFs sur les Obligations. Ces fonds vous permettent de construire des stratégies d’investissement simples et efficaces sur votre compte titres. Comme pour les fonds cotés vous pouvez sélectionner vos ETFs en fonction de la zone géographique, les notations de crédit ainsi que les supports.

Par exemple le fonds Lyxor Iboxx treasories 5-7y peut vous permettre de vous positionner sur les obligations de l’état Américain ayant une maturité entre 5 et 7 ans. Le fonds BNP Paribas Easy Markit Iboxx liquid corporate vous permet d’investir sur les obligations d’entreprises européennes.

Les ETFs obligataires sont en majorité récent avec seulement quelques années d’historiques de cours. Il peut donc être intéressant d’aller regarder la performance des sous-jacents pour se rendre compte de la performance passée. Bien que la performance passée n’engage pas les performances futures !

Investir dans les matières premières

Votre compte titres vous permet en plus d’investir dans les actions et les obligations d’investir sous différentes formes dans des stocks de matières premières. Ces outils vous permettent de miser sur la hausse et la baisse. Que ce soit sur les métaux précieux, l’énergie, les matières premières agricoles et bien d’autres. Initialement ces outils ont été créés afin de permettre aux différents acteurs de se protéger soit contre la hausse ou la baisse des prix. Ce secteur est minoritaire dans les marchés financiers et bénéficie de peu de liquidités. Ces actifs subissent donc de fortes variations et doivent être minoritaires dans l’allocation de votre compte titres.

Les fonds cotés

Les fonds vous permettent de vous positionner sur une thématique précise ou de faire confiance à un gérant pour effectuer une allocation diversifiée des meilleurs actifs.

Par exemple, le fonds Lombard Odier Commodity Risk Premia est à la fois investi dans l’agriculture, les métaux et l’énergie. L’allocation se fait en fonction de l’analyse de l’équipe de gestion. Ces fonds peuvent vous permettre d’intégrer simplement une dose matières premières à l’allocation de votre compte titres.

Les fonds ETFs

Les ETFs sont selon moi le meilleur outil pour acquérir des stocks de matières premières. Ces outils vous permettent de mieux cibler votre investissement en achetant par exemple un stock d’or via le fonds ETFS GOLD ETC qui réplique les contrats futures sans en subir les inconvénients comme nous le verront plus bas. Ces outils vous permettent de vous positionner facilement et à moindres frais. Le seul défaut de ces contrats est que vous subissez « l’érosion » de ceux-ci. Ce phénomène est lié à l’échéance des contrats futures. Les frais de transactions sur ces produits peuvent être supérieurs aux ETFs indexés sur les actions ou les obligations.

Vous trouverez des ETFs sur divers actifs comme le café le blé ou le cuivre. A vous de monter une stratégie d’investissement intelligente sur ces actifs pour profiter au mieux de la volatilité.

les contrats Futures

Les contrats futures sont les produits utilisés par les institutionnels pour se protéger. Par exemple un gros producteur céréalier va vendre des contrats futures pour se protéger de la baisse des prix. Si les cours montent il n’augmente pas son bénéfice car il essuie une perte sur les futures. Mais si les cours s’effondrent il ne perd pas d’argent car les futures couvrent son stock physique.

Comme les professionnels vous pouvez acheter des contrats futures via votre compte titres. Cependant je ne recommanderais ces produits qu’aux investisseurs les plus avertis et détenant de très gros actifs car ils sont complexes à gérer.

  • Les contrats futures coûtent cher et vous immobilisent beaucoup de capitaux si vous investissez à moyen/long terme.
  • Ils vous demandent beaucoup d’attention et de gestion car ce sont des contrats à terme. Si vous concevrez votre contrat jusqu’au terme vous devrez ensuite prendre livraison des matières premières en physique. Je pense que vous avez autre chose à faire qu’aller chercher des tonnes de maïs au CBOE de Chicago.

Quelles stratégies d’investissement adopter ?

Afin de gérer votre portefeuille vous pouvez deux approches différentes.

Une approche passive qui consiste à définir vos supports d’investissement sans réaliser d’arbitrages par la suite. Cette stratégie peut être payant en cas de forte progression des marchés financiers. Si ceux-ci stagnent une approche active offrira un bien meilleur rendement. Si vous ne disposez pas de beaucoup de capitaux et que vous souhaitez vous constituer un patrimoine financier en injectant une partie de vos revenus mensuels sur votre compte titre la gestion passive peut-être dans un premier temps une très bonne option.

La gestion active est la meilleure façon de gérer votre patrimoine lorsqu’il a atteint une taille conséquente. Elle consiste à monter des stratégies vous permettant de profiter au mieux des phases de hausse du marché actions tout en vous couvrant sur une partie obligataire lorsque la tendance risque de se retourner. Vous pouvez gagner beaucoup plus à long terme tout en évitant du stress lors des phases de baisse. La partie de votre épargne investie sur les obligations se retrouve protégée. Vous la réinvestirez sur les actions lorsque le marché est au plus bas.

