Pourquoi ouvrir un PEA PME

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Investissez dans les les PME avec votre enveloppe PEA-PME

Qu’est-ce qu’un PEA PME ?

Le PEA PME est un plan d’épargne en actions visant à attirer les capitaux vers les petites et moyennes entreprises Françaises et Européennes. Ce contrat est disponible depuis le premier janvier 2014 et vient en complément du PEA et du PEA Assurance. Cette enveloppe de versement de 75 000€ vous permet de prendre des parts dans les petites entreprises tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux.

Cette enveloppe est éligible aux contribuables résidant fiscalement en France. Chaque contribuable ne peut être titulaire que d’un plan d’épargne PEA PME. Chaque foyer fiscal ne peut être détenteur que de deux contrats. Si un enfant majeur rattaché au foyer fiscal de ses parents souhaite ouvrir un plan alors que ses deux parents en possèdent déjà un il devra se détacher du foyer fiscal pour effectuer son adhésion.

Ce plan d’épargne peut venir diversifier votre patrimoine en investissant dans de jeunes sociétés à fort potentiel de croissance. La volatilité sur les petites capitalisations étant bien supérieure à celle des grandes capitalisations il est préférable d’utiliser cette enveloppe une fois celle du PEA épuisée. Le risque de perte en capital est important, une stratégie d’investissement est donc indispensable pour votre portefeuille. L’investissement sur des petites capitalisations boursières est un placement à risque, veuillez à bien vérifier que votre patrimoine est suffisamment diversifié et que vous n’avez pas besoin de cette épargne à court terme (minimum 5 ans).

 

Les entreprises éligibles

Les entreprises éligibles à votre portefeuille PEA PME doivent remplir un certain nombre de critères :

  • Avoir un siège social dans l’Union Européenne, l’Islande ou la Norvège
  • L’entreprise doit être soumise à l’impôt sur les sociétés
  • Avoir un chiffre d’affaires de moins de 1.5 milliards d’euros et un bilan inférieur à 2 milliards
  • La société doit avoir un effectif inférieur à 5 000 salariés
  • Les Sociétés d’investissements immobiliers cotées (SIIC) ne sont pas éligibles au plan

Ces données sont revues annuellement.

 

Fonds éligibles

Le portefeuille de votre PEA  PME peut intégrer des fonds cotés à condition que les titres détenus par ces fonds soient à 75% éligibles au PEA PME comme définis ci-dessus. Les 25% restants peuvent à la fois être composés d’actions de plus grandes entreprises mais aussi de produits dérivés comme des options ou bien des obligations.

Votre portefeuille peut également intégrer des ETFs portant notamment sur l’indice de référence du plan le CAC PME.

 

Une fiscalité avantageuse

Le PEA PME applique la même fiscalité avantageuse que le PEA classique soit en cas de retrait :

  • Avant 2 ans, 22.5% d’imposition sur les plus values + 17.2% de CSG/CRDS soit 39.7%. Si un retrait est effectué cela entraîne le retrait de l’ensemble de l’épargne et la clôture du contrat.
  • Entre 2 et 5 ans, 19% d’imposition sur le revenu + 17.2% de CSG/CRDS soit 36.2%. Si un retrait est effectué cela entraîne le retrait de l’ensemble de l’épargne et la clôture du contrat.
  • Entre 5 et 8 ans, aucune imposition sur le revenu, le détenteur est seulement redevable de la CSG/CRDS. Si un retrait est effectué cela entraîne le retrait de l’ensemble de l’épargne et la clôture du contrat.
  • Au-delà de 8 ans le contrat n’est plus automatiquement clôturé en cas de retrait d’une partie de l’épargne. Vous ne pourrez cependant plus verser d’épargne sur votre plan.
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Evolution de la fiscalité du PEA PME

Le niveau d’imposition n’est pas défini en fonction de la date où votre épargne est investie sur le contrat mais à la date d’ouverture du plan d’épargne auprès d’une banque ou d’un courtier. D’un point de vue patrimonial il est donc intéressant d’ouvrir un contrat PEA PME en versant le dépôt minimum même si vous n’avez pas l’intention de l’utiliser à court terme. Cette prise de date fiscale pourrait vous épargner le paiement de l’imposition sur les plus-values dans quelques années.

Par exemple : Si vous versez 50 000€ sur votre plan au moment de son ouverture et qu’en 3 ans l’épargne progresse de 20% vous détenez alors 60 000€. Si vous sortez cette épargne vous paierez 3 620€ d’impôts sur les plus-values et de CSG/CRDS. Si vous aviez pris date fiscale 2 ans avant de verser votre épargne vous n’auriez payé que 1720€ de CSG/CRDS car le rachat aurait eu lieu 5 ans après l’ouverture du contrat.

 

Comment gérer son épargne

Le PEA PME est une enveloppe fiscale. Au sein de cette enveloppe vous pouvez investir votre capital sur des titres financiers dans les conditions que nous avons vues précédemment ou laisser votre capital en numéraire. Nous allons ici nous intéresser à la stratégie à mener pour investir votre épargne.

Il existe différentes façons de gérer son épargne. On peut les catégoriser en deux sous-parties, la gestion passive et la gestion active.

 

La gestion passive

Le principe de la gestion passive est de créer une stratégie d’investissement initiale de long terme et de s’y tenir sans effectuer d’arbitrage sur le portefeuille. C’est une stratégie qui peut être payante sur le long terme si les indices progressent et évite aux investisseurs débutants de tomber dans certains pièges.

 

Via un portefeuille de fonds

L’objectif d’un investisseur en se créant un portefeuille de fonds est de confier l’épargne investie au sein de chaque OPCVM à une équipe de gestion qui va avoir une gestion active de son portefeuille. En investissant votre épargne dans différents OPCVM vous diversifiez autant de fois des stratégies d’investissement tout en gardant une gestion passive de votre propre portefeuille de fonds.

Prenons par exemple un portefeuille investi sur ces trois fonds :

Les trois fonds sont tous investis sur des petites capitalisations de croissance. C’est la stratégie et la gestion active de chaque équipe de gestion qui fait la différence à long terme.

La performance de ces fonds est très bonne sur une période de 5 ans (base initiale de 100 points) :

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Performance des trois fonds sur une période de 5 ans.

 

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Evolution du portefeuille investi sur les trois fonds

Ces fonds étant récents ces performances ne sont réalisés que sur une période de hausse du marché. Lors de la crise de 2008 l’indice CAC MID & SMALL a baissé de 58% il faut donc à s’attendre à une forte volatilité due à la fragilité de la taille des entreprises lors des phases de récession.

Le rôle de la gestion active étant de limiter la baisse et  d’amplifier la performance lors des phases d’expansion du marché se constituer un portefeuille de SICAV sur un plan d’épargne PEA PME  est une bonne solution pour un investisseur peu expérimenté.

 

Investir avec des ETFs

L’investissement sur des ETFs d’indice boursier peut être une très bonne solution dans le cadre de la constitution d’une épargne avec un apport régulier de liquidités.

cac pme depuis sa création en 2014
Evolution de l’indice CAC PME depuis sa création

Depuis sa création en 2014 l’indice CAC PME perd 13.7%. Si vous aviez effectué un gros versement il y a 4 ans sur un ETF répliquant l’indice vous seriez donc en perte. Afin de limiter le risque lors de la phase d’entrée il est préférable d’effectuer une prise de position par versements réguliers comme dans la stratégie présentée ci-dessous.

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Versements réguliers contre gros versement initial sur un ETF répliquant l’indice CAC PME

Dans cette simulation 14 00€ sont versés sur deux stratégies différentes. Dans la première nous allons verser 250€ par mois pendant 58 mois. Dans la seconde nous versons immédiatement les 14 500€ et nous laissons fluctuer les cours de l’indice CAC PME durant la même période. Dans le premier cas la perte est de 12.45% soit 1805€, dans la seconde simulation elle est de 13.7% à 1983€.

La stratégie d’investissement régulier permet de répartir le point d’entrée et donc de limiter la volatilité lors des phases de baisse. Une stratégie d’investissement en gestion passive avec un investissement régulier est une bonne option. Ce n’est cependant pas la meilleure solution si vous souhaitez faire un gros versement et ensuite laisser prospérer votre épargne.

INDICES CAC PME CONTRE CAC MID & SMALL
Indices CAC PME vs CAC MID & SMALL

L’investissement en actions se faisant sur un horizon de temps de minimum 5 ans nous allons regarder quel serait la performance de l’indice CAC MID & SMALL qui est l’indice qui a mon sens se rapproche le plus du CAC PME même si il le surperforme. Cette surperformance s’explique par le fait qu’il est composé de société de plus grandes tailles et est donc plus résistant lors des phases de baisse.

versement cac mid & small
Versements réguliers sur une ETF CAC MID & SMALL contre un gros versement initial

Sur une période de 10 ans on constate que pour le même investissement global la stratégie de versements réguliers est moins favorable et ce malgré la forte baisse que connaît l’indice en 2011. La stratégie d’investissement progressif affiche une performance de +54.11%. La stratégie d’investissement immédiat affiche elle une performance de +102.94%.

On constate cependant que la stratégie de versements réguliers permet d’atténuer la volatilité dans le temps. Ceci serait d’autant plus vrai si le montant du versement augmentait progressivement dans le temps car l’effet « stock » serait moins important.

 

Gestion Active

La gestion active est comme son nom l’indique beaucoup plus dynamique que la gestion passive d’un portefeuille. Cette stratégie de gestion s’adresse aux investisseurs très expérimentés et souhaitant battre le marché via leur propre analyse et stratégie d’investissement. Dans cette façon de gérer ses actifs on ne se contente pas d’acheter des actifs et de les conserver. On exécute régulièrement des arbitrages pour se positionner sur les titres au plus fort potentiel.

 

Gestion active via un portefeuille de titres

La gestion active sur un portefeuille de titres détenus directement est la meilleure option sur un PEA PME. En effet les fonds offrent globalement tous le même positionnement, il y a peu d’ETFs différents et il n’y a pas de produits dérivés éligibles.

Afin de constituer votre portefeuille vous devez sélectionner des titres cotés en bourse qui présentent les caractéristiques que nous avons vues précédemment. Dans un portefeuille de titres sur un compte titres ou un PEA on recommande d’ordinaire de ne pas dépasser 5% de son portefeuille sur un seul titre et 25% sur un secteur en particulier. Dans le cadre du PEA PME comme nous ne sommes que sur des petites capitalisations représentant un fort risque individuel je conseillerais de diversifier davantage à 2.5% maximum de votre portefeuille par titre afin de mieux gérer le risque.

Une fois que vous avez sélectionné vos titres selon vos critères vous devez monter votre stratégie pour vous permettre de placer vos ordres d’achat aux moments les plus opportuns.

Une gestion active de titres nécessitant une quarantaine de lignes vous oblige à détenir un capital de départ important pour que les coûts de transactions ne deviennent pas prohibitifs.

 

Où ouvrir un votre contrat PEA PME ?

Vous pouvez ouvrir votre contrat PEA PME auprès de votre banque ou auprès d’un courtier. Ouvrir votre contrat auprès de votre banque vous offre l’avantage de n’avoir qu’un seul interlocuteur pour l’ensemble de votre épargne cependant attention aux frais qui s’empilent. Les produits d’épargne ouverts auprès des agences bancaires ont un coût prohibitif, ceux ouvert auprès des banques en ligne sont tout aussi intéressant que ceux proposés par les courtiers.

Contrairement à un produit d’assurance la solidité de la compagnie est importante mais pas primordiale. Si vous ouvrez un compte auprès d’un courtier en ligne un compte titres et un compte espèce seront ouvert auprès d’un grand établissement bancaire. En cas de faillite du courtier vous restez donc propriétaire de vos titres et de votre compte en espèce et vous ne perdez rien.

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Pourquoi choisir le PEA assurance

PEA Assurance
Investissez dans un PEA Assurance

L’enveloppe PEA

L’enveloppe PEA est l’abréviation de plan d’épargne en actions. Ce plan a été lancée en 1992 afin de promouvoir l’actionnariat en France. Ce contrat d’épargne est une enveloppe fiscale vous permettant d’investir jusqu’à 150 000€ sur des placements à risque. L’argent étant investi dans une enveloppe il ne subi pas d’imposition sur le capital en cas de rachat au-delà de 5 ans de détention du contrat.

Il existe trois types de PEA :

  • Le PEA bancaire. C’est le contrat le plus courant. Vous pouvez l’ouvrir auprès d’un établissement bancaire ou un courtier. Vous pouvez y investir à la fois via des SICAV/OPCVM, des ETFs ou en achetant directement vos titres.
  • Le PEA Assurance est une variante du PEA bancaire dont l’enveloppe est également de 150 000€. Ce contrat doit être souscrit auprès d’une compagnie d’assurance et investi uniquement en SICAV/OPCVM et ETFs. Il n’est pas possible de cumuler un PEA bancaire et un PEA assurance. Ce contrat est un mélange entre un PEA Bancaire et un contrat de capitalisation. C’ets un contrat intéressant dans le cadre d’une succession.
  • Le PEA PME. Disponible depuis 2014 cette nouvelle enveloppe de 75 000€ est cumulable avec une enveloppe PEA classique. Cette enveloppe ne permet que d’investir sur des petites capitalisations. C’est donc un investissement très risqué mais potentiellement très rentable. Vous pouvez souscrire ce contrat auprès d’une banque ou d’un courtier.

Ces enveloppes ont toutes un but en commun. Vous permettre de prendre des risques avec une partie de vos capitaux sur le long terme. Tout en bénéficiant d’un avantage fiscal au moment de la sortie de votre épargne.

Avantage fiscal du PEA

L’avantage fiscal de l’enveloppe PEA apparaît 5 ans après l’ouverture de l’enveloppe. Cela vous permet de sortir votre épargne de l’enveloppe en étant totalement exonéré d’impôts sur les plus values. Vous êtes cependant toujours redevable des prélèvements sociaux (17.2%).

En cas de retrait de votre épargne avant cette période vous subissez une fiscalité plus importante :

  • En cas de retrait 2 ans après l’ouverture du plan : 22.5% d’imposition sur les plus-values + 17.2% de CSG/CRDS. Soit 39.7% et fermeture automatique de votre plan d’épargne.
  • Entre 2 et 5 ans : 19% d’impôts sur les plus-values + 17.2% de CSG/CRDS soit 36.2%. Fermeture automatique de votre plan d’épargne.
  • Après 5 ans : aucune imposition sur les plus-values. Vous êtes toujours redevable de la CSG/CRDS à 17.2%. Votre plan sera toujours clôturé dans son intégralité en cas de retrait d’une partie de votre épargne.
  • Après 8 ans : la fiscalité reste la même qu’après 5 ans de détention. Cependant votre plan n’est pas clôturé lorsque vous faites un rachat, le reste de votre épargne peut donc rester investi. Vous ne pouvez cependant plus investir d’argent sur votre PEA.

Lorsque votre PEA est clôturé vous devez ré-ouvrir un plan pour continuer à investir votre épargne. Vous perdez donc votre antériorité fiscale et devez de nouveau attendre plusieurs années avant de pouvoir bénéficier d’une fiscalité avantageuse. C’est la date d’ouverture du contrat qui est prise en compte par l’administration fiscale au moment du retrait de votre épargne. Si vous n’êtes pas titulaire d’une enveloppe PEA il est donc judicieux d’en ouvrir une pour « prendre date fiscale ».

Transférer son PEA bancaire vers un PEA assurance

Si vous disposez d’un PEA bancaire souscrit auprès d’un courtier ou d’une banque vous pouvez le transformer en un PEA assurance. Pour réaliser ce transfert vous devez ouvrir un PEA assurance auprès d’une compagnie d’assurance et leur demander le transfert de votre PEA bancaire. Lors de ce transfert vos positions seront liquidées. Les liquidités seront ensuite réinvesties sur les supports proposés par l’assureur. le portefeuille sera alors investi sur des SICAV/OPCVM d’actions Européennes (minimum 75%). Les assureurs proposent à leurs clients les OPCVM géré par leur maison de gestion mais des alternatives concurrentes restent possibles.

Lors de ce transfert l’antériorité fiscale de votre ancien contrat sera conservée. Vous pourrez continuer d’effectuer des rachats dans un contexte fiscal favorable.

Suite au transfert de votre contrat vous ne pourrez plus rouvrir d’enveloppe PEA Bancaire. Seule l’enveloppe PEA PME est cumulable.

La gestion de votre contrat d’épargne

Votre contrat PEA assurance se gère comme un compte titre où un PEA bancaire. La différence est qu’il n’est pas possible d’avoir des liquidités. Tout le capital doit être investi sur des SICAV ou des OPCVM en actions. Vous êtes donc sur un placement à risque où votre capital va fluctuer en fonction de l’évolution des marchés financiers à la hausse comme à la baisse.

Ce placement s’adresse donc aux investisseurs avertis acceptant un potentiel risque de perte en capital.

Prenons par exemple cette répartition de portefeuille :

Fonds investi à 95% dans des actions de grandes entreprises européennes présente à l’international.

Fonds investi à plus de 80% dans des actions de grandes entreprises Européennes à forte croissance.

Fonds investi à plus de 90% sur des actions de grandes entreprises Européennes dégageant un fort rendement.

Fonds investi dans les petites et moyennes capitalisations boursières de la Zone Euro.

Fonds investi dans les entreprises Européennes ayant une capitalisation moyenne et dégageant un fort rendement.

Quelles performances attendre ?

Fonds portefeuilles PEA Assurance
Evolution des fonds sélectionnés dans le portefeuille PEA Assurance

Cette simulation ne prend pas en compte les frais de gestion de votre contrat prélevés par l’assureur. Il faut compter environ un peu moins de 1% par an. Les frais de fonctionnement des fonds sont par contre pris en compte (entre 2 et 3% par an sur les OPCVM actions).

Dans cette simulation le capital est investi en intégralité au 31 décembre 2010, aucun arbitrage ni investissement complémentaire n’est effectué.

Performance fonds PEA Assurance
Performance des différents fonds

La performance globale du portefeuille est de 66.2% au bout de 7 ans de détention. Ce qui représente une performance moyenne de 9.5% par an et ce malgré la forte baisse des marchés financiers en 2011.

performance portefeuille global PEA Assurance
Evolution du portefeuille en tenant compte des pondérations des différents fonds

Un portefeuille d’OPCVM au sein d’une enveloppe PEA Assurance peut offrir à votre épargne de bon rendement. A condition d’investir sur le long terme et de ne pas liquider vos positions à la première phase de baisse. Ce produit s’adresse aux investisseurs avertis, désireux de prendre du risque sur une partie de leur épargne.

Les possibilités de sortie

Rachat du capital

Votre première possibilité est d’effectuer des rachats. Si votre contrat à moins de 8 ans celui-ci sera clôturé au premier rachat. Au-delà de cette période un rachat partiel sera possible sans clôturer le PEA. Vous ne pourrez cependant plus effectuer de versements sur votre plan d’épargne.

La sortie par des rachats est la seule sortie possible sur les contrats PEA bancaire et PEA PME.

Avance

Le contrat PEA assurance vous offre l’avantage de pouvoir sortir des liquidités à tout moment de votre contrat sans le clôturer. Tout en pouvant reprendre les versements à tout moment. Les avances sont impossibles sur le PEA Bancaire.

L’avance est un prêt effectuer par la compagnie d’assurance qui se sert de votre épargne comme garantie. Vous pouvez emprunter ainsi 60% de l’épargne disponible sur votre plan d’épargne moyennant un taux d’intérêt.

Exemple : Vous disposez d’un PEA assurance d’une valeur de 100 000€. Vous décidez d’effectuer une avance de 50 000€ car vous avez besoin de liquidités à court terme. Le taux d’intérêt est de 3.5%. Au bout d’un an la valeur de vos actifs progressent de 10% . Vous disposez donc d’un capital de 110 000€ avec un capital à rembourser de 51 750€. Le capital réel disponible est donc de 58 250€.

Lorsque vous effectuez une avance les versements qui succèdent cette opération permettant de rembourser le capital dû. Ils n’augmentent donc pas l’encours de votre contrat. Une fois l’avance remboursée les versements viennent compléter votre capital investi.

Rente viagère

Dans le cadre du PEA assurance vous pouvez opter comme comme c’est le cas avec les contrats d’épargne d’assurance vie en une conversion en rente viagère. Pour pouvoir choisir cette option votre contrat doit avoir plus de 8 ans. La sortie en rente est impossible sur un PEA Bancaire.

L’assureur calcule alors votre espérance de vie et vous verse une rente qui évoluera en fonction du taux technique. C’est la revalorisation annuelle prévue dans votre contrat. Ainsi que d’une potentielle revalorisation due à l’évolution des actifs détenus par l’assureur.

Exemple : Si vous détenez un PEA de 100 000€ avec un taux technique de 0%, que vous ne bénéficiez d’aucune revalorisation de l’assureur et que votre espérance de vie est de 20 ans. Vous allez donc obtenir une rente annuelle de 100 000/20=5 000€.

Imposition de votre rente

Votre rente viagère est exonérée d’impôts. Cependant vous restez redevable de la CSG/CRDS sur une fraction de la rente dépendant de l’âge de transformation en rente.

fraction de rente imposable en fonction de l'age de transformation
Fraction de la rente imposable en fonction de l’âge

Plus vous décidez de transformer votre PEA assurance tard moins vous êtes imposé.