Gestion passive

La gestion passive est l’option à privilégier si vous n’avez pas de capitaux et que vous désirez vous constituer un patrimoine. Cette stratégie est à appliquer sur un portefeuille de fonds ou d’ETFs. Si vous souhaitez investir directement sur des titres il vaut mieux privilégier une gestion active de votre compte titres.

Stratégie d’investissement via des fonds

La solution la plus conventionnelle pour gérer passivement votre compte titre est d’opter pour une allocation de fonds qui seront eux même gérés activement par des équipes de gestion.

Prenons par exemple cette allocation :

croissance de l'épargne
Évolution des fonds du portefeuille entre le 31/12/2011 et 07/12/018

L’avantage d’un portefeuille de fonds gérés activement est que contrairement à un portefeuille d’ETFs ou de titres détenus directement l’équipe de gestion va régulièrement mettre à jour son portefeuille d’actifs. La différence va se faire dans les phases de baisse du marché où l’équipe de gestion du fonds va se positionner sur des actifs moins volatils voir utiliser des outils de couverture. A l’inverse lors des phases de hausse le gérant va sélectionner des titres qui vont potentiellement surperformer le marché.

Croissance du portefeuille
Evolution du portefeuille du 31/12/2011 au 07/12/2018

Sur une période d’un peu moins de 7 ans le portefeuille affiche une performance de 109.9%. Et ce malgré l’allocation d’un tiers du portefeuille sur des obligations.

performance du portefueille
Tableau de performance du portefeuille.

L’allocation de fonds pour la gestion passive de votre portefeuille est une très bonne solution. Cependant veuillez à ne pas tout investir sur un seul fonds. Car même les meilleurs gérants ne sont pas infaillibles !

Investir avec des ETFs

La gestion passive de votre compte titres peut se faire via des Fonds ETFs investis sur des actions et des obligations internationales.

Pour illustrer cette stratégie je vous propose un portefeuille aux 2/3 en actions internationales et 1/3 en Obligations :

  • L’Eurostoxx 600. Cet indice actions regroupe les plus grandes capitalisations boursières des 18 principaux pays européens.
  • Le S&P 500 regroupe les 500 principales capitalisations de la bourse de New York.
  • Le Nikkey 225 regroupe les 225 principales capitalisations boursières de la bourse de Tokyo.
  • L’indice MSCI China permet de diversifier le portefeuille en actions chinoises grandes et moyennes capitalisations.
  • Les T Notes sont les obligations émises par le gouvernement Américain avec une maturité de 10 ans.
  • Le Bund qui sont les obligations émises par l’état Allemand sur une maturité de 10 ans.

C’est une allocation type pour un portefeuille actions et obligataires diversifié.

evolution des lignes du portefeuille
Performance des différents sous-jacent du portefeuille depuis 2003 (la performance de l’indice MSCI China ne commence qu’en 2016).

Ce portefeuille investi sur les 4 plus grandes zones économiques de la planète permet de profiter au mieux de la croissance économique mondiale. La part en obligations gouvernementales permet de réduire la volatilité du portefeuille.

evolution du portefeuille sur 15 ans
Performance du portefeuille

Sur 15 ans le portefeuille affiche une performance de 230%. Cependant la volatilité du portefeuille est forte car la crise de 2008 fait perdre plus de 30%. L’investisseur doit être capable de garder ses positions malgré les pertes de court terme pour ensuite profiter du rebond.

La situation de perte engendre une pression psychologique importante, vous devez donc être prêt à la gérer avant d’investir sur des actifs à risque.

Gestion active de votre compte titres

Contrairement à la gestion passive la gestion active de votre compte titres nécessite du temps et des compétences en analyse de marché. C’est le mode de gestion le plus efficace car il expose l’épargne en période de hausse et la protège sur des actifs moins risqués sur les périodes de baisse. Cette stratégie de gestion s’adresse aux investisseurs expérimentés.

Gestion active via un portefeuille de fonds

Vous pouvez gérer votre compte titres de façon active de deux manières. La première est de confier un mandat de gestion à votre banque qui s’en chargera contre des frais supplémentaires. La seconde est d’effectuer vous-même les arbitrages. Nous allons nous intéresser ici à cette seconde option.

Pour cette simulation nous sélectionnons deux fonds :

evolution des fonds et des taux de la fed
Performance des fonds/Evolution des taux directeurs de la FED

Notre stratégie va être d’augmenter les positions sur les actions lorsque l’on estime que le marché est porteur et d’investir sur des obligations lorsqu’il y a un risque de baisse. Nous allons utiliser les taux directeurs de la FED comme point de référence. En effet plus l’économie est prospère plus les actions montent, plus les prix augmentent et l’inflation également. Durant cette période la FED sera tentée de remonter ses taux d’intérêt. Nous utiliserons ce point de repère pour sécuriser nos positions. Lorsque l’économie risque d’entrer en récession la FED risque de baisser ses taux pour dynamiser l’économie. A ce moment nous augmenterons donc notre exposition aux actions. Cette stratégie permet d’acheter lorsque les cours baissent et de vendre progressivement lorsque les actions montent.

evolution du portefeuille du compte titres
Evolution du portefeuille actif actions/obligations US

Cet exemple vous démontre qu’il est possible d’élaborer des stratégies simples de gestion de son compte titre. Il est important d’élaborer une stratégie de long terme compréhensible. Cela permet de se donner confiance dans les phases de stress afin de ne pas clôturer ses positions au plus bas.