Exemple : Nous avons toujours notre PEA assurance de 100 000€ avec notre taux technique à 0% et 20 ans d’espérance de vie. Notre cobaye a donc 65 ans, sa rente nette d’impôts et de prélèvements sociaux sera donc de 5000 – (5 000 x 0.4 x 0.17.2) = 4656€/an.

Exemple 2 : Nous reprenons les mêmes paramètres que l’exemple précédent mais notre cobaye à 40 ans et une espérance de vie de 45 ans. Sa rente annuelle sera donc de 2 500€ brut et de 2199€ nette de toute imposition.

Succession

Comme nous l’avons vu le PEA assurance est un mélange entre un PEA bancaire et un contrat de capitalisation.

Lors du décès de l’assuré le PEA peut être récupéré sous forme de contrat de capitalisation par un des héritiers tout en conservant l’antériorité fiscale du contrat et sans liquider les positions ce qui évite de payer la CSG/CRDS.

Le PEA ne disposant pas de clause bénéficiaire comme le contrat d’assurance vie il est recommandé de léguer le plan d’épargne via un testament.

Si aucun legs ou donation du plan n’a été effectuer et qu’il y a plusieurs héritiers le PEA assurance sera clôturé, la CSG/CRDS sera payée et l’épargne disponible entrera dans l’actif successoral et réparti entre les héritiers sous forme de liquidités.

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PEA : Comment gérer son épargne ?

Découvrez comment gérer votre épargne avec un PEA !

Les bases du PEA

Le PEA est un outil financier et fiscal permettant d’investir sur le long terme en actions européennes.  Quatre millions d’épargnants en ont d’ores et déjà souscrit.

Qu’est-ce qu’un PEA ?

Le PEA est l’abréviation du plan d’épargne en actions. Lancée en 1992 cette enveloppe fiscale a pour but de promouvoir l’actionnariat individuel en France. Celui-ci reste encore aujourd’hui très minoritaire. D’après un article du journal Les Echos le nombre d’actionnaires individuels en France en 2017 était de 3.67 millions. Ce qui représente 7.6% de la population, contre 18% en 2008. Le PEA contrairement au compte titres ne permet à l’investisseur de n’investir qu’en actions sous différentes formes. En titres vifs, avec des OPCVM ou des ETFs. Il est impossible d’investir sur des produits obligataires ou des matières premières sur cette enveloppe.

Comme l’assurance-vie le PEA est une enveloppe fiscale. Ce qui implique que la fiscalité n’est pas due au moment de la vente d’une position mais lorsque l’épargne est sortie du contrat. Ce qui permet d’effectuer des arbitrages régulièrement sans en subir la fiscalité.

Il n’est possible d’ouvrir qu’un PEA par personne physique. Pour ce faire le souscripteur doit être majeur. Si une personne majeure rattachée au foyer fiscal de ses parents souhaite ouvrir une enveloppe PEA il doit s’assurer que l’un de ses deux parents n’en possède pas ou se séparer du foyer fiscal. Il n’est autorisé que deux enveloppes par foyer fiscal.  Il est interdit d’ouvrir un PEA joint comme le permet le compte titres, c’est un contrat « mono-titulaire ».

Pourquoi ouvrir une enveloppe PEA ?

Ouvrir une enveloppe PEA vous permet de diversifier votre épargne dans un investissement en actions tout en bénéficiant d’un cadre fiscal favorable. Cette enveloppe peut être alimentée comme vous le souhaitez avec une limite de versements de 150 000€ par contrat.

Cette épargne rentre dans votre stratégie patrimoniale afin de financer vos projets futurs.

Exemple : Si vous souhaitez devenir propriétaire de votre résidence principale dans 10 ans. Mettre en place un versement de 500€ par mois sur un PEA vous aura permis de capitaliser 60 000€. Ce capital versé aura pu générer environ 30 000€ de plus-value au bout de 10 ans. Sur cette somme vous ne déduisez que 17.2% de CSG/CRDS. Au moment du débouclement du contrat vous récupérez ainsi 84 840€ pour financer votre projet. Net de toute fiscalité et de prélèvements sociaux.

Durée d’investissement

L’enveloppe PEA est intéressante si vous décidez d’investir sur une durée de minimum 5 ans. Si votre horizon de placement est d’une durée inférieure vous ne pourrez pas bénéficier des avantages fiscaux lors de votre rachat. Cependant vous n’êtes pas obligé d’ouvrir votre enveloppe au moment de votre versement. Vous pouvez effectuer une prise de date fiscale. Cela consiste à ouvrir votre contrat en ne versant que le minimum requis. D’ordinaire quelques dizaines d’euros, cela varie en fonction des courtiers. De ce fait le contrat est ouvert, et au bout de 8 ans tout rachat effectué bénéficiera de l’avantage fiscal. Cela vous permet d’effectuer un versement important puis de racheter votre épargne rapidement.

Où ouvrir votre contrat ?

Il est possible d’ouvrir votre plan d’épargne dans votre banque actuelle ou chez un courtier en ligne qui vous proposera des tarifs plus attractifs.

Banques traditionnelles

Vous pouvez ouvrir votre enveloppe PEA dans votre agence bancaire. Cela vous permet de ne conserver qu’un seul interlocuteur pour votre épargne et vos comptes courants. Ces établissements vous font bénéficier d’analyses et de conseils de qualité. Cependant vous subirez un empilement de frais qui impacteront fortement le rendement de votre épargne. Frais de courtage, droits de garde, frais de gestion… tout en essayant de vous orienter vers des produits « maison » où la banque touche des commissions de gestion.

En conclusion vous pouvez bénéficier des conseils des analystes de la banque. Attendez-vous tout de même à ce que ceux-ci cherchent à vous orienter vers leurs propres produits mais vous subissez des frais prohibitifs, que vos actions montent ou baissent…

Banques en ligne

Contrairement aux agences bancaires traditionnelles vous avez des frais de transaction très abordables. Moins de 5€ pour des ordres inférieurs à 500€ et les frais ne s’empilent pas. Vous pouvez également disposer de travaux de recherche d’analyste. Dans un volume et une qualité moindre que les gros acteurs du marché. Hormis les frais de transactions il n’y a pas de frais qui s’empilent. Hors cas exceptionnel où vous auriez besoin de certains documents spécifiques mais cela reste très raisonnable.

Des frais très attractifs et une bonne solidité financière car ces groupes sont en général des filiales d’établissements traditionnels. Les banques en ligne sont un très bon choix pour ouvrir votre PEA.

Courtiers en ligne

Ce sont financièrement les plus attractifs. C’est là où vous trouverez les ordres les moins chers du marché. Cependant le travail d’analyse financière ne sera pas forcément très fournis même si des efforts ont été réalisés ces dernières années. Ce sont aussi les structures les plus fragiles mais en cas de faillite vous restez propriétaire de vos titres que vous pourrez transférer chez une autre entité ce n’est donc pas très grave.

Pour moi c’est la meilleure solution car les frais sont les plus bas du marché et les plateformes en ligne vous permettent de passer vos ordres facilement. Avez-vous réellement besoin de plus ?

Avantage fiscal

La popularité de ce contrat s’explique par l’avantage fiscal que celui-ci offre. Votre argent n’est pas imposé tant qu’il reste au sein du plan, même si vous effectuez des cessions de titres. Au bout de 5 ans plus aucune imposition n’est applicable sur vos plus-values.

Prise de date fiscale

La prise de date fiscale vous permet de prendre date sur l’ouverture du contrat. L’avantage fiscal ne varie pas en fonction de la durée de détention des positions mais en fonction de la date à laquelle le contrat a été ouvert. Il est donc très intéressant d’ouvrir un PEA même si vous n’avez pour l’instant pas l’intention d’y mettre une partie de votre épargne. Car vous aurez « pris date » et pourrez en profiter à tout moment. Le versement minimum varie selon les banques et les courtiers. Cet investissement ne représente que quelques dizaines d’euros seulement. Vous avez donc tout intérêt à ouvrir votre contrat le plus tôt possible.

Entre l’ouverture et deux ans de détention

Si vous décidez de retirer une partie ou la totalité de votre épargne durant cette période, votre PEA sera immédiatement clôturé. Vos plus-values seront imposées à 39.7%. 22.5% impôt sur les plus-values + 17.2% CSG/CRDS.

Afin de réinvestir votre épargne il faudra ouvrir un nouveau plan d’épargne. L’antériorité fiscale ne sera pas conservée. Il faudra de nouveau attendre 8 ans pour bénéficier de tous les avantages de l’enveloppe fiscale.

Jusqu’à 5 ans de détention du plan d’épargne

En cas de retrait de votre épargne entre 2 et 5 ans de détention de votre PEA vous ne bénéficierez pas des avantages fiscaux du plan. Ainsi vos plus-values seront imposées à 36.2%. 19% impôts sur les plus-values + 17.2% CSG/CRDS. Votre plan sera immédiatement clôturé. Comme nous venons de la voir vous devrez ré-ouvrir un contrat pour de nouveau investir votre épargne.

Entre 5 et 8 ans de détention

Au-delà de 5 ans de détention vous ne subissez plus d’imposition sur le capital en cas de retrait de votre épargne. Ainsi vos plus-values seront seulement soumises aux prélèvements sociaux soit 17.2%. Avant 8 ans de détention tout retrait entraîne malheureusement une clôture de votre plan d’épargne.

Après 8 ans de détention

Lorsque vous dépassez les 8 ans de détention vous continuez de bénéficier de l’avantage fiscal atteint au bout de 5 ans mais vous pouvez en plus effectuer des retraits sur votre plan sans que celui-ci ne soit automatiquement clôturé. Vous ne pourrez cependant plus effectuer de nouveaux versements.

Les avantages de l’investissement en actions

Aujourd’hui trop peu de Français investissent en actions et ainsi ne profitent pas des bénéfices générés par les entreprises.

Les perspectives de gains à long terme

Alors que les banques centrales manipulent les taux obligataires qui offrent des rendements quasi nuls, les actions offrent un rendement intéressant à long terme. Sur dix ans un investissement dans l’indice de la bourse de Paris le CAC40 à rapporté en moyenne 8.5% par an. Et ce malgré la crise de 2008. Sur cinq ans un investissement dans le Nasdaq 100 qui regroupe les valeurs technologiques de la bourse de New York réalise une performance annuelle moyenne de 21.24%. Un investissement dans l’indice MSCI WORLD qui regroupe la performance boursière des principaux indices de la planète aurait rapporté 11.11% par an sur la même période.

Dans le même temps le rendement des placements obligataires comme l’OAT 10 ans (emprunt à 10 ans de l’état Français) offre un coupon annuel de 0.86%. L’équivalent Allemand, le Bund offre lui 0.5% par an. La banque centrale des Etats Unis, la FED a elle commencé à remonter ses taux d’intérêt. Au moment où est écrit l’article ces derniers sont à 2.25%. Le rendement du T-bonds est donc plus élevé à 3.16%.