Adopter une stratégie de gestion active sur son compte titre vous permet de ne faire que quelques arbitrages partiels. Les fonds ayant chacun une gestion active leurs propres positions évoluent régulièrement.

Stratégie d’investissement d’ETFs

Comme nous venons de le voir avec le portefeuille actif sur les fonds vous pouvez monter des stratégies équivalentes sur les ETFs sur votre compte titres.

Nous allons adopter la stratégie que nous avons vu précédemment. Nous allons donc sélectionner les ETFs répliquant le S&P500 et le taux de 10 ans US.

Voici deux ETFs pouvant être utilisés pour monter cette stratégie :

evolution des actions et obligations us
Evolution de l’indice S&P500, des obligations US 10 ans et du taux de référence de la FED

On constate que sur le long terme les actions offrent la meilleure performance. En se concentrant sur la période de la crise de 2008 on constate également que les bons du trésor offrent une parfaite couverture. Au mois de novembre 2008 ce support affiche même une performance de 12.52% alors que le S&P500 perd 7.48%.

Les deux fonds sont donc complémentaires. Comme pour la stratégie appliquée sur les fonds les taux directeurs de la FED détermineront l’allocation du portefeuille.

evolution du portefeuille compte titres actions obligations us
Evolution du portefeuille actions/obligations US

On constate que les obligations jouent leur rôle d’amortisseur durant la crise de 2008. L’indice S&P500 perd sur cette période 52.2% alors que le portefeuille ne perd « que » 44%. Il amortit environ 20% de la baisse. Ensuite durant la période de taux bas le portefeuille profite largement de la hausse du marché actions.

Investir activement via des titres vifs

Si vous souhaitez choisir vous-même les titres composant votre portefeuille. C’est l’option la plus risquée car les fonds contiennent des centaines de titres ce qui limite l’impact des défaillances. Je vous recommande de mettre au minimum une dizaine de titres dans votre portefeuille. Plus vous investissez sur des petites capitalisations plus le risque augmente. Plus vous devez diversifier votre portefeuille. Évitez de dépasser 25% de votre portefeuille sur un seul secteur d’activité.

Prenons cet exemple de portefeuille :

portefeuille compte titres
Exemple de portefeuille actions compte titres.

Ce portefeuille est composé de grandes capitalisation de titres composants l’indice CAC40.

Votre portefeuille peut également être composé d’obligation. Vous pouvez appliquer la stratégie vu précédemment sur les fonds et les ETFs.

Afin d’optimiser au mieux la performance de votre portefeuille vous pouvez effectuer une analyse macroéconomique pour déterminer la répartition des classes d’actifs de votre portefeuille (actions/obligations). Dans un second temps vous pouvez effectuer une analyse microéconomique pour sélectionner vos titres.

Un portefeuille de titres détenus directement sur votre compte titres est l’option la plus complexe pour gérer votre portefeuille. C’est cependant la solution qui peut s’avérer la plus rentable.

Comment se constituer un portefeuille de produits dérivés

Si vous êtes très avertis vous pouvez également vous constituer un portefeuille de produits dérivés. Les options et les futures vous permettent de monter des stratégies spéculatives sur les différents marchés.

Par exemple sur le marché des options vous pouvez miser sur une baisse de la volatilité d’un sous-jacent.

Si par exemple vous vendez à découvert simultanément un PUT et un CALL sur l’indice CAC40 :

  • Si l’indice monte fortement la stratégie est perdante car la volatilité augmente. La plus value sur les CALL est limitée à la prime. Les pertes sur le PUT sont par contre illimitées.
  • Si l’indice stagne la stratégie est gagnante car la volatilité baisse.
  • Si l’indice baise fortement la stratégie est perdante car la volatilité augmente. La plus value sur le PUT est limitée à la prime. Les pertes sur le PUT sont illimitées.

A l’inverse si vous achetez simultanément un CALL et un PUT sur l’indice CAC 40 :

  • Si l’indice monte la stratégie est gagnante car la plus value sur le call est illimitée. Sur le PUT la perte est limitée au premium.
  • Si l’indice stagne la stratégie est perdante car la volatilité baisse.
  • La stratégie est gagnante si l’indice baisse car la plus value sur le PUT est illimitée. Sur le CALL la perte est limitée à la prime.

Vous pouvez monter toutes sortes de stratégies similaires avec des futures, des options des warrants… Vous pouvez même mélanger divers produits dérivés pour monter des stratégies innovantes.

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