Le rendement des placements actions offre donc de bien meilleures perspectives à votre épargne dans l’optique d’un placement à long terme avec un cadre fiscal avantageux. La durée minimum d’investissement recommandée est de 5 ans.

Les risques liés à cet investissement

Les risques liés à un investissement en actions existent. Le cours des actions fluctue sur une place de marché électronique où se rencontrent des acheteurs et des vendeurs. Les cours varient donc en fonction de l’offre et de la demande. Le prix d’une action et d’un fonds peut donc fluctuer à la hausse comme à la baisse. Lors de la crise de 2008 l’indice S&P 500 qui regroupe les 500 plus grandes entreprises cotées à la bourse de New York a baissé de plus de 57%. Dans les 5 ans qui suivent l’indice à cependant regagner 180%. C’est pourquoi il est indispensable d’avoir une vision d’investissement à long terme.

La principale difficulté est de maintenir ses positions en période de baisse. L’argent que vous investissez sur un placement risqué comme les actions ne doit pas vous être indispensable à court terme. Veillez également à ce que l’ensemble de votre patrimoine ne repose pas uniquement sur des produits risqués. Investir votre portefeuille dans un panier d’ETF ou d’OPCVM plutôt que dans des titres vifs réduits votre risque. Même si un risque de perte subsiste.

Comment épargner sur son PEA ?

La gestion de votre contrat est un aspect primordial et le plus complexe. La mauvaise stratégie de gestion des contrats génère de lourdes pertes en capital chez les petits épargnants.

Gestion Passive

La gestion passive consiste à déterminer une stratégie de long terme et à la conserver. C’est une bonne option dans le cadre de la constitution de votre épargne.

Effectuer un versement important

La première option est d’effectuer un versement important et de laisser fluctuer son épargne. Dans ce cas l’épargne fluctuera au même rythme que les supports d’investissement sélectionnés.

Penons par exemple un investissement dans un fonds ETF répliquant la performance de l’indice CAC40 :

Performance de l'indice CAC40 sur un PEA
Performance de l’indice CAC 40 sur un portefeuille PEA

La date du début de la simulation est au 1er janvier 2007 soit légèrement avant le début de la crise de 2008. Ce qui permet de voir ce qu’il se produit à contre tendance.

On constate que moins de deux ans après l’investissement de 100 000€ le portefeuille a subi une perte jusqu’à -51.2%. Le portefeuille retrouve son capital plus de 8 ans plus tard. La performance de ce portefeuille est donc très mauvaise car inférieure à un placement sans risque.

Imaginons désormais la même simulation sur la même période avec un ETF répliquant l’indice S&P500 :

Performance de l'indice S&P500 sur un PEA
Performance de l’indice S&P500 sur un portefeuille PEA

Comme la position sur le CAC40 celle-ci représente une perte d’environ 50% moins de 2 ans avant la prise d’investissement. Cependant il ne faut que 3 ans pour retrouver le capital initial. A terme la plus-value est de 118% contre 0% sur la position du CAC40. La performance est nettement supérieure à celle d’un placement sans risque. C’est donc un bon investissement.

C’est pourquoi dans le cadre d’une gestion passive il est important de bien diversifier son portefeuille afin de profiter au mieux de la croissance mondiale.

Diversifier son portefeuille

Regardons désormais ce qui se passe sur le portefeuille avec un investissement à 50% sur le CAC40 et à 50% sur le S&P500 :

Performance des indices CAC40 & S&P500 sur un PEA
Performance des indices S&P500 et CAC40 sur un portefeuille PEA

Dans cette simulation nous avons drastiquement réduit les risques en diversifiant notre portefeuille. Mais comme il s’agit d’une  gestion passive, sans arbitrages réguliers. Le portefeuille subit les phases de correction du marché sans « amortisseurs ».

Investir avec des versements progressifs

La stratégie d’investissement progressif consiste à investir l’argent que vous décidez de mettre de coté tous les mois pour vous constituer un capital sans tenir compte de la valorisation du marché. L’avantage est que l’on moyenne le point d’entrée. On ne rentra jamais massivement ni au meilleur moment ni au moins bon.

Epargne mensuelle

Regardons maintenant ce qui se passe lorsque l’on verse un petit capital de départ. Ce capital est ensuite complété par un apport mensuel.

Nous allons reprendre un ETF sur l’indice CAC40 sur la période de la crise de 2008 :

Performance de l'indice CAC40 avec versements réguliers sur un PEA
Performance de l’indice CAC 40 comparé aux versements réguliers sur un portefeuille PEA

Epargner tous les mois avec de gros versements lors des phases de baisse

Dans cette dernière simulation nous effectuons un versement mensuel régulier et nous renforçons les positions avec un gros versement sur les phases de baisse. Le premier renfort vient à -20%, le second à 35% et le troisième à -50%.

Performance avec versements réguliers avec renforts en phases de baisse sur un PEA
Performance du portefeuille avec versements régulier avec renforts en phase de baisse sur un plan PEA

On constate que c’est la meilleure stratégie d’investissement dans le cadre d’une gestion passive. Les liquidités à investir dans les phases de baisse du marché doivent être stockées sur des supports sans risque comme un livret bancaire ou un fonds euro d’assurance vie.

La gestion passive est la meilleure stratégie d’investissement à opter si vous souhaitez vous constituer un portefeuille d’actifs à risque et que vous souhaitez vous occuper vous-même de votre épargne. Si vous disposez d’un capital initial important la gestion active sera alors plus appropriée.

Gestion Active

Contrairement à la gestion passive, la gestion active implique d’avoir une stratégie d’investissement. Des arbitrages sont effectués régulièrement pour profiter au mieux de la performance du marché. Cette stratégie permet d’être couvert quand celui-ci se retourne.

Confier votre épargne à une équipe de gestion

La solution la plus simple est de confier votre épargne à une société de gestion en gestion sous mandat. Vous trouverez ces services si vous ouvrez votre contrat dans une grande banque. Certaines banques en ligne et certains courtiers le proposent aussi mais ce n’est pas systématique. Ce service vous sera facturé entre 0.5 et 1% de votre capital tous les ans en plus des autres frais. La banque exigera aussi un dépôt minimum sur votre contrat pour le gérer.

Ce mandat donnera le pouvoir de gestion de votre contrat à une société de gestion qui gérera automatiquement votre épargne. Cette gestion se fera la plus souvent sur des portefeuilles de SICAV et d’OPCVM à 75% géré eux aussi par la banque. Vous ne pourrez plus proposer d’arbitrages ou effectuer des transactions sur votre portefeuille.

Renseignez-vous sur les performances passées de l’équipe de gestion. Même si les performances passées ne présagent pas des performances futures cela donne tout de même une indication. L’équipe de gestion doit être capable de protéger votre épargne sur les phases de baisse du marché et de la faire prospérer sur les phases de hausse.

Gestion personnelle

Vous pouvez faire le choix de gérer vous-même votre épargne en choisissant vos OPCVM, vos ETFs ou vos titres en fonction de votre stratégie. Vous ne devez faire ce choix uniquement si vous êtes averti et que vous connaissez parfaitement le fonctionnement des marchés financiers. Un investisseur débutant aura toutes les chances de perdre une partie ou la totalité de son capital en risquant à gérer lui-même de façon active son portefeuille.

Que mettre dans son contrat PEA ?

Vous pouvez opter pour différents produits d’investissement. Le choix que vous allez faire va dépendre de votre espérance de gains mais aussi de votre stratégie (active/passive ect….).

Portefeuille d’OPCVM

Investir dans un portefeuille d’OPCVM vous offre plusieurs avantages. Les fonds sont gérés par des équipes de gestion professionnelles. Les portefeuilles évoluent régulièrement en fonction de la stratégie et du mandat du fonds. Ce type de gestion vous permet d’avoir une gestion passive de votre portefeuille sachant que les gérants d’OPCVM sélectionnés auront une gestion active de leur propre portefeuille.

Attention cependant a bien regarder la stratégie de gestion du fonds. Si le but est simplement de répliquer ou surperformer légèrement un indice boursier abstenez-vous et orientez-vous vers un ETF. Chercher des fonds avec des thématiques bien précises comme des Hedges Funds activistes par exemple. Ils sauront apporter une valeur ajoutée qui justifiera les frais de gestion élevés.

Portefeuille d’ETFs

Les ETFs (exchange traded Funds) sont des fonds répliquant la performance d’un indice boursier. L’équipe de gestion se contente de regarder la composition d’un indice comme le CAC40 et d’incorporer dans le fonds la même pondération d’actions que l’indice à répliquer. L’équipe peut également utiliser des produits dérivés pour reproduire la performance de l’indice de référence.

En utilisant ces produits dans votre portefeuille vous ne ferez ni mieux ni moins bien que les indices boursiers. Ces produits sont idéaux dans le cadre d’une gestion passive de long terme avec des frais de gestion quasi nuls. Il faut compter environ 0.25% par an contre 2/3% pour des fonds classiques.

Portefeuille de titres

L’option la plus risquée, la plus compliquée et potentiellement la plus rentable est de gérer vous-même les titres de votre portefeuille. Pour cela vous devez définir une méthode d’analyse de vos titres. Ne vous focalisez pas sur quelques actions prenez au minimum une vingtaine de lignes et diversifiez bien les secteurs d’investissement. Plus vous investissez dans des entreprises de petites capitalisations plus vous devez répartir votre capital sur un nombre important de lignes. Le risque de faillite est plus important sur les petites capitalisations.

Cette stratégie de gestion n’est pas compatible avec une gestion passive. Vous devez donc consacrer du temps a l’analyse et au suivi de vos titres en portefeuille. Ce mode de gestion ne convient pas aux investisseurs sans expérience.

A quoi peut servir cet investissement ?

L’investissement dans un PEA comporte des risques de perte en capital et doit être effectué avec un horizon de temps de minimum 5 ans. Passé cette période vous pourrez réorienter cette épargne vers d’autres projets.

Acheter un bien immobilier

Adopter une stratégie d’épargne régulière comme nous l’avons vu plus haut dans l’optique d’acheter un bien immobilier dans un horizon de temps de 8 à 10 ans est une excellente solution. Contrairement aux placements obligataires destinés à l’investissement immobilier comme le PEL le PEA peut offrir un vrai rendement à votre épargne. A condition d’avoir une vision long terme. Il est fortement déconseillé d’effectuer un placement en actions sur une durée de moins de 5 ans.

Préparer sa retraite

Lors de votre départ en retraite votre PEA peut se transformer en rente dans le but de vous offrir un complément de revenu. Pour ce faire votre contrat doit être âgé de plus de 8 ans et transformé en PEA assurance. L’assureur va ensuite transformer le capital détenu sur le plan en fonction de l’espérance de vie du bénéficiaire et du « taux technique » appliqué. La rente est ensuite totalement exonérée d’impôts, seule la CSG/CRDS à 17.2% s’applique.

La rente versée est viagère et s’arrête donc au décès de l’assuré. Le capital constitué est donc perdu au moment du décès et ne peut pas être transmis au moment de la succession. De plus il devient impossible d’effectuer des retraits en plus de la rente versée.

Etre bien capitalisé

Avoir une forte épargne disponible et liquide est toujours un plus pour réaliser vos projets. Cela vous permet de renforcer votre dossier lors de l’obtention d’un prêt et donc de bénéficier d’un effet de levier pour effectuer d’autres investissements.

Si votre PEA affiche une forte épargne vous pouvez également utiliser votre plan pour vous verser un revenu complémentaire en vous rachetant jusqu’à 4/5% de votre épargne par an. Ainsi vous utilisez le rendement de votre plan comme pouvoir d’achat complémentaire avec une fiscalité avantageuse sans pour autant faire baisser votre épargne.

Exemple : Si votre PEA affiche une épargne de 400 000€. 150 000€ de versement + 250 000€ de plus-values et que ce contrat à plus de 8 ans. Vous pourrez donc racheter jusqu’à 20 000€ par an sans diminuer votre épargne constituée. Sur cette somme vous payerez 2 150€ de CSG/CRDS sur les plus-values. Il vous restera donc net de prélèvements et d’impôts 17 850€ soit 1487.5€/mois.

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Investissez dans des start up via les FCPI

Investissez dans des Start up via des fonds FCPI

Investir dans des strat-up via un fonds commun de placement pour l’innovation

Qu’est-ce qu’un FCPI ?

Un FCPI est un fonds géré par un organisme de placement collectif en valeur mobilière spécialisé dans l’investissement dans les PME innovantes.

Ces entreprises doivent :

  • Avoir un effectif de moins de 2 000 salariés
  • Avoir plusieurs investisseurs à leur capital
  • Etre enregistré dans l’union européenne
  • Etre soumise à l’impôt sur les sociétés
  • Si elle est cotée en bourse, avoir une capitalisation inférieure à 150 millions d’euros

Ces fonds sont composés au minimum de 60% d’actions cotées ou non (20% d’actions cotées maximum) et au maximum 40% d’autres produits (monétaires, obligations ect…).

Sur l’échelle des risques pour les placements financiers (qui va de 1 à 7) ce type d’investissement est sur l’échelon 7.

Comment investir dans des FCPI ?

Vous pouvez investir via un compte titres, cependant l’émetteur peut exiger que vous ayez un compte titre ouvert auprès d’un organisme partenaire ou d’une autre filiale d’un même groupe. Les titres sont ensuite logés au sein de votre portefeuille de titre comme n’importe quelle SICAV.

Certains FCPI sont également éligibles au PEA, pour cela ils doivent pour cela contenir plus de 75% de titres éligibles au PEA.

Comment fonctionnent les FCPI ?

Les FCPI sont gérés par des sociétés de gestion institutionnelle. L’argent est placé pour une durée minimum de 5 ans, durant ce temps l’argent n’est en théorie pas bloqué. Cependant en cas de rachat avant ces 5 ans la valorisation des parts cédées peut se faire à un prix inférieur au prix du marché. La durée de détention recommandée du contrat est de 9 ans.

Les contrats ont chacun une date d’expiration, le capital est donc récupéré sous forme de dividendes en plusieurs années. Le capital investi n’étant pas cédé en une seule transaction mais sur plusieurs années et vous est versé sous forme de dividendes.

Quelle réduction d’impôt peut bénéficier un souscripteur ?

Avant 2018

Avant la suppression de l’ISF (l’impôt de solidarité sur la fortune) le 1er janvier 2018 il existait deux sortes d’exonération fiscale pour les FCPI.

  • Les FCPI ISF qui permettaient de déduire 50% des sommes investis dans des PME éligibles de son ISF avec un versement déductible maximum de 45 000€. Si la FCPI contient 80% de PME éligibles cela représentait une économie de 18 000€.
  • Les FCPI IR qui permettaient de déduire 18% des sommes investis de son IR avec un versement déductible maximum de 24 000€ (pour un couple et 12 000€ pour une personne seule). Cela représentait une économie d’impôts de 4320€.

Avec la suppression de l’ISF le premier janvier 2018 les FCPI ISF disparaissent aussi. Cependant vous pouvez toujours réduire votre imposition avec les FCPI IR.

En 2018 avec le prélèvement à la source

Avec la suppression de l’ISF la déductibilité de vos FCPI va s’améliorer et passer de 18% à 25%. Avec le passage au prélèvement à la source l’année 2018 sera une année blanche pour beaucoup de contribuables. La déductibilité sera donc reportée sur l’année 2019 sous forme d’un crédit d’impôt. Un couple pourra donc déduire 6 000€ de son imposition sur le revenu et une personne seule 3 000€.

Pour les contribuables étant travailleurs non salariés la déductibilité pourra se faire dès 2018.  En effet lors de la déclaration de revenus à compléter au printemps 2019 concernant les revenus de l’année 2018 si l’administration fiscale constate une hausse des revenus considérée comme « exceptionnelle » cette part de la rémunération sera alors taxée au taux d’imposition moyen du contribuable (et non au taux marginal). Une souscription à des parts de FCPI pourra alors entraîner une déductibilité fiscale totale ou partielle sur cette imposition. Si la déductibilité liée à des parts de FCPI est supérieure au montant de l’impôt à payer la différence se fera alors sur l’année 2019.

Quelle part de son épargne consacrer à des placements risqués comme les FCPI ?

Les FCPI sont un placement risqué avec un horizon d’investissement long terme. Il est conseillé de ne pas retirer cet argent avant 9 ans.

Il est déconseillé d’investir plus de 5% de votre patrimoine global dans ces produits risqués.

Le risque d’un placement financier est évalué sur la fiche DICI relative à ce placement. Le risque pris par un épargnant sur un placement dépend du rendement espéré de celui-ci. Un placement risqué peut espérer rapporter plus qu’un placement peu risqué et inversement.

Dans le document DICI d’un OPCVM ou d’un FCPI vous trouverez cette mesure de risque. Les placements échelonnés de 1 à 3 sont des placements peu risqués, de 4 à 5 comportent un risque moyen et le niveau 6 et 7 indiquent une forte prise de risque. Une forte prise de risque implique un risque de perte en capital.

 

Quelle performance attendre ?

Prenons comme exemple les FCPI proposés par ARDIAN filiale du groupe Axa.

Axa placement innovation VII mis à la souscription en 2010 affiche une performance de 38.7% de plus-value en 8 ans, auquel il faut rajouter les 18% d’économies d’impôts sur le revenu ou les 50% sur l’ISF.

Le FCPI AXA entrepreneurs & croissance 2014 affiche lui une performance de 40.9% en seulement 4 ans, auquel il faut également ajouter les économies d’impôts.

 

Si vous investissez dans des FCPI permettant de diminuer l’impôt sur le revenu cette année et qu’à l’échéance vous réalisez une performance de 50% vous réaliserez en réalité en prenant en compte les 25% de déduction fiscale une plus-value de +100%.




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Comment se constituer un portefeuille d’actions en limitant les risques ?

Vous souhaitez vous constituer une épargne de long terme liquide et vous acceptez de prendre des risques ?

Le marché actions est donc le meilleur moyen de placer son argent mais pas n’importe comment. La bourse n’est pas le placement préféré des français car moins de 10% d’entre eux possèdent des actions. C’est pourtant à long terme l’investissement le plus rentable lorsque son portefeuille est correctement constitué et diversifié.

Pour cela un nouvel outil permet d’investir facilement, et qui contrairement aux SICAV ne prélève que très peu de frais, ce sont les ETFs.

Un ETF (exchange traded fund en anglais) est fonds coté qui contrairement aux SICAV ordinaire ne cherche pas à « battre le marché » mais se contente de répliquer la performance d’un sous-jacent ou d’un panier de sous jacent sélectionné comme « benchmark » (indice de référence).

Le gros avantage est que vous êtes certain d’avoir une performance au moins aussi bonne que votre indice de référence avec peu de frais de gestion (0.25%/an sur des ETF actions). A long terme vous évitez donc de perdre du temps à analyser des bilans de société et arbitrer constamment votre portefeuille. Les ETFs permettent à tous les investisseurs d’investir en bourse à moindres frais avec de petites sommes.

 

Voici quelques exemples d’utilisation d’ETFs pour se constituer un patrimoine

Prenons l’exemple d’un investissement de 6 000€ sur un ETF répliquant l’indice CAC40.

Stratégie de réplication de l’indice cac 40 via un contrat ETF entre juillet 2013 et juillet 2018

Sur cette stratégie l’investisseur place une somme et laisse son épargne fluctuer en fonction de la variation de l’indice à la hausse comme à la baisse et subit la même volatilité que l’indice.

Evolution du portefeuille avec un investissement régulier indexé sur l’indice CAC40 entre juillet 2013 et juillet 2018

Sur cette stratégie l’investisseur n’a pas de capital initial et investi 100€ chaque mois. Vous constaterez que les mêmes variations de marché que dans l’exemple précédent apparaissent mais avec une volatilité nettement moindre. Cette stratégie permet de se constituer petit à petit un capital sans mise de départ tout en limitant le stress lié à une trop grande volatilité.

Evolution du portefeuille avec un investissement régulier indexé sur l’indice CAC40 entre juillet 2013 et juillet 2018

Dans cet exemple l’investisseur a un capital de départ de 5 000€ en juillet 2013 puis investi 100€ chaque mois. Vous constaterez que la volatilité du portefeuille est légèrement plus importante  que sur le portefeuille précédent mais demeure nettement inférieure à celle du premier exemple.

Comparaison des trois stratégies

Sur ce graphique la différence de volatilité des trois portefeuilles est plus fragrante. L’investissement financier sur les deux premiers est semblable, il est cependant plus élevé sur le troisième la performance n’est donc pas comparable avec celui-ci.

Comment investir ?

Vous devez disposer soit d’un compte titre soit d’un PEA. Fiscalement le PEA est plus avantageux, vous pouvez investir jusqu’à 150 000€ mais vous ne pouvez rien retirer avant 5 ans sans clôturer le contrat. Si vous retirez votre épargne avant 8 ans vous ne bénéficierez pas de l’avantage fiscal. Ce contrat est réservé aux résidents fiscaux français, si vous êtes expatrié ou avez dans vos projets de quitter la France avant 8 ans je vous recommande plutôt d’ouvrir un compte titre qui est un outil beaucoup plus flexible.

Voici quelques ETF permettant de répliquer l’indice CAC40 :

  • LYXOR   FR0007052782
  • AMUNDI   LU1681046931
  • BNP   FR0010150458

Vous pouvez également appliquer cette stratégie en diversifiant les sous jacent. Presque tous les grands indices mondiaux ont un ETF qui réplique leur stratégie.




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Pourquoi il faut attendre pour acheter des actions

Depuis fin janvier les marchés actions connaissent une phase de correction. Une première depuis de 2016 sur les indices américains, certains investisseurs pourraient être tenté d’en profiter pour acheter cependant il est fort probable que nous ne soyons qu’au début du mouvement.

 

Un fort marché haussier depuis 2011

On considère qu’un indice boursier à une tendance baissière après une perte de 20%, ce phénomène n’est pas arrivé depuis le mois de  septembre 2011. En reprenant les données depuis 1960 on constate qu’une phase de hausse dure en moyenne de 39.5 mois pour une hausse de 112% (on considère ici qu’une phase de hausse est comprise entre deux baisses de 20% du marché).

La hausse du S&P500 depuis le point bas de 2011 a duré 75 mois soit 90% de plus que la durée moyenne pour une hausse de 167.3% ce qui est 49% de plus que la moyenne des cinquante dernières années.

Evolution de l’indice S&P500. Source : Prorealtime

 

Jusqu’où pourrait mener une correction de l’indice ?

Pour considérer que l’indice S&P500 entre en tendance baissière il faudrait atteindre les 2297pts. Cependant en reprenant les données des cinquante dernières années on se rend compte que la baisse moyenne lors des phases de correction est de 33.3%. Si une telle baisse devait se produire elle ramènerait l’indice au niveau de la petite correction de l’indice sous les 2000pts à 1913pts.

La durée moyenne d’une phase de baisse est de 12.7 mois il y a donc une forte probabilité que l’année boursière soit mauvaise en matière de performance mais également une source de création d’opportunité !

Potentiel de correction de l’indice S&P500. Source prorealtime

Que faut il faire pour les prochains mois ?

A mon sens la meilleure chose à faire est d’avoir un tiers de son portefeuille investi dans des fonds flexibles, sur des titres obligataires d’entreprises de la zone euro ou tout simplement en liquidité. Si la baisse de vingt pour cent se produit il faudra alors renforcer ses positions Actions en étalant les investissements sur au minimum trois à quatre mois.




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Pourquoi la Blockchain est une technologie d’avenir et pourquoi le Bitcoin n’en a aucun

InInterconnexion des échanges
Crédits : jeremy perkins

 

La Blockchain une technologie d’avenir

La blockchain qu’est ce que c’est ?

Le blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée et fonctionnant sans organe de contrôle centralisé.

C’est est une base de données géante contenant l’ensemble de l’historique des transactions de tous les utilisateurs depuis l’existence de celle-ci. Toutes les transactions effectuées sur le Bitcoin depuis sa création sont ainsi sauvegardées et consultables sur des serveurs. Cette base de données n’est pas centralisée par une entité dans un lieu donné mais réparti entre plusieurs milliers/millions d’acteurs dans le monde et autant de serveurs.

En résumé, la blockchain est une base de données géante hébergées par un nombre considérable d’acteurs afin d’automatiser la validation des transactions.

 

Est ce sécurisé ?

Oui, et c’est là le gros avantage du système. Afin qu’une transaction soit validée il faut que 51% des acteurs de la blockchain valident l’opération. Pour que le système soit compromis il faudrait donc qu’un seul acteur détienne 51% du code et de la capacité de calcul. Ce qui, a moins d’un piratage massif est supposé impossible.

La sécurisation des transactions est donc assurée et ce sans intervention humaine. Cette technologie a donc énormément de potentiel dans de nombreux secteurs notamment financiers.

 

Les inconvénients de la blockchain

Le bitcoin est une technologie très énergivore, on estime qu’à l’heure actuelle la consommation électrique utilisée dans le monde pour assurer son bon fonctionnement représente 100X la consommation électrique d’une compagnie comme Google.

D’après certaines hypothèses si la technologie Bitcoin se généralise et remplace les monnaies utilisées actuellement la consommation électrique nécessaire à son fonctionnement serait équivalente à 8X la consommation de la France ainsi que des Etats-Unis réunis.

Le second point faible de cette technologie totalement décentralisée est que bien que les transactions soient sécurisées les portefeuilles détenant les bitcoins ne le sont pas. Dernièrement l’équivalent de 80 millions de dollars ont été volés lors du piratage de la plateforme NiceHash.

 

Pourquoi le Bitcoin n’a aucun avenir

L’émergence des monnaies traditionnelles

L’inventeur de la monnaie moderne est le Roi de Lydie en -687 AJC dans la Grèce antique. Le roi Gygès eut l’idée de remplacer tous les moyens de paiement de l’époque par des pièces en métaux précieux de taille et de poids standardisé et marqué afin de faciliter les échanges. La monnaie est ainsi facilement reconnaissable et crédible auprès des différents intervenants, sa valeur est alors garantie par son alliage précieux.

Ce mode de paiement va se généraliser partout dans le monde jusqu’à l’apparition du papier-monnaie par John Law De Lauriston en France entre 1715 et 1720. Cette aventure va s’arrêter net le jour où les sujets du royaume de France vont se rendre compte que l’Etat s’est mis à imprimer massivement des billets alors qu’il n’y avait pas le stock d’or disponible en face (A l’époque en échange de chaque billet la banque pouvait vous donner la contrepartie en Or). Le premier test d’une monnaie basée sur la confiance avait eu lieu et même si le résultat n’a pas été convaincant il sera repris puis généralisé au siècle suivant.

Aux Etats Unis à l’époque de la conquête de l’Ouest le système monétaire était totalement libre et décentralisé ce qui implique que chaque banque émettait ses propres billets de banque en dollars ce qui posa quelques problèmes de crédibilité et de confiance pour certaines d’entre elles (les plus fragiles). A la suite de cette expérience les billets de banque furent finalement uniformisés et leur émission fut gérée par la réserve fédérale de Etats Unis.

Aujourd’hui les monnaies utilisées au quotidien sont imprimées par  les banques centrales et distribuées par le système bancaire. Depuis la fin des accords de Bretten Woods en 1971 les grandes monnaies internationales ne sont plus convertibles en Or, la valeur du papier monnaie ne repose donc que sur la crédibilité du système économique de la zone monétaire à laquelle il est rattaché.

 

Les caractéristiques du Bitcoin

Le Bitcoin apporte une nouvelle évolution, il ne dépend d’aucune banque centrale, il n’existe pas physiquement que ce soit sous forme de métaux précieux ou de billets de banque. Il est totalement virtuel. Son système de gestion, la « Blockchain » n’est pas hébergé par une entité définie mais par des « mineurs » qui supportent les infrastructures physiques permettant de le faire fonctionner. Ceux-ci sont rémunérés en Bitcoin pour le service rendu. La masse monétaire en circulation augmente au fur et à mesure depuis sa création en 2009 pour atteindre à terme 21 millions d’unités.

L’objectif du Bitcoin est de proposer une monnaie qui ne peut n’être ni dévaluer ni manipuler par une banque centrale ou une quelconque entité étatique.

Pourquoi ne pas y croire

Un problème structurel

La première raison est qu’il n’y a pas de prix d’équilibre. En cause une offre qui évolue de façon constante (et qui à termes n’évoluera plus) et d’une demande qui elle est n’est pas corrélée à l’offre.

Evolution du nombre de Bitcoin
Evolution du nombre de Bitcoin. Source : Natixis
Evolution de la demande de Bitcoin
Evolution de la demande de Bitcoin. Source : Natixis

Pour l’instant l’évolution de la demande de Bitcoin est forte et croissante ce qui explique la forte hausse de prix que nous connaissons. Cependant comme aucun ajustement ne peut être fait au niveau de la politique monétaire si cet engouement et la confiance qui y est associé s’efface le cours du sous jacent va immédiatement plonger car l’offre continuera de croître pour une demande qui elle disparaîtra.

Evolution du prix du Bitcoin
Evolution du prix du Bitcoin en dollars. Source :Natixis

Le fait que le nombre de bitcoin en circulation soit à terme limité le condamne dans le meilleur des cas à devenir une valeur refuge de référence tout comme l’est l’once d’Or. Si cette monnaie devenait la devise mondiale de référence cela impliquerait que du fait de la croissance mondiale la valeur du Bitcoin serait constamment croissante. Cette situation de déflation constante créerait un environnement qui tuerait l’investissement et donc in fine la croissance économique et le progrès.

La structure du Bitcoin qui le rend aujourd’hui attractif est en fait son plus gros défaut.

 

Une défiance des institutions étatiques

Depuis son émergence le Bitcoin fait face à une réelle défiance des autorités étatiques du monde entier cherchant à garder leur privilège qu’est de frapper monnaie. De nombreux états ont déjà pris des mesures afin d’interdire ou de réduire l’utilisation du Bitcoin voici la liste (s’il en manque n’hésitez pas à les mentionner en commentaire) : Chine, Corée du Sud, Thaïlande, Taiwan, Inde, Allemagne, Bolivie, Russie.

Cette liste va à court moyen et long terme continuer de croître. Ce qui à termes va condamner le Bitcoin en tant que monnaie. Dans les zones sous sanctions aucune distribution au grand public via des canaux traditionnels tels que le secteur bancaire n’est possible, ce qui condamne le Bitcoin à rester dans l’ombre.

 

En résumé le Bitcoin est davantage conçu comme une valeur refuge contre l’inflation et non comme une monnaie à usage courant, ce qui rend son utilisation à grande échelle peu probable à long terme. La défiance des institutions étatiques à son égard n’arrange pas non plus les choses.

 

Quelles applications donner à la blockchain ?

Outre son utilisation sur les crypto-monnaies la blockchain ouvre des perspectives intéressantes et des gains de productivité colossales notamment pour le secteur financier.

La blockchain comme nous l’avons vu plus haut permet d’effectuer des transactions sécurisées en limitant au strict minimum le nombre d’intermédiaires. La création d’une Blockchain privée où l’ensemble des éléments de la chaîne de validation des transactions seraient hébergés par les banques pourrait améliorer la vitesse et l’efficacité du système bancaire tout en minimisant les coûts. Nous pouvons tout à fait imaginer le même schéma afin d’abaisser les coûts et l’efficacité des courtiers sur les marchés financiers.

 

Aujourd’hui de nombreuses compagnies s’intéressent à la Blockchain notamment Axa en septembre dernier en lançant son offre Fizzy qui propose de couvrir les retards d’avion en utilisant une plateforme basée sur la Blockchain.

 

Sources :

Blockchain France

Natixis

Axa Fizzy




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Stratégie d’investissement Or Tbonds

Depuis maintenant 8.5 ans nous connaissons une phase de hausse quasi ininterrompue sur les indices boursiers américains. Sur cette période l’indice S&P500 progresse de 285%. Cela équivaut à la progression de l’indice entre l’année 1992 et le haut de la bulle internet en février 2000.

Afin de protéger votre portefeuille d’actifs contre un potentiel retournement des marchés financiers je vais vous proposer une série d’articles et vous démontrer qu’il existe des stratégies d’investissement alternatives pour protéger votre portefeuille des variations des grands indices internationaux. La première idée que je vais vous proposer est d’arbitrer vos positions sur l’or et les emprunts d’états des Etats Unis à 10 ans en fonction des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (FED) fin de corréler la performance de son portefeuille aux perspectives d’inflation.

s&p500 graphique
Evolution de l’indice S&P500 ces 10 dernières années. Source : prorealtime

La stratégie d’investissement

Le portefeuille est composé de deux sous-jacent, les contrats futures sur l’once d’or et les contrats futures sur les bons du trésor américain à échéance 10 ans (TNotes 10Y). Les arbitrages du portefeuille ont étés effectués en fonction des taux directeurs de la FED. A chaque fois que les taux dépassaient 100 points de base à la hausse ou à la baisse un arbitrage est réalisé. Ainsi si les taux directeurs de la réserve fédérale sont de 7% la pondération du portefeuille sera celle-ci : 30% de futures sur l’Or et 70% de bons du trésor. Si les taux passent à 6% la pondération serait de 40% de futures sur l’or et de 60% de futures T-Bonds ect…

L’objectif de cette stratégie est de se décorréler des indices boursiers mondiaux et d’utiliser les anticipations d’inflation de la banque centrale pour effectuer les allocations d’actifs. Lorsque les taux directeurs sont élevés cela signifie que la banque centrale anticipe une forte inflation et cherche donc à la ralentir. Cette anticipation fait croître le prix de l’or qui est la meilleure protection qui soit face à l’inflation. Au contraire l’inflation est nocive pour les obligations car ce ne sont pas des actifs mais du passif. L’objectif devient donc de vendre l’or lorsque les anticipations d’inflation sont élevées, son prix étant élevé pour acheter des obligations dont le prix a baissé à cause de cette inflation. Au contraire lorsque les anticipations d’inflation sont très faibles on vend les positions sur les bons du trésor car elles se sont en théorie appréciée pour acheter de l’or qui s’est lui déprécier.

La performance du portefeuille va donc fluctuer en fonction des prévisions d’inflation via la politique monétaire de la banque centrale.

La performance de la stratégie Or/T-Bonds

perf strat
Performance de la stratégie Or/T-Bonds sur 30 ans

La performance sur 30 ans de la stratégie est de 314.7%, soit en moyenne 5.89% par an (d’après une étude de l’AMF de 2013 sur 30 ans l’immobilier parisien a en moyenne rapporté 3.76% par an). Dans les conditions de cette simulation il n’y avait aucuns frais de transaction, aucuns frais de gestion et aucuns frais de détention.

évolution des actifs au sein du poretfeuille
Evolution de la valeur des actifs sur la période du test. L’or est orange et les bons du trésor en Jaune.

Sur le long terme le portefeuille croît régulièrement mais démarre faiblement entre 1987 et 1998. La performance est de 18.15% sur cette période, soit 2% par an ce qui est faible mais permet de couvrir le niveau d’inflation du moment. Entre 1998 et la fin de l’année 2000 la valorisation du portefeuille baisse de 13.7%, au mois de février, mai et juin 2000 le portefeuille affiche même une performance négative.

Suite à cet épisode le portefeuille croît régulièrement jusqu’en 2008 où les risques d’une déflation suite à la crise des subprimes font chuter massivement les cours de l’or qui compose alors majoritairement le portefeuille. Sur cette période de 8 ans le portefeuille croit de 120%. La crise de subprimes marque alors un tournant dans la politique monétaire de la réserve fédérale et le portefeuille devient alors investi à 90% sur de l’or.

FED SP500
Evolution des taux d’intérêt de la FED par rapport au S&P500

Entre 1986 et 2007  on voit que la politique monétaire de la réserve fédérale évolue en fonction des prévisions des cycles d’inflation. A partir de 2008 avec la mise en place de la politique expansionniste non conventionnelle de Ben Bernanke les taux restent à un niveau très bas. En parallèle la banque centrale allège le bilan des banques via des programmes de « quantitative easing » afin de leur donner plus de marge de manœuvre, prêter de l’argent plus facilement et ainsi relancer l’économie du pays. Le résultat de la mise en oeuvre de cette politique a été une augmentation massive du bilan de la FED (et des autres banques centrales ayant suivi cette initiative) et des anticipations d’inflation car beaucoup d’intervenants considéraient cette intervention comme de la « planche à billets ».

bilan fed
Evolution du bilan de la FED, BCE et BOJ. Source : Les Echos

En 8 ans le bilan de la FED a donc été multiplié par 4.5X. Cette période de crainte hyperinflationniste a duré jusqu’en 2011.

Sur cette période la performance du portefeuille est de 104.5%.

La politique non conventionnelle de taux bas de la banque centrale entre 2008 et 2017 impacte massivement la stratégie du portefeuille du fait qu’il est investi à 90% sur de l’or. Sur la période 2011/2017 la performance est une perte de -11.8%.

Comment appliquer cette stratégie ?

Afin de suivre cette stratégie vous pouvez aller sur le marché des futures. C’est la façon la plus rentable car la moins coûteuse en frais de gestion. Cependant le portefeuille doit être régulièrement suivi et les contrats renouvelés car ce ce sont des contrats dits « à terme ». De plus cela demande un gros capital car le montant minimum exigé est élevé. Ce type de produits s’adresse d’ordinaire aux investisseurs institutionnels.

La seconde option est d’investir via des fonds ETFS. Ces fonds vont permettre aux investisseurs de répliquer la performance des contrats futures sans subir les inconvénients de ces contrats. En contrepartie l’investisseur paiera annuellement des frais de gestion (moins de 0.5% par an en général).

Afin de suivre cette stratégie voici les fonds ETF que je vous propose :

ETF sur l’or proposé par Ishare (blackrock) coté en USD. Code ISIN: CH0104136236

ETF sur l’or proposé par Ishare (blackrock) coté en EUR. Code ISIN: CH0104136319

ETF TBonds 10 ans par Ishare (blackrock) coté en USD. Code ISIN: IE00B1FZS798

 




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Vers un baril de pétrole au dessus des 100$ ?

Rffinerie de pétrole
Industrie Pétrolière

Malgré un effondrement des cours du pétrole ces trois dernières années et une fuite des capitaux celui-ci devrait revenir rapidement sur le devant de la scène et faire revenir les investisseurs.

Un effondrement des cours du pétrole depuis trois ans

Suite à l’émergence du pétrole de schiste principalement aux Etats Unis, les cartes de la production mondiale de pétrole brut ont étés redistribué. Cette année les Etats Unis devraient selon les analystes de l’OPEP produire au total 9,294mb/j (millions de barils par jour). La production de pétrole de schiste représente au total 4.750mb/j. A titre de comparaison en 2015 les Etats Unis ont produit 9.408mb/j. En deux ans nous assistons à une baisse de 1.21% de la production, mais il y a des contrastes intéressants lorsque l’on analyse les données. La production de pétrole dit conventionnelle baisse sur cette période de 13.6% lorsque la production de pétrole de schiste augmente elle de 3.5% et ce malgré l’effondrement des cours. On notera également que les investissements dans le golfe du Mexique ont fait progresser la production de 10%.

Extraction des hydrocarbures aux USA
Evolution de l’extraction d’hydrocarbures et de gaz naturel aux USA de façon conventionnelle et non conventionnelle. Source : rapport de l’OPEP août 2017

Le rôle des états Unis dans la baisse des cours mondiaux est primordial. Ce nouvel acteur majeur autrefois l’un des plus gros importateurs entraîne une surproduction par rapport à la consommation dans un secteur où les prix durablement élevés semblaient acquis.

L’anticipation de l’arrivée de l’Iran sur le marché suite à la fin du programme d’embargo américain (remis en cause depuis l’arrivée de l’administration Trump à la Maison Blanche) ainsi que la force du dollar US ont précipité les cours sous les 30$ au début de l’année 2016. Les rivalités grandissantes au sein de l’OPEP expliquent aussi en grande partie cette chute. Les luttes de pouvoir au sein de l’organisation entre l’Arabie Saoudite (soutien des Etats Unis) d’un côté et de l’Iran et du Venezuela de l’autre empêchent une action commune de ralentissement de la production. La conséquence est que l’OPEP n’arrive plus à manipuler les prix du marché. L’Arabie Saoudite était d’ordinaire le régulateur car le plus gros exportateur mondial avec une production estimée pour l’année 2017 à 10.070mb/j refuse désormais de réduire seule sa production. Le royaume souhaite désormais une action commune de l’organisation menée conjointement avec la Russie pour réduire la production de 1.2mb/j. Pour l’instant cette baisse de la production est immédiatement compensée par le Schiste Américain, celui-ci aura cependant ses limites à long terme.

 

Les conséquences industrielles de la baisse du pétrole

En 2016 il y a eu 174 découvertes de gisements de gaz et de pétrole dans le monde. A titre de comparaison il y en a eu 400 en 2013 lorsque les cours du pétrole cotaient au-dessus de 100$ le baril. Il s’agit de la pire année depuis 60 ans. En deux ans et demi plus de 440 000 emplois directs ont été détruit dans le secteur et les investissements des majors ne cessent de baisser. Ils sont aujourd’hui inférieurs de 240mds$ par an en comparaison de l’année 2014.

nouvelles découvertes et dépenses dans l'industrie pétrolière
Evolution des nouvelles découvertes et des dépenses d’exploration dans l’industrie pétrolière et gazière. Source : les échos

Les conséquences pour les sous-traitants des Majors sont désastreuses. Les compagnies d’exploration et les équipementiers souffrent le plus de cette situation. Les Majors ne sont pas épargnées et s’endettent massivement afin de pouvoir continuer de verser leurs dividendes. Ainsi la compagnie Exxon Mobile a vu son endettement progresser de +9.4 milliards d’euros entre 2014 et 2017 (données estimées pour l’année 2017). Sur la même période Chevron fait encore mieux avec +20mds$ de dette supplémentaire ce qui représente une augmentation de celle-ci de +136.7% en seulement 3 ans ! Certaines s’en sortent mieux que d’autres mais le secteur est très impacté financièrement.

Ces baisses de revenus obligent les compagnies à tailler massivement dans leurs investissements comme nous l’avons vu précédemment. Cela remet en cause les ambitieux projets offshore notamment en Arctique et en eaux profondes qui nécessitent un prix du baril élevé pour assurer leur rentabilité.

 

Les conséquences géopolitiques

Les conséquences géopolitiques de ces pertes de revenus pour les états producteurs sont colossales. L’exemple le plus impressionnant est le Venezuela dont les revenus de l’état dépendent à 95% des ressources pétrolières. Le pays est plongé dans un chaos total, le taux de pauvreté dépasserait 80% et l’inflation annuelle les 560%  (source bloomberg).

En Arabie saoudite (premier exportateur mondial) le déficit de l’état pour 2017 est estimé à 14% du PIB. C’est pourquoi l’état Saoudien envisage d’introduire 5% de Saoudi Aramco la compagnie pétrolière nationale en bourse. JP Moragn Chase & co, Morgan Stanley et HSBC ont étés mandatés afin de mener l’opération. L’introduction doit se faire sur la bourse de Riyad ainsi que sur une place étrangère (je ne pense pas prendre trop de risques en misant sur New York). L’opération censée être mise en place en 2018 devrait permettre d’abonder le fonds souverain du pays et le valoriser à hauteur de 2 000 milliards de dollars. Cet argent doit être investi dans d’autres secteurs que les hydrocarbures afin de diversifier l’économie du pays beaucoup trop dépendante du secteur pétrolier. En octobre dernier Riyad avait déjà procédé à une émission obligataire de 17.5mds$ pour boucler son budget. Ce dernier a d’ailleurs profité de taux d’intérêt très attractifs pour un pays émergent.

D’après les analystes grâce au pétrole non conventionnel les USA devraient devenir autosuffisant vers 2020 et atteindre un pic de production vers 2023 avant de réduire la cadence. Ce changement est très important car les importations de pays du golfe ne représentent plus qu’une part minime de la consommation du pays. Désormais une hausse des cours profite à l’industrie du pays ce qui n’était pas le cas autrefois. Je ne cesse de penser à l’opération « tempête du désert » menée en 1991 contre Saddam Hussein suite à l’invasion du Koweit et de comparer cette situation à l’invasion d’une partie de l’Iraq et de la Syrie par l’Etat Islamique. Il y a 25 ans une coalition de pays occidentaux avec les Etats Uns en tête auraient été envoyés pour régler le problème rapidement et calmer les tensions sur les cours du brut. Aujourd’hui cette époque est terminée.

 

Pourquoi la probabilité d’une hausse des cours est importante

Une demande qui va continuer de croitre

D’après le scénario principal de l’AIE (agence internationale de l’énergie) la consommation de pétrole devrait continuer de croître, même si la  hausse de la consommation ralentit fortement. A horizon 2040 la consommation mondiale devrait se situer à 103 millions de barils par jour. La géographie de la consommation mondiale continue de s’orienter vers les pays en voie de développement. Les pays asiatiques devraient consommer plus de pétrole à eux seuls que l’ensemble des pays de l’OCDE à horizon 2030.

Offre/demande pétrole brut
Evolution de l’offre (bleu) et de la demande (rouge) de pétrole dans le monde en million de barils par jour. Source : OPEP

En Afrique subsaharienne il y a toujours 1.2 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité et 1.8 milliards qui continuent de dépendre de la biomasse pour la cuisson de leurs aliments. La croissance économique de ces régions va permettre à ses habitants d’avoir accès à de nouvelle sources d’énergie. Ce qui va accroître la demande en énergie fossile à long terme.

Dans le scénario principal de l’AIE un investissement de 44 000 milliards est nécessaire d’ici 2040 afin d’assurer l’approvisionnement énergétique mondial. 60% de ces investissements devraient se faire dans le pétrole, le charbon et le gaz naturel. Seuls 20% de ces actifs devraient être investi dans les énergies renouvelables.

Ces investissements massifs doivent se faire selon l’AIE en conséquence du déclin de la production des gisements existants. D’après l’estimation des analystes ce déclin devrait correspondre tous les deux ans à la production actuelle de l’Irak soit 4.46 millions de barils par jour (environ 5% de la production mondiale). Un renouvellement des gisements et donc un investissement massif en exploration et extraction est indispensable dans les années qui viennent.

Les voitures électriques n’auront qu’un effet négligeable

Dans le scénario principal de l’AIE le nombre de voitures électriques devrait atteindre 30 millions d’unités en 2030 et dépasser les 150 millions en 2040. D’après les estimations cela réduirait la demande de pétrole d’environ 1.3mb/jour, soit à peine plus de 1% de la consommation actuelle. Dans le « scénario 450 » qui est le plus optimiste quant au développement des énergies renouvelables il y aurait à cette date 715 millions de véhicules électriques en circulation. L’impact sur la demande mondiale serait alors de 6mb/j, soit 6% de la consommation actuelle…

La  production électrique devrait représenter 40% de la consommation additionnelle d’énergie d’ici 20 ans. Ainsi l’Inde devrait voir sa demande tripler et celle de la Chine augmenter de 85% sur cette période. L’agence estime qu’il n’y aura aucun déclin des subventions étatiques au développement des énergies renouvelables avant 2030. Elles ne seront donc pas considérées comme rentables d’ici la. Une utilisation massive ne peut être envisagée sans le développement d’un système de stockage d’énergie (qui pour l’instant n’existe pas).

L’AIE estime que « Actuellement, le signal collectif envoyé par les gouvernements (…) est que les combustibles fossiles, notamment le gaz naturel et le pétrole, resteront le socle du système énergétique mondial pour de nombreuses décennies« . L’agence s’inquiète également du faible niveau de dépense des Majors en exploration de nouveaux gisements durant l’année 2015 et 2016 et estime que si cela se poursuit en 2017 (ce qui  semble être le cas comme nous l’avons vu précédemment) « Il ne serait de plus en plus improbable que la demande et l’offre puissent s’équilibrer au début des années 2020« .

Le pétrole de schiste, une offre de court terme

Les pétroles de schistes devraient permettre à court terme de compenser le manque d’offre conventionnelle. Cependant ils ont eux aussi leur limite en terme de volume et de durée. Comme nous l’avons vu précédemment après 2023 (aux USA)  la production devrait commencer à décliner après avoir atteint un pic. Ils ne pourront donc plus compenser suffisamment par la suite, hors les délais de mise en service des puits conventionnels est d’une durée moyenne de 3 à 6 ans. L’année dernière 174 nouveaux gisements de pétrole et de gaz ont étés découverts dans le monde contre 400 en 2013, c’est le niveau le plus bas depuis 1950.

Evolution de l'extraction des principaux puits pétrolier de schiste US
Evolution de la production des principaux gisements de pétrole de schiste aux USA pour 2017 et 2018 (estimations). Source : OPEP

D’ici 2040 la majorité de la production supplémentaire devrait venir d’Iran avec environ 6mb/j (3.8mb/j actuellement) et d’Irak avec 7mb/j (4.47mb/j actuellement). Cependant l’Iran est toujours sous embargo US et étant donné l’orientation de la politique étrangère de l’administration Trump il est peu probable que cela change avant 2020. L’Irak quant à elle est toujours en pleine guerre civile (depuis 2003) et peine à retrouver ses capacités logistiques de l’époque de Saddam Hussein (notamment en ce qui concerne sa flotte de tankers coulée en 1991).

Un risque géopolitique majeur

Un niveau de prix du baril à 50$ ne satisfait personne hormis les consommateurs. Les principales compagnies pétrolières ont besoin d’un cours à 60$ pour retrouver leur rentabilité et cesser de s’endetter pour verser leurs dividendes. Les pays producteurs qui sont pour beaucoup des régimes autocratiques se trouvent dans des situations financières fragiles. L’Arabie Saoudite ne pourra pas tenir éternellement avec ses revenus pétroliers comme seule ressource financière et un déficit de 14% du PIB. Si cette situation perdure une remise en cause de certains régimes comme nous le voyons actuellement au Venezuela pourraient se propager et créer un risque géopolitique majeur notamment au Moyen-Orient.

Evolution du pétrole brut en $
Evolution du prix du baril de pétrole brut en $. Source : OPEP

Dans une tribune au Financial Times du vendredi 11 août 2017 le gérant de Hedge Fund Pierre Andurand estime que le baril de pétrole va retourner à 100$ car nous sommes en bas de cycle. Bien que le consensus actuel estime que le pétrole devrait rester bon marché longtemps il ne manque pas de rappeler qu’en 2014 le consensus était qu’il ne s’installerait plus jamais durablement sous les 100$.

 

Liens :

Rapport de l’agence internationale de l’énergie 2016

Wikipédia, pétrole de schiste

Le figaro, pétrole de schiste

Deloitte, rapport sur l’industrie pétrolière

PWC, rapport sur l’industrie pétrolière

Rapport de l’OPEP, août 2017

Les Echos, coupe d’investissement 2016

Le temps.ch, février 2017

Challenge, introduction d’Aramco et émission obligataire Saoudienne




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Meilleures et pires performances depuis le 1er janvier sur le CAC40

Nous voici au milieu de l’année 2017. Regardons ensemble quels sont les meilleures et les pires performances des actions composantes de l’indice CAC40.

 

Les meilleures performances du CAC40

10 meilleures performances de l'indice cac40
Les 10 meilleures performances de l’indice AC40 depuis le 1er janvier 2017 source Euronext

Le secteur du luxe superforme largement le palmarès de ce début d’année. Tout d’abord le groupe du milliardaire François Pinault KERING domine le classement avec une performance de 39.80% sur les six premiers mois de l’année. Le groupe de luxe LVMH de Barnard Arnaud arrive lui troisième du classement avec une performance de 20.34% sur cette période. Cette performance témoigne de l’appétit des investisseurs pour ce secteur. Ceci étant du aux résultat de Kering qui ont surpassés les attentes des analystes.

En seconde position nous retrouvons le secteur technologique représenté en premier lieu par Atos avec une progression de 22.59% et de Nokia, anciennement Alcatel-Lucent racheté en 2016 par le groupe Finlandais qui progresse de 18.31%.

 

Les pires performances du CAC40

Pires performances du CAC40
Les 10 pires performances de l’indice CAC40 depuis le 1er janvier 2017 source Euronext*

Le secteur qui souffre le plus depuis ce début d’année est le secteur de l’industrie pétrolière. L’action Total perd ainsi 11.16% sur les six derniers mois. Le cours de l’action de l’équipementier Technip elle à une performance neutre sur cette période. La sous-performance de ce secteur s’explique par l’effondrement des cours pétroliers depuis 2014. Ce secteur pourrait se rattraper sur la seconde partie de l’année si les cours du brut se redressent. L’action Arcelor Mittal elle aussi très liée à l’évolution des matières premières souffre également et lâche 5.64% sur les si premiers mois de l’année.

L’action Renault affiche la seconde plus mauvaise performance de de ce début d’année. Ce score s’explique par les soupçons de moteurs truqués suite à l’affaire Volkswagen.

 

Performance des différents Secteurs

Evolution des différents secteurs du CAC40
Performance des différents secteurs du CAC40 depuis le 1er Janvier

Le secteur technologique domine le classement avec une performance de 17.33%, s’en suit le se secteur de consommation cyclique avec 14.88% et les valeurs industrielles avec une performance de 12.33%. A l’opposé le secteur de l’énergie affiche la moins bonne performance avec -11.16% sur ces si premiers mois de l’année précédé par le secteur des télécommunications avec -3.78 et le secteur des matériaux  de base avec +0.74%.

La performance de l’indice CAC40 sur cette période est de 5.67%.